Le parti travailliste israélien était menacé d’implosion avant la tenue de son congrès mercredi soir à Tel-Aviv, a indiqué un de ses dirigeants, Amir Peretz.

"Si le parti se prononce pour une nouvelle charte antidémocratique, alors il est voué à se scinder", a déclaré à la radio militaire Amir Peretz en allusion à une modification de ce texte proposée par Ehud Barak, numéro un travailliste et ministre de la Défense.

"Je fais partie d’un groupe de quatre députés qui se réclament des valeurs du mouvement travailliste et veulent les préserver", a-t-il ajouté.

Le ministre des Affaires sociales, Yitzhak Herzog, a de son côté également estimé devant des journalistes que sa formation "est sur le point de se scinder, et il faut négocier pour éviter l’éclatement".

Pour pouvoir former un nouveau groupe indépendant à la Knesset, ces quatre rebelles travaillistes devraient s’adjoindre au moins un autre élu parmi les 13 que compte le parti.

M. Barak propose que les prochaines primaires pour la direction du parti se tiennent six mois avant les élections législatives de novembre 2013 et non en avril 2010 comme prévu, ce qui lui permettrait de rester à la barre jusqu’à cette échéance.

Un autre point de la réforme proposée par M. Barak exige que les membres du parti aient une ancienneté d’au moins dix mois pour pouvoir participer aux élections primaires.

Selon la radio publique israélienne, la majorité des députés travaillistes pourraient boycotter la convention du parti prévue mercredi soir, si un compromis n’est pas in extremis trouvé entretemps sur la réforme de sa charte.

Les travaillistes ont régné sans partage depuis la création d’Israël en 1948 jusqu’à l’accession au pouvoir de la droite en 1977. Ce parti s’est depuis lentement et inéluctablement éclipsé pour arracher son pire score historique sous la direction de M. Barak aux dernières élections législatives en février.

Les travaillistes ont ensuite rallié la coalition gouvernementale formée par le Premier ministre de droite Benjamin Netanyahu.