Milliers de milliards de dollars en folie et gaspillages d’un côté ! Licenciements et austérité de l’autre ! Assez ! (2009 à 2018)

mardi 2 janvier 2018.
 

1) Milliers de milliards de dollars en folie

Des économistes libéraux prétendent sans rire :

* que "la" crise actuelle est due à des prêts sans garantie, à une déconnexion du marché financier par rapport à l’économie réelle, à un manque de transparence

* que des mesures ont été prises pour ne plus renouveler de telles erreurs

La réalité est bien différente.

Lorsque j’ai créé la rubrique "milliards en folie" sur notre site, je ne pensais absolument pas devoir titrer bientôt "milliers de milliards de dollars en folie". Pourtant, ce n’est pas une exagération. Deux video font un tabac actuellement sur le net :

* l’une (http://www.youtube.com/watch?v=PXlx...) montre une inspectrice générale de la réserve fédérale américaine extrêmement évasive quant au montant des dépenses et engagements de l’Etat américain depuis deux ans pour juguler la crise (8700 milliards de dollars révisés à 12800 milliards de dollars d’après l’agence Bloomberg). Cette inspectrice est encore plus évasive quant à savoir qui a reçu ces sommes.

* l’autre de Ben Bernanke ( http://www.youtube.com/watch?v=n0NY... ) président de la Réserve fédérale américaine, qui s’avère, lui aussi, incapable d’expliquer à des parlementaires à quoi ont servi de telles sommes.

Autre surprise : une rumeur grandissante envahit la toile internet depuis un bon mois : la Réserve fédérale américaine aurait égaré 6430 milliards de dollars. Devant une rumeur de dimension internationale, tout le monde s’attendait à une clarification. Et bien, non, aucune clarification ! Au contraire ! La clef de l’énigme se trouve probablement dans le fait que la Réserve fédérale américaine nage dans des actifs et des prêts de plus en plus instables. Elle a par exemple racheté ou accepté en garantie des obligations privées, des créances hypothécaires... de banques d’affaires aux titres de plus en plus pourris.

Ainsi, les prêts sans garantie, la déconnexion du marché financier et le manque de transparence ont été multipliés par la crise, et non guéris durant la crise.

2) 451940 euros de chèques vacances pour les deux dirigeants de BNP Paribas : Michel Pébereau et Baudoin Prot

Vous avez bien lu : 275100 euros pour Michel Pébereau et 176840 pour Baudoin Prot. Depuis que l’Etat avait dépensé des milliards pour aider les banques, on croyait que ce type de cadeau avait disparu. Que non ! ils se sont aggravés !

Les rémunérations variables des dirigeants devaient être supprimées. BNP Paribas l’a fait : 150% maximum d’augmentation par rapport à l’année dorée 2008.

Quand on ne gagne qu’un million d’euros en salaire, quand son augmentation est limitée à 150% par rapport à l’année précédente, les belles personnes ont besoin d’un coup de pouce en stocks options cumulées.

De plus, BNP Paribas a fait savoir qu’elle rembourserait en 2010 les milliards versés par l’Etat ; la communication comptant plus que la réalité, c’est déjà fait pour elle.

Grotesque ! Indigne ! Inadmissible !

3) La logique du capitalisme privilégie seulement les entreprises et leurs actionnaires

Jetons un coup d’oeil sur les raisons invoquées par les directions d’entreprise pour justifier les charrettes actuelles de licenciements. Deux exemples :

* Editeur américain de logiciels Oracle : 4 milliards d’euros de profit en 2008 et 1000 postes supprimés en Europe dont 250 en France. Raison invoquée : "préserver la marge opérationnelle"

* La société américaine Dow Chemical n’a dégagé que 413 millions d’euros en 2008 (après 700 millions de provisions). Elle a supprimé seulement 200 emplois en France et fermé le site de Semoy (Loiret). Raison invoquée : "obligation pour réduire ses coûts fixes de redimensionner ses effectifs"

4) 587000 demandeurs d’emploi de plus en France. Le capitalisme est un casino truqué où les mêmes gagnent toujours

Autre exemple de logique du capitalisme : le gouvernement Sarkozy Fillon a offert 32,5 milliards d’euros d’allègements de cotisations patronales en 2009, au détriment en particulier des caisses de l’Etat et de la Sécurité Sociale. Or, en un an, le nombre officiel de demandeurs d’emploi a augmenté de 587000 ; la baisse du nombre de salariés pèse encore sur la Sécurité Sociale. Qui prête de l’argent pour compenser la baisse de rentrée fiscale : les exonérés de cotisations patronales.

Encore un exemple de logique du capitalisme : 587000 demandeurs d’emploi de plus. Que fait le gouvernement Sarkozy Fillon : il accorde 4,5 milliards d’euros pour détaxer les heures supplémentaires afin d’éviter aux entreprises de devoir embaucher.

5) L’Etat "dilapide" l’argent public pour ses voitures. Hortefeux vient de commander deux Citroën C6 pour 100.000 euros

L’hebdomadaire Auto Plus dénonce, dans son édition du mardi 21 juillet, "des manies dispendieuses" de l’Etat à propos des "dépenses publiques concernant l’automobile au sens large". Dans son article "Malgré la crise, l’Etat flambe encore", le magazine affirme que "l’argent est souvent dilapidé" et que "nombreux sont les cas de gaspillage ou d’abus manifestes".

Il cite l’exemple du nouveau ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux qui, dès son arrivée place Beauveau, a commandé deux Citroën C6 toutes options pour quelque 100.000 euros alors que deux modèles identiques étaient déjà à disposition du ministère mais dont le cuir des sièges était légèrement usé...

6) Flicage des salariés 24h sur 24

Grâce à divers progrès technologiques, les directions d’entreprise et d’administration peuvent de plus en plus surveiller en permanence l’activité des salariés. Tel est le cas, par exemple, pour Spie Communication. Cette entreprise suit ses employés à la trace grâce à la géolocalisation des véhicules de service. Plainte a été déposée devant la Commission de l’informatique et des libertés (CNIL).

7) Une princesse arabe éprise d’un Anglais fuit à Londres

Voici une petite nouvelle sur un tout autre sujet : plus plaisant.

La Grande-Bretagne vient secrètement d’accorder l’asile à une princesse arabe dont le nom n’a pas été révélé. La jeune femme, qui est mariée à un vieux barbon de la famille royale, est tombée amoureuse d’un Anglais lors d’un de ses voyages à Londres, raconte The Independent. Se retrouvant enceinte, la princesse adultère encourait dans son pays le fouet et la mort par lapidation, toujours en vigueur au pays des Saoud. Circonstance aggravante, l’amant n’étant pas musulman, la sultane pouvait se voir accusée d’apostasie. Elle a fui à Londres, prétextant une fringale de shopping, pour solliciter la protection de Sa Majesté, qui la lui a accordée, ainsi que l’anonymat salutaire dans sa situation.


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