La Fête est un univers à elle seule. Il faut la humer, la vivre, s’y immerger comme dans un bain. On y croise des gens qui sont venus là pour la première fois en landau. Et d’autres qui débarquent en se demandant, tous les cinquante mètres, si tous ces drapeaux rouges c’est bien normal. On y voit toute la galaxie de la gauche. Surtout, la fête est un thermomètre de l’état de santé de la gauche populaire. Le nombre, la convivialité, les mots d’ordre sur les stands, les intitulés de débats, tout fait sens. On lit la fête comme un diagnostic. Je « fais » la fête, comme on dit, depuis 2005 dans le stand de mon organisation. Mais je suis un militant de cette fête depuis plus longtemps. Par exemple, quand j’étais ministre, le secrétaire de la section PCF de ma ville venait me vendre un gros paquet de vignettes. Il prévenait par téléphone et prenait directement rendez vous avec moi. Pas question de sous traiter cette question politique avec un secrétariat où un intermédiaire quelconque. Je comprenais que je ne pouvais pas dire non, ni mégoter le tarif. Lui était enchanté de faire « casquer » le « socialo » que j’étais. Ministre de surcroit, légèrement suspect de social-trahison. On cassait la croute ensemble pour conclure notre affaire. Un prétexte à camaraderie. Puis je déposais ma pile sur le bord du bureau. Et j’en offrais une à chaque visiteur. Quel qu’il soit ! On devine que cela produisit quelques scènes cocasses. En fait, mes visiteurs étaient toujours enchantés du culot et … du programme de la grande scène.

L’AUTRE GAUCHE

Cette année, j’arrive sur la fête avec un nouveau petit livre. Il est titré : « l’autre gauche ». Je le dédicacerai après le débat sur le stand du Parti de gauche, samedi à 17 heures. Le thème du débat c’est précisément la question que soulève le livre. Pourquoi, comment faire vivre de façon pérenne, ce que le Front de Gauche a commencé aux européennes. Tout le monde parmi ceux qui s’y intéressent sait qu’il y a un problème en ce moment. Tout le monde le sait. Et ce ne serait pas une bonne chose de le masquer. Pas bonne du tout. Les militants et les citoyens ne sont pas des petits enfants que l’on doit protéger de ce qui contrarie ou fait peur. Chacun doit pouvoir se saisir des données du débat, même quand celui-ci peut paraître obscurci par des formulations pas très franches du collier. Chacun doit pouvoir faire le clair, selon sa propre grille de lecture et en fonction de sa propre attente. Notre force collective viendra à chaque étape de ce que chacun sera pleinement conscient et informé de ce qui se passe. Évidemment cela exclut les caricatures, les mises au pied du mur et autres brutalités soit disant pédagogiques qui ont tant fait de mal dans le passé à gauche. Pour l’instant il y a débat au sein de l’autre gauche sur ce qu’il faut faire à l’occasion des régionales. Il ne faudrait pas que ça écrase tout l’horizon. Mais c’est incontournable. Problème et débat. Menons ça tranquillement et surtout avec le but d’en sortir par le haut et non pas de transformer le débat en traquenard contre un point de vue où l’autre. Notre position est connue je crois. De toute façon je la présenterai au débat sur notre stand et, s’il y a du nouveau, je le dirai dans ma conclusion du débat. Rendez vous sur la Fête donc.

LE PROGRAMME DU PG

Évidemment je n’en reste pas à l’annonce du débat dont je suis protagoniste. Je vais donc donner tout le programme de notre stand. Avant cela je précise que tout est organisé et maintenu par des militants bénévoles. Venus de partout. Et de tous les métiers. Restez toujours aimable avec celui qui vous sert, vous guide, vous répond, monte la garde, range les chaises. Vous ne savez pas qui c’est. Ici une prof, la un plombier, l’autre un informaticien, une électronicienne, un marin, une énarque. Faites mieux. Faites connaissance. Et le mieux pour ça c’est de militer avec eux. Militer. Les listes sont ouvertes pour toutes les taches à accomplir.

Ça commence le Vendredi 11 septembre, sur le stand du Parti de Gauche, avenue Louise Michel.

17h30-19h00 : quel programme ? "Contre la présidentialisation, la 6e République"Avec Éric Coquerel, secrétaire national du PG aux relations extérieures et Aurélien Bernier du M’PEP

20h30-21h30 : quelles actions ? film “Un drôle de pli” (45′) suivi d’un atelier argumentaire pour la campagne du référendum populaire sur la Poste 21h30-22h30 : concert : Ludo Cabosse (chanson française, accordéon, contrebasse, guitare, batterie)

Samedi 12 septembre

11h-12h30 : quelles actions ? "Comment aider à la victoire du "non" en Irlande ?" Avec Michael Youlton, coordinateur du collectif irlandais du « non » de gauche

12h30-13h30 : concert : Thomasi (chanson française, guitare, violon)

14h-15h30 : quel programme ? "Quelles ruptures initier dans les régions ?" Avec Pascale Le Néouannic, conseillère régionale PG en Ile-de-France et des représentants du PCF, du NPA, des Alternatifs et de la Fédération.

17h-19h : quelle stratégie ? "L’alliance durable de l’autre gauche, une solution pour battre la droite " avec des représentants du PCF, du NPA, des Alternatifs, de Gauche Unitaire. Comme je l’ai dit je serai le concluant de cet échange.

20h30 : soirée dîner républicain avec le thème de la solidarité avec le candidat de « l’autre gauche » au Chili. Je signale la participation d’Alexis Corbière, conseiller de Paris du PG, de retour du Chili et d’Armando Urribe, président du Parti Socialiste des Chiliens de France. Concert : Ba Kono (percussions)

Dimanche 13 septembre

11h-12h30 : quel programme ? "Pour un revenu maximum". Avec Corinne Morel Darleux, secrétaire nationale du PG au combat écologique, Hervé Kempf, auteur de « Pour sauver la planète, sortez du capitalisme », Thomas Coutrot, économiste et membre du Conseil Scientifique d’ATTAC

13h-14h : concert : Serge Ménilmuche (jazz manouche)

14h30-15h30 : quel programme ? "Il faut relocaliser l’économie". Avec Elodie Vaxelaire, secrétaire national du PG à la planification écologique, Tiennot Grumbach, avocat spécialiste de droit du travail, Jacques Sapir, économiste (sous réserves)

15h30 -16h30 : concert : « Toujours les mêmes » (chorale et accordéon) Mais aussi la fanfare du Poil O’Brass Band samedi après-midi, les commandos culturels du Parti de Gauche.

NE VOUS TROMPEZ PAS DE CHEMIN !

Bon. Et maintenant, dans l’hypothèse ou il s’en trouverait qui ne savent comment faire pour aller à la fête, voila les indications.

Pour accéder à la Fête, parc départemental de la Courneuve (Seine Saint Denis) : Utiliser de préférence les transports en commun, le stationnement aux alentours de la Fête étant difficile.

En RER : ligne B station "Le Bourget" puis navette RATP

En Métro : ligne 7 station "La Courneuve" puis navette RATP

En Tramway : ligne T1 station "La Courneuve" puis navette RATP

Les navettes fonctionnent du 14h à 0h30 le vendredi, de 8h à 0h30 le samedi et de 8h à 21h le dimanche.

Par la route :

Nationale 2 depuis Porte de la Villette, puis suivre le fléchage

Par l’autoroute A86 sortie La Courneuve, puis suivre le fléchage

Par l’autoroute A1 sortie Le Bourget, puis suivre le fléchage