Loire : quatre dirigeants d’Akers (métallurgie) retenus par des salariés

jeudi 21 janvier 2010.
 

Quatre dirigeants du groupe métallurgique suédois Akers s’apprêtaient à passer la nuit de mercredi à jeudi dans leur usine de Fraisses (Loire), où ils sont retenus depuis la mi-journée par la majorité des 120 salariés.

Les négociations entre la direction d’Akers, un des principaux fabricants mondiaux de cylindres de laminoir, et ses salariés de la région stéphanoise, qui avaient failli aboutir, ont finalement été rompues.

"Nos interlocuteurs sont versatiles, mais je ne leur en veux pas car ce ne sont pas des professionnels de la négociation. Nous attendons le retour demain de Paris des trois délégués syndicaux titulaires pour tenter d’aboutir", a déclaré mercredi soir Laurent Dousselin, directeur du site Akers de Fraisses.

Les salariés ont annoncé qu’ils étaient "déterminés" dans leurs revendications, mais qu’ils allaient "bien traiter" leurs dirigeants.

Ils ont amené sur place des lits picots pour qu’ils puissent dormir et des savonnettes pour leur toilette et ils leur ont fait livrer des pizzas en début de soirée.

"Nous sommes allés au bout de ce que la direction du groupe nous permettait de faire en offrant 30.000 euros de prime extra-légale, mais assortis de conditions (ndlr : reprise du travail, qualité de la production, absence de dégradations) sur lesquelles ils ont au dernier moment refusé de s’engager", a déclaré Benoit Bourg, DRH d’Akers Fraisses, qui s’apprêtait à passer la nuit sur place avec trois autres dirigeants de la filiale française, dont son directeur, Philippe Bello.

Un représentant de l’intersyndicale FO, CFDT, CGT a pour sa part déclaré qu’"un accord devra d’abord être signé" pour que cesse l’action, qui a débuté en fin de matinée.

A Paris, les trois délégués syndicaux de l’entreprise d’Akers Fraisses ont de leur côté participé mercredi après-midi à une réunion, sous l’égide du ministère de l’Industrie et du secrétariat d’Etat à l’Emploi, en présence du contrôleur général du groupe suédois Akers.

Ce dernier a annoncé en novembre 2009 son intention de fermer son usine de Fraisses, où 120 salariés travaillent à la fabrication de cylindres de laminoir, évoquant un effrondrement de ses commandes. AP


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