A Paris, ce 1er mars, grand meeting du Front de Gauche "Une impression de bonheur"

mercredi 10 mars 2010.
 

Buffet et Mélenchon ne veulent pas d’une « gauche raplapla »

Ils ont le sourire au Front de gauche. En meeting lundi soir à Paris, communistes, partisans de Jean-Luc Mélenchon et autres militants des listes « Ensemble pour des régions solidaires, écologiques et citoyennes » ont réuni près de 2000 personnes à la Mutualité, toutes flanqués d’autocollants et drapeaux rouges.

Pour leur deuxième campagne commune après l’essai des européennes (6,5% et 5 élus), PCF, Parti de gauche et les autres petites formations de la gauche radicale visent une place de numéro 4 au soir du 14 mars. « Devant le Modem et le Front national, insiste le leader du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon. Notre union est pure car elle est exempte de toute tentation vis-à-vis de la droite qui, quand elle se rapproche de la gauche, porte un nom : c’est le Modem. » Et aussi devant le Nouveau parti d’anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot, histoire de s’adjuger le titre de leader de la gauche radicale en vue de 2012.

« C’est une impression de bonheur »

Pour l’instant, au niveau national, ils oscillent entre 5 et 7%. En Ile-de-France, un dernier sondage Ifop pour le Journal du dimanche donne la liste menée par Pierre Laurent, numéro 2 du PCF, à 7% contre 3% pour Olivier Besancenot. « Oui quelque chose est en train de se passer, s’est essayé Jean-Luc Mélenchon dans un grand numéro de lyrisme. Ca vaut pas un sondage, c’est une impression de bonheur. Une certaine gauche est de retour ». « Plus notre score sera haut et plus nous aurons de force dans les régions pour imposer des politiques sociales et écologiques de rupture avec le système », l’avait devancé Marie-George Buffet.

La secrétaire nationale du PCF voit même son dauphin, Pierre Laurent, « au-delà » de son score de 2004 (7,4%). « C’est le moment de mettre une raclée à la droite. Trop de gens n’en peuvent plus », a plaidé ce dernier, juste après un numéro de slam d’une jeune artiste invitée sur scène.

« Quelle est l’efficacité d’un grand chelem [voulu par Martine Aubry] si on garde une gauche raplapla ? », a fustigé Marie-George Buffet pour justifier une nouvelle fois le choix d’autonomie au premier tour du PCF dans 17 régions sur 22. « Nous ne voulons pas une gauche qui minaude et tergiverse », a renchéri Pierre Laurent.

« Un Front de gauche durable »

Partisan dans l’avenir d’une nouvelle formation qui regrouperait tout le monde, Jean-Luc Mélenchon voit dans un bon score, le 14 mars, les raisons de poursuivre, voire de dépasser la formule initiée aux européennes : « Si vous votez massivement pour le Front de gauche, vous fonderez un Front de gauche durable qui fera toutes les élections ensemble et ceci jusqu’au sommet de l’Etat ! »

« Ce Front de gauche a bien un projet de long terme », a confirmé Christian Picquet. Le leader de la Gauche unitaire et ex-camarade d’Olivier Besancenot avait proposé, dans la matinée, des « Assises du Front de gauche » pour préparer un « contenu » pour les élections présidentielle et législatives de 2012. Avec un candidat commun ? Jean-Luc Mélenchon est pour. Christian Picquet le souhaite. Marie-George Buffet a précisé récemment que la question sera discutée par les communistes en juin, lors de leur prochain congrès.

LILIAN ALEMAGNA


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