Convention Nationale du Parti de gauche le 5 décembre 2009 : Notre propos est moins de fusionner des passés que de se mettre en ordre commun devant l’avenir

vendredi 5 décembre 2014.
 

LA CONVENTION D’ETAPE

La Convention du Parti de gauche a consumé une énergie si importante. C’est que nous sommes condamnés au sans faute. Trop encombrant pour être ignorés, trop petits pour pouvoir compter sans ouvrir les portes à coups de pieds ! Cette convention vient un an après notre fondation. Le style de la communication de notre maison interdit formellement toute vantardise et roulage de mécaniques. Je m’y tiens, même si pour une fois, ce jour là, j’avais du mal à cacher ma fierté au vu du travail accompli en si peu de temps.

Le plus spectaculaire dans cette convention était la mise en lumière de l’existence d’un véritable collectif, d’une équipe. Autrefois on aurait dit une équipe « de direction ». Aujourd’hui il est plus juste de parler d’équipe « d’impulsion ». Même si le mot est moins familier il décrit cependant bien ce qui se passe. Les responsables de tous ordres se succédaient à la tribune, et dans les réunions disjointes, en plein maitrise et responsabilité dans leur domaine d’action. Leur travail à ce moment consistait à faire aboutir des discussions engagées depuis des mois.

Par exemple, lorsque Claude Debons a conclu la séquence de travail sur le texte de notre manifeste « Lignes d’Horizon » qui va maintenant être mis en débat jusqu’au congrès. Nous savions tous qu’il avait déjà accompli avec son compère Jacques Rigaudiat un travail de fond. Imaginez : cinq allers retours du texte entre divers niveaux militants dont deux temps de rédaction ouverts a tous les adhérents du parti. Combiner l’ouverture d’une procédure et la rigueur d’un aboutissement est un défi. Notre méthode est donc une première. Une série d’interventions remarquées a été celles des militants venus de tous les horizons de la gauche qui rejoignent notre chantier politique. Et à la fin, en clôture, l’intervention de Martine Billard a été un temps qui fera notre histoire.

Car le cycle de la Convention a inscrit notre parti dans le champ de l’écologie politique. Cet élargissement considérable du champ de vue du PG est une illustration de ce que nous entendons par « parti creuset ».

Notre propos est moins de fusionner des passés que de se mettre en ordre commun devant l’avenir. Dans ce contexte la place éminente qui m’est donnée par le Parti n’est ainsi qu’un mandat parmi d’autres sinon qu’il est davantage en lumière. La question va donc se poser dans les meilleurs délais de banaliser mon mandat en le faisant changer de main et de tête. Le Parti de gauche n’est pas le parti d’un homme comme on l’a fielleusement suggéré à plusieurs reprises, non seulement parce que la pratique démontre le contraire mais aussi parce que l’intéressé n’est pas candidat à cette fonction. Ne croyez pas que je sois atteint d’un excès de modestie. C’est tout le contraire.

Je pense qu’un travail est achevé, comme un chef d’œuvre à l’ancienne, quand il peut se passer de vous. Et je fais mienne, en souriant, la remarque du pape de l’an mille « le triomphe du disciple est la gloire du maitre ». J’invite les amateurs éclairés de bonne politique bien construite à regarder sur le site du Parti de Gauche nos marmitons à l’œuvre. Le site du Parti de gauche rend compte de nos travaux car une fois de plus le bataillon de militants qui fait vivre nos médias a réussi à fournir une prestation de professionnels de haut vol pour le compte rendu.


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