Les conseillers sortants Gayssot, Collerais, Garino, Boré (PCF), rejoignent les listes Frèche en Languedoc Roussillon

lundi 14 décembre 2009.
 

1) LA BANDE DES QUATRE N’A PLUS SA PLACE AU SEIN DU PCF (Communiqué de dirigeants régionaux PCF)

2) Article de l’Indépendant (conférence de presse des élus)

Ils l ’ont officiellement annoncé vendredi en fin d’après-midi à Montpellier : les vice-présidents communistes sortants du conseil régional ne rejoindront pas le Front de gauche pour les élections régionales de mars 2010. L’Audois Henry Garino, les Héraultais Jean-Claude Gayssot, et Josiane Collerais, le Gardois Jean-Paul Boré, ainsi que la conseillère régionale chevènementiste Béatrice Négrier (MRC) font donc fi des consignes nationales et du plébiscite des militants communistes du Languedoc-Roussillon qui ont décidé, à 87,8 %, de s’allier avec le Front de gauche au premier tour.

1) LA BANDE DES QUATRE N’A PLUS SA PLACE AU SEIN DU PCF

(Communiqué de dirigeants régionaux PCF)

COMMUNIQUÉ :

En annonçant lors d’une conférence de presse, qu’ils allaient négocier avec D.Cordoniou et G. Frêche leur ralliement pour figurer sur leur liste social-démocrate, J.C. Gayssot et J. Collerais (Hérault), J.P. Boré (Gard) et H. Garino (Aude) ont trahi le vote démocratique des communistes de la région Languedoc-Roussillon. En effet, c’est à 87% que les adhérents du PCF des cinq départements de la région ont choisi de constituer un « Front de Gauche élargi » « aux composantes anti-capitalistes et anti-libérales... pour battre la droite, pour faire de notre région un pôle de résistance aux logiques financières qui nous ont conduit à la crise, une région à l’initiative et à l’action pour promouvoir d’autres logiques économiques, sociales, écologiques, une région qui soit un exemple de démocratie et de citoyenneté. »

De plus, en bafouant cette ligne politique qu’ils qualifient de « mortifère » et une direction du PCF de « sectaire » ils se mettent d’eux même en dehors du Parti. Ils appartient donc aux communistes de réclamer et de faire application, tant dans sa forme que dans son esprit, des statuts de leur organisation, spécifiant notamment :

« 18. Les candidatures 18.2. Les communistes élaborent les projets de candidatures dans l’instance correspondant à la circonscription électorale concernée en liaison avec les instances qu’elle regroupe : (..) conférence régionale pour l’élection régionale, (..) 18.3. Dans l’instance concernée, le bulletin de vote présentant le projet de candidatures est adopté par les adhérents ou leurs délégués. Tous les efforts sont faits pour aboutir à un projet de candidatures où se retrouve la très grande majorité des adhérents ou de leurs délégués. Malgré cela, si d’autres candidatures sont maintenues, elles sont également soumises au vote. Celles qui reçoivent le plus de voix sont retenues. Les adhérents de la circonscription électorale concernée se prononcent alors individuellement, directement, à bulletin secret, sur le projet de candidatures. Il est définitivement adopté s’il recueille une majorité des suffrages exprimés. Au bout de ce processus, seules les candidatures ainsi désignées sont celles qui peuvent se prévaloir de l’investiture du Parti. En cas de maintien d’un-e autre candidat-e, les instances du Parti concernées peuvent suspendre les droits de cet adhérent, de cette adhérente.

24 L’exclusion Les seuls motifs d’exclusion du Parti communiste français sont la mise en cause délibérée des valeurs fondamentales d’intégrité et de dignité humaine, la corruption, ainsi que l’appartenance à un autre parti politique. Cette mesure exceptionnelle d’exclusion est proposée par l’instance à laquelle appartient l’adhérent-e. Celle-ci doit saisir la commission nationale des conflits qui infirme ou confirme la proposition d’exclusion. »

Brigitte QUILLÈS et Hugues BOUSQUET, membres du Comité Régional Languedoc-Roussillon et membres du Conseil Départemental de l’Hérault

2) Article de l’Indépendant (conférence de presse des élus)

Ils l ’ont officiellement annoncé hier en fin d’après-midi à Montpellier : les vice-présidents communistes sortants du conseil régional ne rejoindront pas le Front de gauche pour les élections régionales de mars 2010. L’Audois Henry Garino, les Héraultais Jean-Claude Gayssot, et Josiane Collerais, le Gardois Jean-Paul Boré, ainsi que la conseillère régionale chevènementiste Béatrice Négrier (MRC) font donc fi des consignes nationales et du plébiscite des militants communistes du Languedoc-Roussillon qui ont décidé, à 87,8 %, de s’allier avec le Front de gauche au premier tour.

"Nous sommes en désaccord avec la stratégie du parti communiste et nous ne l’avons jamais caché, expliquait hier Henry Garino. Le PC refuse l’union avec toutes les forces de gauche et la majorité sortante. C’est pourquoi nous avons décidé de repartir avec les socialistes et Georges Frêche".

"Pas dans le camp des diviseurs"

Même s’ils n’excusent pas les propos tenus par Georges Frêche, Henry Garino et ses camarades, en responsabilité à la Région depuis 2004, considèrent que ce rejet de l’équipe sortante "diabolise un projet régional efficace et avilit le bilan de celles et ceux qui ont contribué à la rupture avec la droite et l’extrême droite en Languedoc-Roussillon".

L’élu audois poursuit : "Nous considérons que le danger du retour de la droite et de l’extrême droite est réel et que la division n’est pas une bonne chose. On ne peut pas laisser la liste Couderc arriver en tête au premier tour. Or ce refus sectaire de l’union ne peut que conduire à ça. En ce qui nous concerne, nous ne serons pas dans le camp des diviseurs".

Mais pour suivre l’équipe socialiste et Georges Frêche, avec lesquels ils ont travaillé pendant cinq ans, les élus communistes sortants posent quelques conditions. "Nous demandons l’élaboration d’un projet commun avec le PS et toutes les forces de gauche en présence sur la liste, précise notamment Henry Garino. Nous exigeons la garantie d’avoir les moyens financiers et humains de mener à bien ce projet et l’assurance d’un travail collectif. Enfin, nous refusons toute hégémonie de qui que ce soit".

Sur les listes PS départementales

Des points que les quatre dissidents communistes et leur collègue du MRC doivent encore éclaircir avec les socialistes, ce qui ne devrait pas poser problème puisque le PS leur a gardé des places, au cas où.

"Nous allons discuter avec nos listes socialistes départementales respectives pour finaliser les engagements". Et en ce qui concerne leur avenir au sein même de leur parti, les élus communistes se veulent rassurants. "On ne pourra pas se revendiquer du PC, mais personne ne pourra jamais m’enlever ma qualité de communiste, assure Henry Garino. Nous ne sommes pas d’accord avec les instances nationales et régionales et nous l’assumons. Mais nous restons communistes. Leur choix n’est pas adapté à une élection locale. Aux municipales de Carcassonne, nous avons fait la démonstration que l’union dès le premier tour est le moyen de vaincre la droite".

Séverine Troucat

Source : http://www.lindependant.com/article...


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