Journée Internationale des personnes âgées Pourquoi la maltraitance ?

mardi 3 octobre 2023.
 

Faits et chiffres

Ce fléau ignoble de la maltraitance des personnes âgées de plus de 60 ans a percé le mur du silence depuis un an avec les plaintes concernant les groupes privés Orpéa et Korian.

Il s’agit évidemment d’une question d’intérêt général fondamentale puisqu’elle concerne plus d’un milliard de personnes vulnérables, peut-être 2 milliards d’ici à 2050.

Dans les pays développés, une personne âgée sur quatre vit seule et ce ratio diminue, à une personne sur dix, dans le reste du monde.

L’Organisation mondiale de la Santé estime qu’entre 4% et 6% des personnes âgées dans le monde ont souffert d’une forme d’abus.

Par sa résolution 45/106 du 14 décembre 1990, l’Assemblée générale de l’OMS a proclamé le 1er octobre Journée internationale des personnes âgées et le 15 juin Journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées

La proclamation de la journée faisait suite au Plan d’action international de Vienne sur le vieillissement, adopté en 1982 par l’Assemblée mondiale sur le vieillissement, et que l’Assemblée générale avait elle-même approuvé la même année.

En 1991, l’Assemblée générale (par la résolution 46/91) a adopté les Principes des Nations Unies pour les personnes âgées.

En 2002, la deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement a adopté le Plan d’action international de Madrid sur le vieillissement, afin de répondre aux opportunités et aux défis du vieillissement démographique au 21e siècle et de promouvoir le développement d’une société pour tous les âges.

Le thème de 2015 est : « Durabilité et ouverture aux personnes de tous les âges dans l’environnement urbain » EN.

Etre fidèle au principe directeur du Secrétaire général « N’oublions personne » suppose de prendre conscience de l’importance de la démographie pour le développement durable et de l’influence majeure qu’a la dynamique des populations dans l’émergence des principaux défis auxquels le monde devra faire face au XXIe siècle. Si nous voulons « construire l’avenir que nous voulons », nous devons prendre en compte les populations âgées de plus de 60 ans, qui seront au nombre de 1,4 milliard d’ici 2030.

5) Les personnes âgées en 2015 (OMS)

Une retraite tardive pour les plus défavorisés

L’analyse de la situation économique et sociale actuelle et de la participation des personnes âgées révèle une certaine hétérogénéité des situations soumises à des changements rapides et complexes. Dans les régions moins développées du monde, où la sécurité sociale et les programmes de retraite ne couvrent qu’une minorité de travailleurs, de nombreuses personnes âgées - en majorité des hommes - continuent à travailler par nécessité économique. Dans les pays plus développés, les personnes âgées qui veulent continuer à travailler souvent victimes de discrimination d’âge et des règles de la retraite obligatoire.

Le manque de formation et de cadre normatif dans les institutions gériatriques

Dans la plupart des pays, les personnes âgées n’ont pas un accès suffisant aux services de santé, et la formation en médecine gériatrique est insuffisante par rapport à la demande pour ce type de soins. En outre, il existe un besoin croissant de services de soins de longue durée dans le monde entier. Ceux-ci ont traditionnellement été fournis de manière informelle par les proches, et sont aujourd’hui de plus en plus assumés par des professionnels de santé.

Un niveau significatif d’abus et de négligence des personnes âgées a été rapporté, touchant toutes les strates économiques et sociales de la population des personnes âgées. Les abus envers les aînés revêtent plusieurs formes : physique, psychologique, affectif, financier ou dû à une négligence. Les facteurs de risque de maltraitance des personnes âgées comprennent l’isolement social, les stéréotypes et l’érosion des liens entre les générations. Dans de nombreuses sociétés, les femmes âgées sont exposées au risque d’être abandonnées et leurs biens saisis, une fois veuves.Or, une large majorité des personnes âgées sont des femmes, surtout parmi les personnes âgées de 80 ans et plus. La violence institutionnelle se produit plus souvent lorsque le personnel est peu formé et/ou surmené et que les normes de soins sont faibles ou peu surveillées.

