Petites nouvelles du dimanche : le capitalisme, une société où la démocratie consiste pour les dominants à "bien communiquer" pour tromper le peuple

dimanche 29 novembre 2009.
 

1) Sarkozy pris en flagrant délit de mensonge

Sur sa page Facebook, Nicolas Sarkozy raconte qu’il s’est rendu à Berlin le 9 novembre 1989 avec Alain Juppé.

C’est un mensonge.

Samedi 18 novembre 1989, le journal Le Figaro écrivait qu’Alain Juppé s’était rendu à Berlin dans la nuit de jeudi 16 novembre à vendredi 17 novembre 1989 ! ! !

« Alain Juppé, qui s’est rendu à Berlin dans la nuit de jeudi à vendredi, a annoncé hier la création d’une association … »

http://www.lefigaro.fr/assets/pdf/j...

2) CHUTE DU MUR - TÉMOIGNAGE Les révélations de l’organisateur du voyage de Sarkozy à Berlin

Depuis que Nicolas Sarkozy a affirmé sur Facebook s’être rendu à Berlin le 9 novembre 1989, le jour de la chute du Mur, Philippe Martel, directeur général du château de Chambord, est assailli de coups de téléphone.

"J’ai fait de l’archéologie. Je suis allé chercher mon agenda. C’est bien le 9 que nous sommes allés à Berlin Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et moi. Il y avait aussi Jean-Jacques de Peretti, le maire de Sarlat", assure ce fidèle de l’ancien Premier ministre qui était à l’époque chargé des affaires internationales au RPR (et qui fut l’un des salariés fictifs du RPR). Mais comment donc a-t-il pressenti l’imminence de la chute du Mur qui séparait l’Allemagne depuis 28 ans ?

"Je ne suis pas une Madame Irma de l’International, mais un ami, un Français, qui travaillait pour le bourgmestre de Berlin, m’a appelé pour me dire il est possible que ça tombe dans la journée ". J’en ai parlé à Juppé. On n’avait pas, de Paris, senti quelque chose", rapporte-t-il.

C’est ainsi que tous quatre seraient partis pour Berlin.

Alain Juppé était bien pour sa part à Colombey-les-Deux-Églises le 9. Et il s’est rendu une semaine plus tard à Berlin, comme le prouve l’article daté du 18 novembre... Cela n’empêche pas Philippe Martel de livrer des détails de la journée du 9, affirmant notamment qu’ils ont même vu le maire de la ville, Walter Momper. "Il était dans l’expectative", relève Philippe Martel. Il ne se souvient plus s’il a gravé ou non son nom sur le mur, mais il se rappelle qu’il faisait nuit quand ils sont arrivés et qu’ils sont rentrés dès le lendemain - "On avait dû dormir deux heures". De ce voyage, il avait rapporté "des tas de bouts" du mur, mais pas un seul ne lui reste. Il les a tous donnés.

http://www.lepoint.fr/actualites-so...

3) Mur de Berlin : L’histoire racontée par Nicolas Sarkozy ne tient pas debout !!!

Le président nous raconte son 9 novembre 89, en toute simplicité. Photo nocturne à l’appui. Marteau en main, il y était, Sarko, à Berlin. L’homme qui s’apprête à faire l’Histoire ne pouvait rater ce moment historique. Epatant !

Le problème c’est que l’histoire qu’on nous raconte ne tient pas debout :

"Le 9 novembre au matin, nous nous intéressons aux informations qui arrivent de Berlin, et semblent annoncer du changement dans la capitale divisée de l’Allemagne. Nous décidons de quitter Paris avec Alain Juppé ...pour participer à l’événement qui se profile"

Le matin du 9 novembre, personne à Paris - ni même à Berlin - ne pouvait soupçonner que le mur allait tomber. les radios et télévisions ouest-allemandes n’ont commencé à évoquer la "libre circulation" qu’à partir de 20h. Et ce n’est qu’après 23 heures que les Berlinois de l’Est, prenant ces informations prématurées pour argent comptant, furent si nombreux à se masser devant le poste frontière de la Bornholmer Strasse que les garde-frontière est-allemands finirent par lever la barrière. Parole de témoin : jamais "l’événement" ne s’est "profilé".

Dans un excès de zèle, le conseiller élyséen chargé du blog présidentiel aura bricolé un récit censé démontrer que le chef de l’Etat, à l’époque secrétaire général adjoint du RPR, était à Berlin le jour J. Pour rendre la chose possible, il invente des informations semblant "annoncer du changement".

Et pour faire bonne mesure, il ajoute cette scène totalement fantaisiste :

"Arrivés à Berlin ouest, nous filons vers la porte de Brandebourg où une foule enthousiaste s’est déjà amassée à l’annonce de l’ouverture probable du mur"

A aucun moment l’annonce d’une "ouverture probable" n’a provoqué le moindre rassemblement à l’Ouest. La foule était massée à l’Est. Et beaucoup plus au Nord, dans le quartier de Prenzlauer Berg. Les Berlinois de l’Ouest n’ont commencé à s’attaquer au mur que le lendemain 10 novembre. Ils ont été rejoints par des visiteurs venus du monde entier. Parmi lesquels, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé.

Mais alors, s’il n’était pas à Berlin, où donc se trouvait le futur président de la république ce fameux 9 novembre 1989 ?

Nous avons une petite idée : ce 9 novembre, comme tous les 9 novembre, Nicolas Sarkozy commémorait à Colombey-les-deux-églises le 19e anniversaire de la mort du Général de Gaulle. Ce n’est qu’une hypothèse.

Les blogueurs pressés de l’Elysée auront sans doute à coeur de vérifier.

4 EDF - Le norvégien Statkraft candidat à la reprise des barrages d’EDF

C’est une dépêche AFP qui nous le dit, une partie des barrages français sera ouverte à la concurrence d’ici la fin de l’année. Ca tombe bien, dans un livre exposé à la maison de la photographie en février 2008, on pouvait lire ceci : "Ce n’est qu’en 2010 que le barrage de Monteynard, fruit de 15 ans d’études et de 8 ans de travaux, sera amorti." Monteynard, sur le Drac, 25 km sud de Grenoble.


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