Bilan de la troisième Journée mondiale de la contraception (UFAL)

samedi 10 octobre 2009.
 

En France, près d’une femme sur deux a recours une fois dans sa vie à l’avortement. C’est le constat fait à l’occasion de la troisième Journée mondiale de la contraception, qui a eu lieu samedi 26 septembre.

Le recours à l’IVG reste stable depuis 15 ans. Environ 200 000 interruptions volontaires de grossesse sont pratiquées chaque année. C’est dire si l’information sur la contraception et l’éducation à la sexualité a des progrès à faire.

Pourtant de nombreux moyens sont à la disposition des femmes : nouvelle pilule à base d’oestrogènes naturels, nouveau contraceptif d’urgence. Les intervenants à cette journée ont relevé que chez les jeunes femmes de 15 à 19 ans, principales cibles de cette journée mondiale, le taux d’IVG a tendance à augmenter.

« Un avortement est toujours traumatisant pour une femme, mais chez une adolescente, c’est un moment très délicat qui peut affecter le moral et les résultats scolaires », expliquait une infirmière scolaire. Bien évidemment, il est possible d’autoriser les différents contraceptifs d’urgence, après un rapport à risque. Bien sûr, il est possible de le faire distribuer sans ordonnance et gratuitement pour les mineures comme le demande le Planning familial. Mais ce ne sont là que des mesures d’urgence.

C’est pour cela qu’il faut produire et combattre pour une politique alternative et pour cela il faut combattre le lobbying catholique qui, sachant qu’il ne peut revenir sur la loi de 1975, utilise son lobbying pour assécher financièrement toutes les structures publiques qui en ont besoin. Il faut engager une campagne nationale de prévention basée sur l’éducation à la santé et la diminution des facteurs de risque.

Il faut une infirmière scolaire dans tous les établissements scolaires du secondaire, il faut augmenter les crédits des centres IVG, augmenter le nombre de centres IVG, mieux aider les centres de planning familial, organiser dans toutes les écoles, collèges et lycées une éducation à la santé avec une part importante sur la contraception et l’IVG, permettre le lien rapide entre les professions paramédicales et médicales et les jeunes filles en toute gratuité et en toute confidentialité.

Il est temps d’arrêter de mettre la tête dans le sable et de lutter efficacement pour plus de contraception et moins d’IVG, tout en maintenant intégralement le droit à l’IVG.


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