Le poids politique croissant des personnes âgées

L’augmentation du nombre de personne âgées amène une prise de conscience de l’importance du vieillissement actif, bien que les stéréotypes et la discrimination basée sur l’âge persistent. Les personnes âgées sont progressivement reconnues pour leur contribution considérable aux soins intergénérationnels, ainsi que leur participation continue à la vie communautaire. Elles sont devenues une force politique importante et croissante, en particulier dans les pays développés où les organisations de personnes âgées contribuent à s’assurer qu’ils ont une plus grande voix dans les processus décisionnels. Pourtant, leurs niveaux d’alphabétisation et d’instruction actuels sont loin en dessous de ceux de la population, ce qui contribue à leur exclusion de la pleine participation dans la société et le développement.

Le Plan d’action international de Vienne sur le vieillissement

Le Plan d’action international de Vienne sur le vieillissement adopté lors de la première Assemblée mondiale sur le vieillissement, tenue à Vienne en 1982, a inspiré la réflexion et les plans d’action sur le vieillissement des 20 dernières années, qui ont été marqués par des politiques et des initiatives d’une importance capitale.

En 1991, l’Assemblée générale, par sa résolution 46/91, a adopté une série de Principes des Nations Unies pour les personnes âgées pour « mieux vivre les années gagnées », regroupant les aspects relatifs aux droits de l’homme. Ces Principes constituent une série de principes directeurs dans les domaines de l’indépendance, de la participation, des soins, de l’épanouissement personnel et de la dignité.

Le Plan d’action international de Madrid sur le vieillissement, adopté en 2002 par la Deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement, préconise des changements dans les comportements, les politiques et les pratiques à tous les niveaux et dans tous les secteurs afin de tirer parti de l’énorme potentiel qu’offre le vieillissement au XXIe siècle.

Agir pour une vieillesse digne et participative

L’objectif du Plan d’action international est de faire en sorte que tous puissent vieillir dans la sécurité et la dignité et participer à la vie de leurs sociétés en tant que citoyens disposant de tous les droits. Tout en reconnaissant qu’une vieillesse saine et enrichissante se prépare tôt dans la vie, le Plan se veut un outil pratique pour aider les décideurs à traiter en priorité les aspects clefs du vieillissement des individus et de la population.

Compte tenu du fait que le vieillissement et les problèmes qu’il pose ont des aspects communs à tous les pays, les recommandations formulées sont conçues pour pouvoir être adaptées à la grande diversité des conditions propres à chaque pays. Le Plan tient compte des différents stades de développement et des périodes de transition que traversent plusieurs régions, ainsi que de l’interdépendance de tous les pays dans le cadre de la mondialisation.

La promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales, y compris du droit au développement, sont essentielles à la création d’une société pour tous les âges à laquelle les personnes âgées participent pleinement, sans discrimination et sur un pied d’égalité. La lutte contre la discrimination fondée sur l’âge et la promotion de la dignité des personnes âgées sont essentielles pour que ces personnes jouissent du respect qu’elles méritent. Pour ce faire, les relations réciproques entre les générations doivent être entretenues, développées et encouragées par un véritable dialogue général.

4) La politique médico-sociale organise la maltraitance

PAR LE DR CHRISTOPHE TRIVALLE, GÉRIATRE À L’HÔPITAL PAUL BROUSSE, AP-HP, VILLEJUIF

Selon l’association Alma France, qui a conduit plusieurs études sur la maltraitance des personnes âgées, les violences psychologiques, financières et physiques ont lieu, le plus souvent, à domicile. En institution, il s’agit plutôt de négligences actives (privation des aides indispensables à la vie quotidienne : manger, se lever, s’habiller, aller aux toilettes, utilisation abusive de la contention ou de calmants…) ou passives (oubli, abandon…).

