Investiture socialiste : Contre les OPA et les délocalisations, pour nous c’est Laurent Fabius

vendredi 10 novembre 2006.
 

1) Les délocalisations sont une réalité en France. Elles viennent aggraver le processus de désindustrialisation. Alors que d’autres tergiversaient, Laurent Fabius a été le premier responsable socialiste à placer cette question au centre du débat. Elu d’une circonscription ouvrière, il a vu l’ampleur du défi et les dégâts qu’il suscite.

Aujourd’hui, les délocalisations touchent les salariés les moins protégés. Demain, elles toucheront tous les salariés. Les banques et les compagnies d’assurance commencent à délocaliser leurs services d’analyse financière vers l’Inde ou la Chine. C’est un processus sans fin. L’euro cher et le dogme libéral bruxellois vient aggraver les choses. Récemment, le patron d’Airbus a évoqué une délocalisation d’une partie de sa production vers la zone dollar... Dans le même temps, les OPA purement financières entraînent des suppressions d’emplois qui ne répondent qu’à des logiques financières.

2) Face aux OPA et aux délocalisations, la droite est restée inactive. Elle a repris les thèmes du « patriotisme économique » et des « pôles de compétitivité », mais les réalisations sont loin du compte. Pas de politique à long terme pour notre industrie, pas de budget suffisant pour notre recherche, pas de volonté de réorienter l’Europe, pas de mesures pour stopper les dérives du capitalisme financier. Et EDF et GDF en voie de privatisation.

3) Laurent Fabius est le seul qui apporte des solutions. Il a une double stratégie pour préparer l’avenir : offensive pour replacer notre pays au premier rang des nations industrielles et défensives pour stopper les dérives.

Pour l’innovation et la recherche, Laurent Fabius a pris plusieurs engagements :

- augmenter le budget de la recherche de 10% par an pour atteindre rapidement l’objectif des 3% du PIB consacré à la recherche publique et privée ;
- élaborer avec la communauté scientifique un plan pluriannuel sur 10 ans pour éviter les coups d’accordéon et l’improvisation ;

- lancer un grand programme pour les sciences de la vie. Laurent Fabius mettra en place une agence de réindustrialisation qui pourra agir préventivement par des aides ciblées.

Parce qu’il a eu le courage de dire non aux dérives libérales de l’Europe, Laurent Fabius est aujourd’hui le mieux placé pour négocier avec nos partenaires une réorientation de la construction européenne. Il s’agira de replacer le développement industriel au coeur des politiques communes : renégociation du pacte de stabilité et du mandat de la banque centrale européenne, harmonisation sociale et fiscale, nouvelle politique commerciale et modification de la politique de la concurrence pour la mettre au service de nos intérêts industriels, comme c’est la cas notamment aux Etats-Unis. Il faudra également proposer une révision des règles qui limitent les subventions qui peuvent être accordées aux entreprises.

En France, Laurent Fabius propose d’instaurer le principe du « délocaliseur-payeur » : quand une entreprise délocalisera, elle devra rembourser les aides publiques reçues, payer la taxe professionnelle pendant trois ans et financer le reclassement des salariés concernés.

Il donnera aux salariés, à travers une double consultation du conseil d’administration et du comité d’entreprise, un droit d’alerte qui leur permettra face à un danger d’OPA ou de délocalisation d’envisager toutes les autres solutions possibles et de les mettre en oeuvre prioritairement.


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