Présidentielle : « Nous sommes prêts à lancer la campagne de Dominique Strauss-Kahn pour 2012. »

lundi 25 janvier 2010.
 

Le premier comité de soutien pour "inciter" Dominique Strauss-Kahn "à être candidat" en 2012 vient d’être créé sur l’île de La Réunion. Il promet des actions concrètes. A plus de deux ans de la prochaine élection présidentielle, l’ombre de DSK plane toujours au-dessus du PS... Alors, reviendra ? Reviendra pas ?

1. Comment revenir sans le dire ?

Tout en entretenant subtilement la flamme, le patron du FMI laisse volontairement planer le doute sur ses véritables intentions. Pour une raison simple : les instances du FMI interdisent à son patron d’évoquer la politique française et surveillent de près chacune de ses interventions.

Conscient qu’il ne doit pas dévoiler ses intentions trop tôt, DSK a d’ailleurs assuré vendredi dernier qu’il voulait aller jusqu’au bout de son mandat au FMI, qui court jusqu’à l’automne 2012. Mais deux jours plus tard, la patronne du PS, Martine Aubry, a annoncé que les primaires de la gauche -qui devront désigner le candidat de l’opposition pour la prochaine présidentielle- se dérouleraient probablement "au second semestre 2011". Un calendrier considéré comme favorable à Dominique Strauss-Kahn, s’il décide de quitter le FMI.

Pour le moment, Dominique Strauss-Kahn n’a pas besoin d’intervenir. Il a juste à laisser faire "la main invisible des sondages", qui, depuis plusieurs semaines, fait ses affaires. Quand une étude d’opinion le donne gagnant contre Nicolas Sarkozy au second tour de 2012, la dernière en date le consacre comme le leader politique le plus aimé des Français.

Ajouter à cela les petites phrases de plusieurs leaders du PS, comme Laurent Fabius ou Martine Aubry, qui répètent à l’envi que Dominique Strauss-Kahn possèdent toutes les "qualités" et "les épaules" pour diriger la France...

L’attitude de l’Elysée face à celui qui est désigné par Jean-François Copé comme "le candidat le plus dangereux" pour la droite -comme le rapportent les auteurs du livre "Copé, l’homme pressé" (Archipel)- est d’ailleurs révélatrice. Les communiquants de Nicolas Sarkozy font courir le bruit que le socialiste serait "trop loin" et "pas assez motivé" pour se lancer dans la bataille de 2012...

2. Une petite initiative... symbolique.

Dans ce contexte, Le Post a eu vent d’une information qui peut être considérée comme un micro-événement, mais dont la portée est extrêmement symbolique : le premier comité de soutien à la candidature de DSK pour 2012 vient de se créer à La Réunion.

Ce comité local de soutien, nommé "DSK 974", a été lancé le 5 décembre dernier, par Rashide Maleck, qui est le secrétaire de la section du Parti socialiste au Port, et conseiller fédéral du PS réunionnais.

Dans un communiqué diffusé le 6 décembre sur un site Internet spécialisé sur l’actualité de l’île, Rashide Maleck indique qu’"une alternative à la politique de Nicolas Sarkozy se prépare de loin". "Un homme incarne cette possibilité de changement tant espérée des Français, c’est Dominique Strauss-Kahn", est-il encore écrit.

Ce comité "composé de socialistes et de non socialistes" s’est constitué à La Réunion "pour commencer ’à nourrir cette attente’", et "faire en sorte que cette candidature potentielle devienne une réalité". Car "La Réunion, comme toutes les régions de France, doit participer à ce mouvement qui se dessine", écrit Rashide Maleck.

3. "Nous n’attendons plus que son feu vert".

Contacté par Le Post, Rashide Maleck, qui "soutient DSK depuis toujours" et "a voté pour la motion A de Bertrand Delanoë au dernier congrès du PS", explique ses motivations et assure qu’il lance son comité "en lien avec Paris".

"J’ai décidé de former un comité de soutien pour faire monter la mayonnaise au maximum et l’inciter à être candidat à la présidentielle", indique le responsable socialiste.

Quel est l’objectif ?

"Motiver DSK pour lui donner envie de revenir et faire comprendre aux sympathisants de gauche, qu’il est le seul crédible pour l’Elysée parmi les ténors du parti. Nous allons déblayer et déminer le terrain pour lui. Nous sommes prêts à lancer la campagne de Dominique Strauss-Kahn et n’attendons plus que son feu vert", confie-t-il au Post.

Quelles actions concrètes mène ce comité de soutien ?

"Nous faisons des réunions et menons campagne à La Réunion pour pousser sa candidature dans le cadre de la campagne des élections régionales. Après ces élections, nous allons lancer des pétitions, des affiches, faire du porte-à-porte, créer un site Internet de notre comité de soutien", explique Rashide Maleck. "Notre campagne va également être menée sur l’île de Mayotte, où je dispose d’un réseau de militants", assure-t-il encore. "En relation avec des strauss-kahniens installés à Paris."


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