Les cabines de bronzage classées "cancérogènes"

samedi 1er août 2009.
 

Cmme la cigarette ou l’amiante, les UV artificiels des cabines de bronzage viennent d’être officiellement classés "cancérogènes" par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), organisme dépendant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les conclusions des recherches menées par vingt experts de neufs pays ont été publiées, mercredi 29 juillet, dans la revue médicale Lancet Oncology.

"L’exposition aux UV artificiels avant l’âge de 30 ans augmente de 75 % le risque de mélanome", la forme la plus agressive du cancer de la peau, observe le CIRC. "De plus, plusieurs études ont montré une association entre le bronzage artificiel et le mélanome oculaire", ajoute-t-il. "Nous ne sommes pas une agence de régulation, nous publions des résultats scientifiques afin que les agences sanitaires nationales puissent prendre les décisions qu’elles jugent nécessaires", souligne Vincent Cogliano, responsable des monographies au CIRC.

L’Institut national du cancer (INCa) "déconseille fortement" aux adolescents et jeunes adultes de fréquenter les cabines de bronzage et l’Académie nationale de médecine a rappelé, en avril, "la dangerosité des expositions artificielles aux rayons ultraviolets A".

En France, quelque 12 000 cabines sont ouvertes au public et environ 8 millions de Français les fréquentent plus ou moins régulièrement. En Allemagne, ce sont environ 14 millions de personnes âgés de 18 à 45 ans qui pratiquent le bronzage artificiel, dont un quart commencent entre 10 et 17 ans. "Le grand risque, ce sont les gens qui font des séances d’entretien à longueur d’année", souligne Georges Reuter, président du Syndicat national des dermatologues (SNDV).


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