Sida : objectif Zéro ! (11 articles pour le 1er décembre journée mondiale anti sida)

dimanche 1er décembre 2013.
 

11) Contre le VIH/sida et l’austérité, pour le droit à la santé ! (PG)

Le Parti de Gauche participe comme chaque année à la Marche organisée à Paris dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le sida.

Sous le gouvernement Ayrault, l’austérité continue de prévaloir en matière de politique de santé, après 10 années de dégradation du système de santé sous l’UMP. Si le Gouvernement est revenu sur certaines mesures honteuses instaurées par la droite (comme le timbre de l’AME), il continue de privilégier une vision comptable au détriment des enjeux de santé publique. Il poursuit le démantèlement du droit au séjour pour les étrangers malades. Depuis mai 2012, le ministère de l’Intérieur expulse à tour de bras des étrangers atteints du VIH/sida ou d’une hépatite, tout comme sous la présidence Sarkozy ! Dans le même temps, l’aide publique au développement consacrée à la lutte contre le sida a diminué. Cette baisse est artificiellement compensée par l’allocation d’une part de la taxe sur les transactions financières – dont le montant ne sera pas à la hauteur des besoins.

Cette politique d’austérité cumule ses effets désastreux avec l’attentisme sur des conditions essentielles d’une lutte efficace contre le VIH/sida. Salles de consommation à moindre risque, réduction des risques en prison, prévention de l’homophobie et de la transphobie, accès à la santé des LGBT… : le gouvernement doit s’engager pour l’accès de toutes et tous à une santé de qualité !

Contre le VIH/sida, le Parti de Gauche revendique :

- La mise en œuvre pleine et entière du plan national de lutte contre le VIH/sida et les infections sexuellement transmissibles

- L’abrogation de la loi Bachelot et de la tarification à l’activité afin de sauver l’hôpital public et lutter contre les fermetures des centres hospitaliers

- Le remboursement à 100% des dépenses de santé de la Sécurité sociale et l’abrogation de toutes les entraves à l’accès aux soins (ticket « modérateur », franchises médicales, forfait hospitalier, délai de carences, dépassements d’honoraires…)

- La création d’un pôle public du médicament, pour se libérer de l’emprise des laboratoires pharmaceutiques privés

Le Parti de Gauche sera représenté à la Marche parisienne de la lutte conte le sida, ce samedi 30 novembre (départ 18h00, Place de la République) par ses secrétaires nationaux Pascale Le Neouannic, Jean-Charles Lallemand et par Danielle Simonnet, tête de liste du Front de Gauche pour les municipales à Paris de 2014.

Le Parti de Gauche - Jean-Charles Lallemand et Pascale Le Neouannic, secrétaires nationaux

10) Vers une génération sans sida ?

Ce n’est pas encore la fin du sida !

Il est difficile de se protéger contre l’optimisme ; encore plus de ne pas se réjouir des bonnes nouvelles, comme l’augmentation continue du nombre de personnes sous traitement antirétroviral dans les pays pauvres, ou la baisse de la mortalité en Afrique subsaharienne. Pourtant, l’euphorie qui régnait lors de la 19e Conférence internationale sur le sida, qui s’est tenue en juillet dernier à Washington, pourrait fort bien être contre-productive.

Certains médias, légitimement, tant l’optimisme semblait être le mot d’ordre, ont titré sur la « fin du sida ». Mais, et je suis le premier à m’en désoler, il n’en est rien. Pire même, les victoires remportées sur le front de la lutte contre le VIH sont plus le fruit des investissements réalisés depuis plus de dix ans que celui d’efforts présents de la part d’une armée forte et mobilisée. Car aujourd’hui, les financements affectés pour la lutte contre le sida dans le monde sont en baisse constante. Dans de nombreux pays, certains programmes s’arrêtent. En France, des activités d’accompagnement vers les soins sont stoppées faute de financement.

