Conseil National du PG ce 26 septembre 2009 : Intervention de Laurence Sauvage du PG Pas de Calais (Front de Gauche dans le Nord pour les régionales, PRODUCTEURS DE LAIT EN DANGER, SUICIDE AU TRAVAIL)

mardi 6 octobre 2009.
 

FRONT DE GAUCHE POUR LES REGIONALES

Nous tenons à apporter une petite note d’optimisme dans les interventions de cet après-midi…

Lundi 21 septembre 2009, nous avons tenu une conférence de presse avec Marc Dolez, dans laquelle nous avons annoncé la rentrée politique du Parti de Gauche.

Nous avons aussi informé la presse que le Parti de Gauche et le PCF allait mener des listes autonomes Front de Gauche pour les élections régionales au premier tour et une fusion de listes de gauche au second tour, en excluant toute listes ayant fusionné avec le Modem.

C’est une bonne nouvelle pour les comités PG Nord-Pas-de-Calais, car nous avions en tête les difficiles tractations et les sacrifices concédés par la région Nord-Ouest pour établir la liste Front de Gauche lors des dernières élections européennes…

Lien : http://www.lavoixdunord.fr/Audio-Vi...

LES PRODUCTEURS DE LAIT EN DANGER

Depuis quelques semaines, les producteurs de lait ont démarré une grève et ont refusé de livrer leur production aux laiteries.

La mobilisation a touché pour la première fois des éleveurs connus pour leur manque habituel d’implication syndicale et, pour certains éleveurs, les actions conduites par l’APLI (Association des Producteurs de Lait Indépendant), constituaient leur baptême social…

En effet, ces producteurs n’avaient jamais participé aux actions radicales organisées par les syndicats et leurs exigences électorales étaient traditionnellement ancrées à droite.

Ce constat ne manque pas de paradoxe quand on sait que les revendications de l’APLI est de s’opposer à la dérégulation des marchés des produits laitiers, et à dénoncer les effets délétères du libéralisme, modèle que nombre d’entre eux ont régulièrement soutenu – certainement sans le savoir… - en votant pour des candidats de droite radicale, dans les scrutins des dix dernières années.

Quand ce reproche leur est fait, les producteurs de lait s’accordent à reconnaître leur incohérence politique, et considéraient que la nature même des marchés agricoles ne les exposerait jamais aux mêmes drames que ceux qui touchent les autres compartiments de l’économie.

Cette action a porté ses fruits car depuis la semaine dernière, l’ensemble des Ministres Européens chargés de l’agriculture a accepté de se retrouver autour d’une table afin de discuter des revendications des producteurs de lait. Rendez-vous est donc donné le 05 octobre prochain.

Constater que les Ministres Européens sont capables de se retrouver autour d’une table afin d’étudier les revendications des éleveurs européens, électorat situé à droite en majorité, pose question…

LE SUICIDE AU TRAVAIL ?

La question est posée : le mot « suicide » n’est employé que lorsqu’un salarié se défenestre, se jette d’un pont,… Or, le suicide moral est à l’origine du suicide physique.

Nous entendons parler de grandes entreprises telles que France Télécom, Renault, Erdg… et la triste actualité de ce lundi 28 septembre renforce le besoin de se poser non plus en observateur mais en acteur de cette situation afin d’essayer d’apporter des solutions pour que ces drames humains puissent êtres évités.

Dans les PMI/PME, le problème est identique. Le harcèlement moral, sujet tabou, fait de plus en plus de victimes mais ce n’est pas pour autant que les langues se délient, et que des solutions radicales sont apportées.

Je vous donne l’exemple d’une jeune femme, harcelée par son supérieur, qui a eu le courage d’en informer non seulement le Président de l’entreprise dans laquelle elle travaillait mais aussi les organismes sociaux. Pour toute réponse, ces organismes lui ont dit que la seule façon de prendre en considération sa demande, c’était « qu’elle sorte en hurlant du bureau de son supérieur, chemisier arraché, en criant « au viol » et devant témoins… » Quant à la réponse du Président de l’entreprise, je vous laisse l’imaginer…

La gestion de la santé des individus dans les entreprises, la fragilisation dont sont victimes ces hommes et femmes qui mettent fin à leur vie, est un mal dont les politiques, en association avec les syndicats, doivent s’emparer afin de trouver les solutions qu’attendent les salariés dans la détresse.


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