Chaffoteaux-et-Maury LES SALARIÉS ONT MIS LEUR PATRON À LA PORTE

dimanche 30 août 2009.
 

En lutte contre un plan social, les ouvriers ont, la semaine dernière, interdit l’entrée de l’usine au directeur du site de Ploufragan (Côtes d’Armor). Ils ont installé des piquets de grève et assurent sans lui la production de chauffe-eau et chaudières. Menu Près de Saint-Brieuc, les salariés de Chaffoteaux-et-Maury poursuivent leur combat pour la défense de leurs emplois. « Depuis qu’ils ont dignement mis à la porte leur patron qui n’avait rien à leur dire sur le maintien de l’activité sur le site de Ploufragan, les Chaff’, comme ont les appelle ici, occupent et bloquent les accès à l’usine de fabrication de chauffe-eau et de chaudières. Depuis 10 jours, ils font tourner seuls les machines », rapporte Éric Le Courtois, secrétaire général de l’Union départementale des syndicats FO des Côtes d’Armor (UD-FO), qui soutient « sans réserve et sans relâche » leurs actions après l’annonce fin juin d’un vaste plan social (207 postes supprimé sur 250). Un plan social que le groupe italien d’électroménager Ariston Thermo Group (ATG), propriétaire de Chaffoteaux-et-Maury, a justifié par la crise économique alors que les syndicats ont démontré qu’il s’agissait là d’une délocalisation programmée de l’outil de travail vers une autre usine du groupe implantée en Italie.

Sans nouvelles de leur direction après la reconduite le 20 août du patron de l’usine, Aldino Zeppelli, les salariés continuent de bloquer les accès aux sites pour empêcher toute sortie matériel… tout en assurant la production de chauffe-eau et de chaudières. Ils tiennent ainsi à protéger un « stock de guerre » qu’ils entendent « monnayer » contre le plan le plan social. « Si la multinationale persiste à vouloir se débarrasser des Chaff’, il faudra qu’elle en paie le prix pour qu’aucun d’entre eux ne reste sans solution ni sans ressources, sachant que la moitié des salariés a plus de 30 ans d’ancienneté », prévient Éric Le Courtois. Dès lors, les syndicats revendiquent une indemnité de licenciement de 100.000 euros. « Pourquoi il n’y aurait que les grand patrons du CAC 40 qui auraient le droit à de vraies primes de départ ? », s’interroge le leader de l’UD FO, avant d’expliquer que « ce chiffre de 100 000 euros par salarié correspond au prix estimé du site centenaire de Ploufragan, soit 25.000.000 d’euros ».

Le prochain comité central d’entreprise est prévu le 14 septembre au siège de Chaffoteaux-et-Maury à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Mais, pour Éric Le Courtois, « dans la mesure où les salariés n’ont plus confiance dans leur direction, FO interpelle désormais le gouvernement afin qu’il trouve une issue pour Ploufragan ». Lequel gouvernement est resté jusque-là insensible au sort des « Chaff’ ».

De : CGT-FO


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