Dans la lutte contre le sida, nous avons un devoir de vérité, en tout premier lieu vers celles et ceux qui vivent avec le VIH. Et force est de constater que, malgré les progrès considérables réalisés, nous connaissons une crise grave. Nous n’avons pas les moyens financiers pour garantir que les outils scientifiques et de conception et réalisation de programmes que nous maîtrisons aujourd’hui seront suffisants pour en finir avec le sida demain. Or, en insistant sur la « fin du sida », le risque est de détourner l’attention des décideurs politiques, dans le contexte d’une crise économique gravissime, d’une épidémie qui non seulement ne s’éteint pas, mais ne recule même pas.

Entre un Fonds mondial en crise, la diminution des crédits alloués à la recherche, l’immense difficulté des associations françaises à trouver les financements nécessaires à l’accompagnement social pourtant indispensable au maintien des plus fragiles dans les soins, notre message doit être très clair : on n’en a pas fini du tout avec le sida ! Et dire cela, ce n’est pas nier les progrès, c’est au contraire veiller à ce qu’ils soient, aujourd’hui et demain, partagés par tous.

Le dernier jour de la Conférence, les Jeux olympiques de Londres débutaient. Après l’échec de deux plongeurs australiens, un autre sportif a cru drôle de « tweeter » un message odieux : « S’il y a une quelconque consolation à finir quatrième, au moins Daley et Waterfield pourront se consoler ensemble dans l’équipe VIH ! » Car deux jeunes et beaux mecs faisant du plongeon synchronisé sont forcément homosexuels et, en tant que tels, forcément séropositifs ! On n’en pas fini non plus avec les fausses représentations, les préjugés et les discriminations.

Éric Fleutelot, directeur général adjoint international et porte-parole de Sidaction

9) Le Parti de Gauche fait sien l’objectif « Zéro » porté par les associations

30 ans après l’identification des premiers cas de Sida, ce sont aujourd’hui 150.000 personnes qui vivent en France avec le VIH, 33 millions de par le monde. Et les personnes vivant avec le VIH sont toujours confrontées à d’importantes discriminations, en particulier en matière d’emploi ou d’accès aux crédits.

Avec le Front de Gauche, le Parti de Gauche fait sien l’objectif « Zéro » porté par les associations : « Zéro nouvelle infection. Zéro discrimination. Zéro décès ». Pour en finir avec l’épidémie, il faut une volonté politique forte, tant au niveau national qu’international, qui allie garantie de l’accès aux soins de qualité de tou-te-s.

Contre les mesures prises par l’UMP depuis 2002 de casse de la Sécurité sociale, le programme du Front de Gauche « L’Humain d’Abord » porte l’exigence de la suppression des franchises médicales, la défense de l’hôpital public et portera la revendication de la création d’un pôle public du médicament contre le mercantilisme des laboratoires pharmaceutiques privés.

Enfin nous considérons que les associations de malades doivent trouver toute leur place dans le système de santé et participer des nécessaires politiques volontaristes de prévention, de lutte contre les discriminations, d’éducation aux sexualités et à la santé sexuelle, ciblées selon les publics et les risques (personnes LGBT, usagers de drogue, prostitué-e-s, personnes en prisons, droit à la santé des étrangers malades...)

A ce titre, le Parti de Gauche rappelle le travail fait dernièrement à l’Assemblée nationale par la députée de Paris Martine Billard, co-présidente du parti, pour dénoncer les restrictions portées à l’accès au séjour pour soins aux étrangers malades ou pour faire reconnaître la pénalisation des discriminations à raison de l’état de santé ou de l’identité de genre, au même niveau que celle pour racisme, sexisme ou à raison de l’orientation sexuelle.

