Brigitte Barèges : tiraillements à droite en Midi-Pyrénées

jeudi 28 janvier 2010.
 

Après l’inauguration en décembre dernier à Toulouse de sa permanence électorale, alors boudée par l’ensemble des parlementaires de la droite régionale qui lui reprochaient d’avoir été tenus à l’ écart, ce devait être le deuxième événement fort de la campagne de Brigitte Barèges, tête de liste régionale de l’ UMP en Midi-Pyrénées : la présentation de ses colistiers en Haute-Garonne-, le département où la maire de Montauban est candidate. Mais hier, dans une salle communale de Léguevin, il n’y avait que sa garde rapprochée pour ne dévoiler que cinq noms (dont le sien) sur trente-quatre possibles. Brigitte Barèges, en désaccord avec la commission d’investiture de son propre parti sur le choix des candidats, a précipité les choses pour faire pression sur l’ UMP et imposer ses noms : dans l’ordre, ceux de Vincent Novès, fils de l’entraîneur du Stade Toulousain, Laurence Arribagé, épouse de l’ancien footballeur du TFC, Stéphane Mirc, maire de Léguevin et Elizabeth Pouchelon, sa directrice de campagne. Tous à l’UMP.

« Renouvellement, rajeunissement et expérience » selon Brigitte Barèges ; « Une stratégie people mal comprise » dit -on pudiquement à droite, alors que c’est la commission d’investiture de 1’UMP, et personne d’autre, qui doit entériner le 25 janvier prochain les listes pour les régionales.

COUP DE FORCE

A droite, le .coup de force de la maire de Montauban est mal passé. « Je suis stupéfaite », a réagi la présidente de l’ UMP de Haute Garonne, la députée européenne Christine de Veyrac, rappelant que « !’UMP n’a rendu aucun arbitrage à ce jour sur aucun des noms de la liste ». Conseillère régionale sortante et secrétaire départementale de l’ UMP 31, Chantal Dounot précise même que « consigne écrite a été donnée par Paris de ne rendre publique aucune liste ». .

Au Nouveau centre, à qui la quatrième place était promise selon un accord national, la pilule a du mal à passer : vendredi, le mouvement centriste a écrit à Barèges pour lui signifier qu’il ne participerait plus à ses réunions de travail, exigeant « le respect des accords nationaux ».

Certains dans sa famille politique s’estiment mal considérés et pour couronner le tout, les militants UMP du Tarn et Garonne ne lui pardonnent pas d’avoir bombardé tête de liste l’ex - PRG Thierry Deville à la place de la maire de Montech, Valérie Rabassa, pourtant investie et déjà en campagne. L’ancien député-maire RPR de Caussade, Jean Bonhomme, appelle d’ailleurs sur son blog à la « sanctionner dans les urnes ».

« Elle veut prendre l’ UMP de vitesse et ça rend tout le monde hystérique », résume un cadre du Nouveau centre.

Brigitte Barèges, qui veut croire que l’ UMP ne lui fera« aucune difficulté » sur les cinq noms présentés hier, revendique sa « marque de fabrique : des choix difficiles et courageux ». Elle dit aussi qu’on « ne mène pas une campagne sans sourire ni séduction ». Pour l’instant, il n’y a ni l’un ni l’autre.

. Sébastien Marti

Ils s’en sont même ouverts à Xavier Bertrand dans un courrier acrimonieux.


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