Depuis plusieurs années il existe des campagnes d’information pour lutter contre la maltraitance institutionnelle, ainsi que des programmes de formation destinés aux soignants. Pourtant, régulièrement des affaires font la une des journaux pendant quelques jours, puis sont presque aussitôt oubliées. Comment expliquer que ces situations de maltraitance se répètent en maison de retraite (EHPAD), comme en long séjour (SLD), y compris dans les services les mieux formés et les plus vigilants ? L’explication est simple : c’est la politique médico-sociale actuelle qui organise cette maltraitance par la réduction des moyens financiers et humains accordés à ces structures. Depuis vingt ans, les gériatres répètent que les ratios de personnel (infirmières et aides soignantes) par malade sont insuffisants. Le plan « Solidarité grand âge » de 2006 avait pourtant annoncé des ratios de 1 soignant pour 1 résidant. Mais, en 2009, le gouvernement est revenu sur cette promesse et annonce plutôt des ratios de 0,6 en Ehpad et de 0,8 en SLD. Ce qui est totalement insuffisant ! De plus, on assiste aujourd’hui à des marchandages afin de diminuer les moyens financiers alloués aux établissements pour personnes âgées. Ainsi, lors des nouvelles coupes Pathos (Pathos étant l’outil d’évaluation qui quantifie les maladies et les besoins de soins des patients en institution), ce qui est désormais comptabilisé, ce sont les actes réalisés et non les besoins des personnes malades ! Or, l’état de santé d’une personne âgée fragile est fluctuant : si le risque de rechutes n’est pas pris en compte, la sous-évaluation des besoins est donc évidente. Contre ces pratiques indignes, une équipe de gériatres français, dont je fais partie, a lancé sur Internet la pétition « Personnes âgées : la coupe réglée ! » (1).

Car lorsqu’en SLD il y a 3 ou 4 aides-soignantes pour 35 malades très dépendants, il est impossible de les laver, les habiller, les accompagner aux toilettes, les faire manger ou boire correctement. Les soignants sont mécontents de leur travail, ils culpabilisent et peuvent tomber malades. L’absentéisme se multiplie, aggravant encore la situation. L’épuisement professionnel peut alors aboutir, dans certains cas, à de la maltraitance physique vis-à-vis des résidents les plus difficiles. Il est urgent de créer des emplois d’aides-soignantes et d’infirmières (avec un salaire digne) dans les maisons de retraite, les services de soins de longue durée et même les services hospitaliers de gériatrie. Et bien sûr, sans en faire porter la charge sur les malades ou leurs familles. Ce personnel doit être financé sur le forfait soins, car ces personnes âgées sont avant tout des malades, la dépendance n’étant qu’une conséquence chronique de leurs pathologies. C’est la seule façon de lutter efficacement contre la maltraitance en institution. Alors, à quand une véritable politique en faveur de nos aînés dans notre pays ?

3) Le scandale de la maison de retraite à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), a relancé, de plus belle, la question de la place et des conditions de vie de nos aînés dans notre société