Le Parti de Gauche appelle à participer, dans le cortège unitaire du Front de Gauche, à la manifestation parisienne de jeudi 1er décembre 2011, à 18h15 au départ de la Place de la Bastille

PASCALE LE NEOUANNIC ET JEAN-CHARLES LALLEMAND

8) PANDEMIE DU SIDA POUR UN ACCES UNIVERSEL AUX SOINS (article et tract national PG 1er décembre 2010)

7) Du 18 au 23 juillet 2010, la 18ème Conférence internationale sur le sida a constaté les dégâts

6) SIDA : Ce n’est pas aux malades de payer la crise ! 1er décembre 2009

Dans le monde, 33 millions de personnes vivent avec le VIH. La pandémie du SIDA fait 6.000 mort-e-s par jour. Moins de 40% des personnes séropositives ont un accès aux traitements antirétroviraux fin 2009. Nous sommes loin de l’accès aux traitements pour toutes et tous, promis par le G8 en 2005 ! La crise a bon dos ! Les pays riches savent trouver des centaines de milliards d’euros et de dollars pour les banques et les cadeaux fiscaux aux plus riches, pendant que les malades des grandes pandémies meurent, faute de moyens.

Dans le monde, 33 millions de personnes vivent avec le VIH. La pandémie du SIDA fait 6.000 mort-e-s par jour. Le VIH est la première cause de mortalité et de morbidité des femmes en âge de procréer dans le monde. Moins de 40% des personnes séropositives ont un accès aux traitements antirétroviraux fin 2009. Nous sommes loin de l’accès aux traitements pour toutes et tous, promis par le G8 en 2005 !

Le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, qui a permis à plus de 2,3 millions de séropositifs dans les pays les plus pauvres d’avoir accès aux traitements anti-rétroviraux, est menacé par une carence de financements que renforce la crise économique mondiale. Il manque 5 milliards d’euros pour maintenir la pérennité des programmes engagés, notamment en Afrique. Mais les pays riches refusent d’augmenter leur participation. La contribution française est gelée depuis 2007. Quant au FMI, il s’est prononcé publiquement mi-novembre, par la voix de Dominique Strauss-Kahn, contre la création d’une taxe minime (de 0,005% !) sur les transactions de change, pour la lutte contre les grandes pandémies dans les pays les plus pauvres.

La crise a bon dos ! Les pays riches savent trouver des centaines de milliards d’euros et de dollars pour les banques et les cadeaux fiscaux aux plus riches, pendant que les malades des grandes pandémies meurent, faute de moyens.

En France, en 2007, on comptait 120.000 personnes vivant avec le VIH dont 28.446 en phase SIDA. Selon les estimations de l’Institut de veille sanitaire, la prévalence des nouvelles contaminations par le VIH survenues en 2008 parmi les hommes ayant des relations homosexuelles (48%) montre la nécessité de renforcer des stratégies adaptées de dépistage et de prévention. Les personnes vivant avec le VIH sont également directement touchées par la volonté de Sarkozy et de l’UMP de remettre en cause la prise en charge à 100% par la Sécurité sociale des soins liés aux affections de longue durée (ALD), dans la lignée de la politique de démantèlement et de privatisation de l’Assurance maladie.

Ce n’est pas aux malades de payer pour la crise ! Afin de dénoncer le désintérêt du gouvernement envers les malades du SIDA dans le monde comme en France, le Parti de Gauche sera présent à la manifestation parisienne appelée à l’initiative d’Act-up, mardi 1er décembre, à partir de 18h30 place de la Bastille.

Danielle Simonnet

5) Journée mondiale de lutte contre le sida aujourd’hui 1er décembre 2009 : la crise a ses coupables (par Act Up)

4) Conférence internationale sur le sida à Mexico (août 2010)

3) SIDA : Après 25 ans d’épidémie, l’église catholique plus que jamais à la pointe de la prévention (Act up)

2) Le sida, la cupidité de l’industrie pharmaceutique et la folie religieuse du Vatican

1) SIDACTION , comment éveiller les cœurs et les consciences ?


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