Les syndicats de l’énergie ont vivement réagi mardi après le vote par l’Assemblée nationale du projet de loi sur l’énergie privatisant Gaz de France, notamment en autorisant la baisse de la part de l’Etat dans le capital à environ un tiers. .

CGT : "Le groupe UMP est désormais le seul à porter ce projet puisque tous les autres groupes ont voté contre(...) Il est isolé aussi vis-à-vis de l’opinion publique car tous les récents sondages montrent qu’il n’y a plus que 12 % de Français pour la privatisation de GDF", fustige le syndicat. "Les salariés contre le projet, la population contre le projet, les syndicats unanimes contre le projet, des députés UMP résignés à suivre une consigne de vote : il est inadmissible que pour des questions idéologiques et politiciennes, quelques-uns dictent leur loi à tout le pays", dénonce-t-il. .

FO : "Au total, 327 élus UMP ont trahi leurs engagements, 212 autres députés ont voté contre", s’indigne le syndicat, estimant que "le scandale de ce vote, c’est que nombre d’élus UMP ont voté pour ce texte tout en confiant en privé leur hostilité ; ils ont ainsi privilégié l’intérêt d’un clan sur l’intérêt national". Pour le syndicat, ce "sera maintenant au Sénat, où l’UMP n’est pas majoritaire, de se prononcer" et FO "pèsera de tout son poids par des actions appropriées pour que cette loi ne soit pas votée par les Sénateurs". .

CFE-CGC : "Les bonnes questions n’ont pas été posées", dénonce l’organisation syndicale, soulignant que "le vote de la loi sur l’énergie marque une simple étape sur le processus de fusion-privatisation engagé par le gouvernement mais en aucune façon l’aboutissement de ce dossier". Le syndicat se "rapprochera des parlementaires hostiles à ce projet afin de solliciter de leur part une saisine du Conseil constitutionnel sur la conformité de ce projet avec la Constitution Française" notamment "sur les questions de fond qui demeurent".