Fin de manif du 21 janvier à Nice : "pré-fascisme ordinaire", "dérives liberticides" (3 témoignages dont élus communistes) ... plus photo

vendredi 29 janvier 2010.
 

1) Déclaration du groupe communiste au Conseil Général faisant suite aux graves incidents de ce matin lors de la manifestation de la Fonction Publique La République foulée aux pieds !

C’est un précédent très grave qui a été ouvert ce matin lors de la manifestation de la Fonction Publique, en grève contre le démantèlement des services publics.

Le cortège était en train de quitter la place Garibaldi, lorsque des agents de la Police Nationale ont entrepris d’embarquer deux enseignants manifestants, au prétexte qu’ils arboraient des pancartes ne contenant pourtant que des citations du Président de la République et qu’ils arboraient des masques de Carnaval à l’effigie de Nicolas Sarkozy ! Des élus communistes présents, dont nous étions, se sont émus de telles méthodes auprès des représentants de la Police en demandant quelles pouvaient être les raisons justifiant cet acte. Face à l’absence de toute justification et au mépris démontré par les agents présents, ils se sont opposés pacifiquement, ceints de leurs écharpes, avec d’autres citoyens présents, à cette arrestation arbitraire.

D’autant plus arbitraire que ces pancartes ne contenaient aucune insulte, si ce n’est celle à la mémoire des Français que constitue le rappel des propos d’un Président pris en flagrant délit de mensonge et de promesses abusives. Ils les avaient d’ailleurs déjà utilisées lors d’autres manifestations. Et si porter le masque de Nicolas Sarkozy, dans une ville aux traditions carnavalesques comme Nice, devient un délit, les commissariats risquent d’être vite débordés. C’est alors que les brutalités policières se sont déchaînées.

Nous avons été bousculés, notre collègue élue régionale Adeline Mouton a été jetée à terre, Gérard Piel, Vice-Président de la Région, Robert Injey, conseiller municipal et communautaire et nous-mêmes avons été molestés enfin Pierre Bernasconi, conseiller régional communiste, s’est vu embarquer manu militari dans un fourgon comme un dangereux délinquant, avec les deux instituteurs ! Et un blessé a du être évacué par les pompiers.

Même s’ils s’inscrivent dans la dérive liberticide de nos institutions que nous dénonçons avec force, ils constituent dans notre département une première dont la gravité ne peut être passée sous silence. Nous interpellons solennellement Monsieur le Préfet des Alpes-Maritimes afin de savoir s’il cautionne de telles méthodes ou s’il entend condamner de tels agissements.

Quand les forces de Police deviennent un facteur d’insécurité publique et brutalisent de façon intolérable des élus de la République, il est grand temps de s’interroger sur le devenir des libertés fondamentales dans notre pays et sur l’attitude fébrile du pouvoir face à une contestation grandissante.

Nous attentons aussi des responsables politiques locaux, dont l’un est justement Ministre, une condamnation claire de ces évènements, à moins qu’ils ne les cautionnent !

Noël ALBIN - Francis TUJAGUE - Jacques VICTOR

Conseillers Généraux communistes des Alpes-Mar

2) Chronique d’un pré-fascisme ordinaire (témoignage)

Camarades,

1Oh45 à Nice ce matin à la grande manif pour la défense de la fonction publique.

En fin de cortège, on discutait avant de replier les gaules et rentrer.

Etaient là tous les militants du PC 06, élus compris. Et pour le PG, Henry Grac et moi étions présents.

Deux jeunes militants avaient mis des masques à l’effigie de Sarkozy et brandissaient des panneaux peints à la main avec "Casse toi pauv’con ! " : Résultat : Déboulé extrèmement violent de la police nationale. Et cela pour cette unique raison : "Outrage au chef de l’état."

Quand ils ont voulu embarquer les deux militants, nous nous sommes tous interposés et la bousculade s’est très vite terminée en échauffourée.

Une militante frappée à terre, un militant blessé emmené par les pompiers. Et nous tous qui empêchions la fourgonnette de partir. Combat inégal entre militants et forces de l’ordre suréquipées en Robocop. Quelques vêtements déchirés, quelques bleus.

Nous avons bloqué quelque temps la circulation des tramways, mais malheureusement la tête de la manif n’était pas encore revenue à son point de départ.

Bilan : Deux militants en garde à vue avec Pierre Bernasconi Conseiller Régional du Cannet.

Cet après midi : Conférence de presse au siège de la fédé du PC rue Balatchano.

Voilà. C’était la chronique d’un pré-fascisme ordinaire.

Source : http://lepartidegauche26.over-blog.com/

3) Inacceptables atteintes aux libertés publiques à la manifestation de Nice ce 21 janvier 2009

Témoignage :

Alors que la manifestation intersyndicale, d’un très pacifique climat, s’était mise en mouvement ce jeudi, la place Garibaldi, lieu de départ de la manifestation étant redevenue presque vide, une intervention policière inacceptable est venue souligner un climat d’atteintes aux libertés publiques.

Des policiers, présents en nombre se sont précipités vers deux manifestants du Snuipp-Fsu, encore présents sur la place, et portant des pancartes avec des phrases exactes et datées de Sarkozy, et des masques de carnaval à l’effigie du président de la République. Avec la volonté de les interpeller pour " injures au président de la République ".

Les élus communistes et républicains, venus participer à la manifestation et exprimer leur solidarité avec les salarié-e-s de la fonction publique, se sont alors interposés calmement pour dénoncer le caractère disproportionné et irraisonnable de cet "excès de zèle".

La réaction des forces de l’ordre a été brutale, cherchant à toute force à "embarquer" les deux manifestants placés en "état d’arrestation". Les élus et quelques manifestants encore sur place ont tenté d’empêcher ces arrestations arbitraires par une chaîne humaine de solidarité.

Gérard Piel, vice président du conseil régional a été molesté, et Adeline Mouton, conseillère régionale jetée à terre violemment. les deux jeunes manifestants arrêtés et embarqués ainsi que Pierre Bernasconi, enseignant gréviste, conseiller régional et président de l’Adecr06. un manifestant, également membre du Snuipp a été blessé et emmené par les pompiers, sur une civière à l’hôpital St Roch.

La manifestation qui se poursuivait a stoppé sur la place Massena pour manifester sa solidarité. une conférence de presse aura lieu dans l’après midi.

De dérapage en excès de zèle, la situation devient de plus en plus inquiétante dans la France sarkozyste et particulièrement dans la ville de son zélé Estrosi.

jeudi 21 janvier. 13h. par Jean Paul Duparc . Directeur du Patriote Côte d’Azur

4) Photo de deux enseignants durement interpelés par la police ce 21 janvier à Nice


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