Script de l’altercation entre Jean Luc Mélenchon et un faiseur de buzz

vendredi 2 avril 2010.
 

Jean-Luc Mélenchon répond à une question sur les régionales posée par un stagiaire du Parisien. Il râle sur la désinformation de la presse. Il est furieux quand il découvre que le jeune journaliste n’est pas intéressé par sa réponse politique mais par le titre aguicheur du Parisien qui proposait la réouverture des maisons closes. Ce titre, Mélenchon s’en était servi comme exemple pour illustrer le mauvais journalisme. Le stagiaire se fait malmener jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il va faire un buzz.

J-L Mélenchon :

- Regardez ! Cette semaine par exemple, hein ? Le jour de, après qu’on ait tous jeté de grosses larmes sur l’abstention populaire, quel était le titre du journal Le Parisien ? "Faut-il rouvrir les maisons closes" ! Voilà ! Sujet qui est venu sur quatre ou cinq radios. C’est intéressant ça ? Non ? Alors, ce mélange de voyeurisme et de prostitution de l’esprit public va continuer jusqu’à la catastrophe, évidemment …

Le journaliste :

- En tous cas on dirait que ça les intéresse les gens la réouverture des maisons closes…

Mélenchon :

- Mais si vous leur parlez de choses intelligentes, ça les intéresseraient aussi ! Faut pas prendre les gens pour des abrutis !

Le journaliste :

- Mais c’est un débat important…

Mélenchon :

- Non c’est un débat sans aucun intérêt, aucun intérêt !

Le journaliste :

- Ca dépend c’est c’est c’est un débat sur l’hypocrisie… euh

Mélenchon :

- Voilà c’est ça ! C’est vos problèmes à vous le refoulé politique de la petite bourgeoisie. Votre hypocrisie, moi, je m’excuse, mais ce que vous racontez, ca ne concerne personne dans mon quartier, personne ! Personne s’est dit "-tiens je préfère aller dans une maison close qu’aller chercher les putes au coin de la rue " Voilà. J’ai jamais entendu quelqu’un parler de ça, sinon vous et votre sale corporation de voyeuristes et vendeuses de papier !

Le journaliste :

- Parce que le problème c’est qu’elles sont dans les bois, les prostituées à l’heure actuelle..

Mélenchon :

- Mais j’en ai rien à faire ! Si vous voulez parler de ça, vous allez trouver quelqu’un d’autre, D’accord ? Avec moi, vous parlez de choses sérieuses ! "DIGNITAS GRAVITAS" la maxime romaine, donc, avec moi, vous parlez politique ! Et vos sujets de merde vous allez les faire avec les gens qui veulent répondre à la merde !

Le journaliste :

- Non mais ce que je veux dire c’est que…

Mélenchon :

- Non ! Non ! Non ! Non ! C’est fini ! Terminé ! Toc ! Toc ! Toc ! Toc ! Toc !

Le journaliste ;

Mais vous m’avez emmené sur le terrain de…

Mélenchon :

- Ferme ta petite bouche ! Tu me parles de politique ? Moi je parle de média et de ton métier pourri et si tout ce que tu trouves à faire c’est de me répondre ça… Tu vas faire ton interview plus loin, ok ?

Le journaliste (qui sent le buzz venir) :

- Je ne comprends pas cette agressivité, enfin…

Mélenchon :

- C’est vous qui êtes agressif ! Vous ne vous en rendez pas compte tellement votre tête est pourri !

Le journaliste :

- Mais c’est vous qui avez commencé à me parler de…

Mélenchon :

- Vous trouvez digne de parler avec un homme comme moi ! Vous trouvez digne, alors que je vous donne comme exemple un titre pourri du Parisien, de commencer un débat avec moi sur la prostitution ? Mais vous me prenez pour qui, bonhomme ? Je veux pas parler avec vous de ça, c’est clair ? Si vous voulez me parler politique, je réponds.

Le journaliste :

- Bah… Fallait pas me parler du titre du Parisien, si vous vouliez pas me parler de ça

Mélenchon :

- Je veux parler du titre du Parisien petite cervelle ! Pas de de (il en bégaye) la prostitution ! Du titre du Parisien !

Le journaliste :

- C’est moi qui suis insultant ? Vous parlez de petite cervelle et c’est moi qui suis insultant…

Mélenchon :

- Parce je crois que c’est une limite que vous avez atteinte, allez…ca suffit.

Le journaliste :

- Ah bon… Ben merci…

Mélenchon :

- Et bien moi je ne vous dis pas merci ! Vous êtes tous les mêmes et vous êtes en train de préparer un drôle de métier, vous allez être comme les autres à mouliner du papier qui se vend…


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message