Retraites des femmes : Au nom de l’égalité (article national Parti de Gauche)

jeudi 24 septembre 2009.
 

C’est au nom de l’égalité que le gouvernement cherche à amputer les retraites des femmes, c’est au nom de l’égalité que le Parti de Gauche récuse ces arguments et refuse ce mauvais coup porté à toutes celles qui ont participé à l’intérêt général.

En effet, les statistiques sont formelles. Les salariées en entreprise ont une durée de carrière largement inférieure aux hommes et, à qualification égale, des salaires largement inférieurs à ceux des hommes.

Les femmes subissent une lourde discrimination en entreprise : elles peuvent avoir des enfants.

Dès l’embauche cette discrimination joue et fortement. Après l’embauche : pourquoi donner plus de salaire, plus de responsabilité à une femme qui va très certainement avoir un enfant ! Après le premier enfant : une femme risque d’en avoir un second. Etc. etc.

C’est parce que « femme » que les femmes subissent cette discrimination et ses conséquences, c’est parce que « femme » qu’une femme bénéficie d’une majoration de deux ans de durée d’assurance par enfant. C’est une compensation justifiée et aussi, il faut le dire, une récompense pour avoir osé affronter ces désavantages et pour avoir bénéficier à l’intérêt général.

Les chiffres sont criants.

Aujourd’hui les liquidations de pension de retraite de la CNAV font ressortir des écarts très défavorables aux femmes :

- 822 € mensuels en moyenne contre 1455 € pour les hommes

- 29,8 années validées (avec majorations) contre 42,2 années pour les hommes

Les femmes paient déjà un lourd tribut en entreprise :

- salaires inférieurs de 20%

- moins de femmes aux postes de responsabilité

- temps partiel très souvent contraint faute de trouver un temps plein

- difficultés à l’embauche ...

C’est parce que la durée d’assurance des femmes était largement insuffisante que cette compensation a été instituée, en 1971.

Aujourd’hui les projections montrent que ces écarts ne commenceront à se réduire que vers les années 2030-2040.

Ces majorations de durée d’assurance doivent donc être conservées tels qu’ils sont au bénéfice des femmes tant que les écarts de pension n’auront pas été réduits.

Ce projet participe de l’attaque globale contre les retraites orchestrée par la droite, en France et en Europe. Il se fonde sur un projet politique de régression sociale généralisée.

Le Parti de Gauche récuse ces choix et défend ce qui a été le fondement de sa création : un projet politique de transformation sociale !

P.Mascomere, P.Daumont, J. Le Lagadec


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message