Taxe carbone : le PS, toutes tendances confondues, se réjouit de l’annulation par le Conseil constitutionnel (article du Point)

vendredi 1er janvier 2010.
 

Alors que le sujet les avait divisés, les socialistes toutes tendances confondues, de Martine Aubry à Ségolène Royal, ont fait chorus pour saluer mardi la taxe carbone mort-née.

Martine Aubry, patronne du PS, a jugé que l’annulation par le Conseil constitutionnel de la taxe carbone qui devait entrer en vigueur au 1er janvier 2010, constituait "un revers majeur pour Nicolas Sarkozy". Le gouvernement doit "maintenant tirer les conséquences de ce nouveau fiasco" et présenter un dispositif à la fois juste et efficace", selon la maire de Lille.

La présidente de Poitou-Charentes, Ségolène Royal, s’est réjouie de cette "bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat des Français et contre la pression fiscale intolérable exercée par le gouvernement", rappelant avoir "été la première à dénoncer cette taxe dès le mois d’août dernier et ce malgré le consensus général qui entourait cette mesure".

Dès août, à l’université d’été de La Rochelle, Ségolène Royal avait lancé l’offensive contre un impôt "injuste", "historiquement décalé", "insupportable" qui va "assommer" des familles n’ayant "pas le libre choix de rouler propre".

"La censure de la taxe carbone est le résultat inévitable d’une réforme inégalitaire, inefficace et mal conçue", martèle Jean-Marc Ayrault, président du goupe socialiste à l’Assemblée nationale. Le député-maire de Nantes juge que "la belle idée de construire une fiscalité écologique est aujourd’hui ruinée par la frénésie électoraliste du président de la République. Echec au sommet de Copenhague, échec sur la taxe carbone. C’est un beau gâchis. M. Sarkozy parle fort mais enchaîne les revers".

Pour Benoît Hamon, porte-parole du PS, "cette taxe qui est une taxe Canada dry, a les couleurs d’une fiscalité écologique, n’en était pas une. Le Conseil Constitutionnel l’a confirmé et ainsi, les Francais n’auront pas à payer en ce début d’année un nouvel impôt qui était particulièrement injuste".

La secrétaire nationale du PS à l’environnement Laurence Rossignol a mis en avant "la sanction d’une méthode de travail qui consiste à faire tout à la va-vite et par une série d’effets d’annonce".


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