Banques : un monde de salauds ! ? (billet d’humeur)

lundi 17 août 2009.
 

Quel est le meilleur exemple d’un capitalisme sans aucune morale, sans aucun respect des individus, sans aucun respect de l’intérêt général ? les banques. Je généralise volontairement parce que je ne vois pas de grandes différences entre elles. Je ne mets évidemment pas en cause les salariés mais leurs dirigeants et la politique de leurs entreprises vis à vis des "clients".

Chaque jour en apporte une nouvelle confirmation.

1) Voici l’exemple que je viens de lire ce matin 11 août 2009 dans la presse :

Aux Etats-Unis les banques vont faire payer en 2009 à leurs clients en difficulté 38,5 milliards de dollars d’agios.

Patrons à la recherche d’un bonus et actionnaires avides ont donc trouvé le filon pour continuer à vivre en pachas pendant que la crise enfonce des millions d’Américains dans la misère la plus totale.

La solution était effectivement facile : faire payer 33 dollars (environ 50 euros) pour chaque crédit à découvert quel que soit son montant.

Sales types ! J’imagine ces familles américaines ayant perdu leur logement, vivant de solutions de fortune, chaque jour au dollar près. Et puis, il suffit d’un gosse malade dans ce pays sans couverture sociale pour qu’un petit découvert fasse basculer de la précarité dans l’exclusion. Oui, sales types !

Cette augmentation des frais sur les découverts bancaires touche principalement les clients les plus touchés financièrement par la crise économique, qui sont ceux ayant le plus fréquemment recours à un découvert, souligne le cabinet de recherche Moebs Service. Il n’y avait pas besoin d’un cabinet de recherche pour le deviner.

90 % des frais sur des découverts aux Etats-Unis concernent seulement 10 % des 130 millions de détenteurs d’un compte bancaire dans le pays.

La conjoncture a incité les établissements financiers à relever les tarifs appliqués sur les découverts ou cartes de crédit afin de stimuler leurs bénéfices, explique l’étude sans aucune honte.

"Les banques retournent à un modèle économique basé sur les frais appliqués à leurs clients, et les frais sur les découverts sont le principal filon", observe Mike Moebs, fondateur du cabinet, cité par le Financial Times.

2) Incroyable. Depuis des années, les pouvoirs publics expliquaient qu’il n’y avait pas d’argent.

* Pas d’argent pour le pouvoir d’achat

* Pas d’argent pour les retraites

* Pas d’argent pour la protection sociale

* Pas d’argent pour l’école, l’hôpital, la commune...

De leur côté, les affairistes, les fonds de pension, les voleurs de haut vol à la Madoff, les habitués des palaces et des médias people amassaient des fortunes et dépensaient sans compter.

Et puis soudain, leur cupidité a provoqué une crise du système.

Il a suffi que ces profits des profiteurs du capitalisme financier porté par les banques soient un peu en danger pour que Sarkozy comme Strauss Kahn soient touchés par le malheur d’autrui.

Il a suffi que ces profits des profiteurs du capitalisme financier porté par les banques soient un peu en danger pour que les pouvoirs publics sortent des milliards, des dizaines de milliards, des centaines de milliards, même des milliers de milliards pour les aider.

Ce sont les salariés, les milieux populaires qui paient l’addition à ce moment-là. Tel est bien le cas en cet été 2009 meurtrier pour des dizaines de milliers d’emplois.

3) Au moment où les banques ont eu besoin d’argent public, elles ont joué les alcooliques en désintoxication "j’ai compris", "on ne m’y reprendra plus", "je jure de ne pas recommencer".

Une fois sortis de l’hôpital, que font-ils les banquiers cyniques ? Ils recommencent en pire, de Paris à Singapour, de Londres à New-York...

En France, l’opinion publique a été informée du milliard versé par la BNP à ses traders ; ça ne représente que 58000 euros de bonus par trader argumente cet établissement. Bigre, cela représente quand même 4 années de SMIC.

J’ai donné dimanche dans les petites nouvelles un autre exemple de la logique du capitalisme dans l’actualité : l’impact de la spéculation boursière des traders sur le doublement du prix du pétrole depuis décembre 2008.

4) ça suffit. Il faudra bien en finir. Il faudra bien proposer au peuple français et aux peuples du monde une alternative à ces banques privées qui sucent toutes les richesses de la planète.

Préparons une rentrée sociale offensive et unitaire !


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