Coups, sous-alimentation, absence d’hygiène… Soupçonnée de graves cas de maltraitances sur personnes âgées, la directrice de l’établissement « Les Colombes », à Bayonne, a été mise en examen, le 7 octobre dernier. Dans les médias, professionnels de la santé et élus politiques ont exprimé leur émotion et leur indignation, rappelant, toutefois, que la gravité de ces faits était rarissime en France. Alors, ce nouveau scandale aura-t-il, au moins, le mérite de discuter le problème récurrent des conditions de prise en charges des personnes âgées, dans les maisons de retraites, par les services à domicile ou encore ceux de soins de longue durée ? Suite à cette affaire, la secrétaire d’Etat chargée des Aînés, Nora Berra, a notamment demandé le recensement des structures non agrées par l’Etat, ainsi qu’un renforcement des contrôles de tous les établissements. Mais où seront placés les résidents, si leur établissement ferme et que le gouvernement ne subventionne pas l’ouverture d’autres ? Et, sachant que la maison de retraite des « Colombes » avait été contrôlée, ne faut-il pas revoir les modalités de ces évaluations ? Par ailleurs, on sait aujourd’hui que la majorité des maltraitances sur personnes âgées résultent de négligences passives ; la question se pose donc de savoir si l’ensemble des établissements et services publics agréés possèdent réellement les moyens d’assurer de bonnes conditions de vie à leurs pensionnaires. Un seul exemple : difficile d’imaginer que les soignants disposent du temps nécessaire et digne, pour tout un chacun, de faire manger leurs patients, leur donner la toilette, s’en occuper toute la journée, lorsque l’on sait que les ratios de personnel sont de 0,6 pour un malade âgé en Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD)….

Anna Musso

2) Les « vieux » souffrent d’une discrimination sociale « banalisée »

Par Pascal Champvert, Président de l’Association des Directeurs au service des Personnes Agées (AD-PA)

En France, les personnes âgées souffrent de discriminations. Tandis que les discriminations sur l’origine ethnique, l’orientation sexuelle, les positions religieuses, etc. sont condamnées moralement et pénalement par la société… celles sur l’âge sont totalement banalisées ! Par exemple, dans le terrible cas de l’affaire de la maison de retraite de Bayonne, on a vu à la télévision un monsieur dire : « c’est vrai, il y avait des personnes âgées attachées, mais il faut bien le faire quand elles sont turbulentes ! ». C’est de la discrimination : imaginez que l’on fasse la même chose à des enfants, tout le monde serait choqué ! Or ce monsieur a seulement dit ce que la société française pense. Il y a un mépris dans nos sociétés occidentales pour les vieux, surtout lorsqu’ils sont affaiblis, handicapés ou malades. Or, comme disait Simone de Beauvoir : « quand je ne regarde pas ce vieux qui est en face de moi, c’est mon propre avenir que je ne regarde pas, je le coupe d’une partie de moi-même ». Alors, pour bien vieillir, il faut que la société nous en donne les moyens ! La première nécessité aujourd’hui est que le gouvernement dénonce et lutte efficacement contre les discriminations faites aux personnes âgées. Ensuite, concernant l’affaire de Bayonne, il s’agit d’un cas rarissime. Si les faits sont avérés, ils résultent d’une accumulation de cupidité, de stupidité avec, peut-être, un brin de perversité. On s’émeut à juste titre de ce scandale. Mais il en existe un autre bien plus grand : la loi de Jean-Louis Borloo sur le développement du secteur des services à la personne autorise n’importe qui, sans formation, à ouvrir un service à domicile et à recruter du personnel (pas forcément qualifié) ! C’est très grave. Pour revenir à la question des maisons de retraite, suite à l’affaire de Bayonne, la secrétaire d’Etat chargée des Aînés, Nora Berra, a demandé que les contrôles soient renforcés. Mais cela ne servira à rien de contrôler trois fois plus les maisons de retraite : il faut cibler les contrôles. Aujourd’hui, la plupart ont lieu dans des établissements qui fonctionnent bien. Car les médecins inspecteurs, notamment ceux de la Sécu, passent plus de temps à surveiller la tarification et les budgets des établissements qu’à vérifier leur fonctionnement. Or, dans chaque département de France, presque un à deux établissements (soit 2 à 3% dans tout le pays) sont suspects. Ce sont ces maisons de retraite qu’il faut contrôler plusieurs fois. Parmi elles, certaines devront s’améliorer, d’autres fermer. Mais, l’un des problèmes c’est que si on en ferme une, on ne sait pas où mettre ses résidents car en France, il manque des établissements et des services à domicile. L’autre problème majeur c’est le manque de personnel à l’intérieur des établissements. Les professionnels s’épuisent et les personnes âgées ne sont pas assez aidées parce qu’il n’y a pas suffisamment de personnel. Ca n’est pas nouveau, c’est un problème récurrent. Pour toutes ces raisons, les pouvoirs publics sont moins exigeants quand ils font des contrôles, parce que s’ils critiquent une maison de retraite, les professionnels leur demandent de leur donner plus de moyens. Actuellement, nous estimons qu’il faudrait doubler le nombre des professionnels de l’aide à domicile et des établissements.

