« Grand débat sur l’identité nationale » : Une opération cynique et irresponsable (par les DEPUTE-E-S COMMUNISTES, REPUBLICAINS, DU PARTI DE GAUCHE)

dimanche 1er novembre 2009.
 

Les député-e-s communistes, républicains, du parti de gauche dénoncent la volonté d’organiser une opération politicienne dite « grand débat sur l’identité nationale » lancée par le ministre de l’immigration, Eric Besson, et le gouvernement. Une volonté politique malsaine et purement calculatrice.

A quelques mois des élections régionales, empêtré dans la discussion du budget et accumulant les scandales politiques, le gouvernement renoue avec l’exploitation populiste du sentiment identitaire, l’un des thèmes de prédilection de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.

L’amalgame entre la question de l’immigration et celle de l’identité nationale part d’un présupposé idéologique issu de la tradition politique de l’extrême droite et contraire aux valeurs de la République.

Le gouvernement fait donc preuve à la fois d’irresponsabilité et de cynisme.

En effet, cette initiative « désespérée » est une manœuvre politique grossière destinée à conforter une partie de son électorat, à chasser sur les terres de l’extrême droite et à prendre la main sur l’agenda pour masquer ses échecs.

Dans un contexte de crise économique profonde, de chômage de masse, de difficultés quotidiennes croissantes pour la majorité de la population, et de creusement indécent des inégalités conforté par un système fiscal injuste, ce genre de débat aux relents xénophobes sur « ce qu’est être français aujourd’hui » nous ramène à une époque que l’on croyait révolue.

Aussi irresponsable et cynique soit-elle, l’initiative gouvernementale s’inscrit pleinement dans sa vision étriquée et inhumaine de la politique d’immigration. Une politique purement répressive et liberticide qui se résume à des quotas d’expulsions et qui entraîne des dérives inquiétantes : arrestations arbitraires devant les écoles, interpellations au faciès, augmentation de la durée de détention dans les centres de rétention, ou encore renvoi forcé de réfugiés dans un pays en guerre.

Les député-e-s communistes, républicains, du parti de gauche dénoncent solennellement et sans réserve l’organisation d’un tel débat nauséabond. Ils demandent au Président de la République et au Premier ministre l’annulation immédiate de cette initiative.


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