Propos recueillis par A.M

1) Derrière la « vieillesse » se jouent les classements sociaux

Par Gérard Rimbert, docteur en sociologie, membre associé du Centre de sociologie européenne, responsable adjoint du pôle Risques psychosociaux du cabinet d’expertise Technologia.

Le regard de la société sur les personnes âgées engage plus qu’un regard sur la vieillesse. La catégorie « vieux » dissimule des jugements sociaux derrière une catégorie bien pratique, ayant pour elle la neutralité apparente du constat naturel. On sort ainsi du faux débat sur le côté péjoratif ou non du qualificatif « vieux ». Ce n’est pas l’âge en tant que tel qui est stigmatisé, mais le vieillissement des propriétés sociales. On comprend alors aisément pourquoi deux personnes nées la même année ne vieilliront pas à la même vitesse sociale si l’une perd son logement et passe quinze ans dans la rue, tandis que l’autre préside un conseil d’administration entre deux thalassothérapies. Les maisons de retraite elles-mêmes fonctionnent selon cette mécanique. Ce n’est pas l’âge (ni même l’état physiologique) qui détermine la condition des résidants. Celle-ci dépend au quotidien des possibilités de contourner les règles de vie collective : faire durer le temps des repas, être autorisé à constituer des réserves alimentaires, se rendre dans des lieux interdits. En amont, l’essentiel tient à la relation avec les employés et la direction : les traiter sur un pied d’égalité, échanger plus que des banalités, se comporter en client et non en objet manipulé. Or, que les rapports entretenus avec le personnel prennent la forme d’une interaction amicale ou qu’au contraire, ils se définissent comme une relation de service, l’âge n’a rien à voir. Un résidant s’en sortira mieux que les autres s’il porte en lui le pouvoir qu’il a pu exercer dans sa vie professionnelle, s’il a acquis une aisance rhétorique lui permettant de tenir tête, même si sa voix ne sonne plus très juste, s’il sait jouer de différentes facettes de la personnalité sociale en fonction des interlocuteurs.

L’ordre des choses ne réside pas pour autant dans la seule interaction : le réseau social détermine lui aussi fortement cette résistance au statut de reclus. Le choix initial de l’établissement en fonction de la proximité sociale pressentie avec les résidants déjà présents assurera une reconversion de l’identité culturelle dans un lieu où elle aura sa place. Une fois le placement en institution effectué, le réseau social se traduit par des visites qui génèrent deux effets décisifs. Elles apportent un peu d’air frais au résidant, qui s’informe de ce qui se trame à l’extérieur. Le reste du temps, elles sont une épée de Damoclès pour le personnel, qui ne voudra pas risquer d’être dénoncé pour son manque de bienveillance (le réseau prenant intégralement le relais quand le résidant n’est plus qu’un corps…).

De telles variables contribuent à forger des images d’Épinal : le grabataire abandonné à l’hospice, le pépère encore vert charmant les résidantes, la grande dame conversant à l’heure du thé, la grand-mère recevant ses arrière-petits-enfants. Le regard de la société sur ses vieillards n’est rien d’autre qu’une ultime mise à l’épreuve des classements sociaux ayant cours de façon plus générale : ce qui est inélégant, ce qui émeut sans faire pitié, ce qui séduit culturellement, ce qui intimide et fait craindre une réprimande.


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