Mélenchon devant les jeunes journalistes en formation : "Il n’y aura ni excuses, ni regrets" (5 articles et video du débat)

mardi 13 avril 2010.
 

Deux semaines après la diffusion sur le Web d’une vidéo de son accrochage avec un étudiant journaliste, l’eurodéputé s’exprime au CFJ. Et il enfonce le clou.

5) Jean-Luc Mélenchon en « lutte » contre les médias

Trois semaines après son coup de colère contre un étudiant en journalisme qui l’interviewait, Jean-Luc Mélenchon était l’invité vendredi 9 avril du Centre de formation des journalistes (CFJ) à Paris, où il n’a pas renié les propos durs qu’il avait tenus envers les médias : « Il n’y aura ni excuses, ni regrets. Je mène une lutte politique, et j’analyse comme des adversaires ceux qui se sont opposés à moi » a-t-il déclaré.

Le 19 mars dernier, il avait notamment qualifié son jeune interlocuteur de « refoulé politique (sic) de la petite bourgeoisie », estimé que les journalistes étaient une « sale corporation voyeuriste et vendeuse de papier. Dans cet enregistrement qui avait fait le tour du Web, le leader du parti de gauche avait ensuite pris à parti l’étudiant :

Avec moi vous parlez de politique et vos sujets de merde vous allez les faire avec des gens qui veulent répondre à la merde. [...]Tu fermes ta petite bouche. Tu me parles de politique. Moi, je te parle de médias et de ton métier pourri et si tous ce que tu trouves à faire c’est de me répondre ça tu vas faire ton interview plus loin. Ok [...]Vous vous trouvez digne de parler à un homme comme moi ?

Si Jean-Luc Mélenchon a expliqué à l’issue de son débat avec les étudiants du CFJ que son énervement était une « colère d’épuisement » après « une campagne électorale de trois mois », il a réitéré dans un style plus calme ses critiques envers le métier de journaliste : « Quelle est cette force qui vous entraîne et pour finir vous détruira, si elle ne vous a pas déjà largement entamé moralement ? Cette force, c’est celle de l’argent. [...] La seule limite à l’oppression, c’est la résistance à l’oppression. Et là où commence la résistance, commence l’existence. » « Comment être révolutionnaire dans la société [...] et m’arrêter à la porte de la cathédrale médiatique ? », a-t-il encore demandé.

A un étudiant qui lui fait remarquer que c’est dans son intérêt de venir les (les journalistes) pointer du doigt, Mélenchon a également répondu : « On voit la perversion dans laquelle vous êtes entraîné. Vos questions sont en cercle clos. Je ne peux qu’être un imbécile. Les médias c’est rien, on ne peut pas les convaincre. Il faut donc lutter contre eux, ceux qui méritent qu’on lutte contre eux. »

Source : http://www.slate.fr/story/19759/jea...

4) Mélenchon fait son show devant les « petites cervelles »

Dix jours après la diffusion d’une vidéo sur Internet où il s’en prend à un étudiant en journalisme de Sciences Po, Jean-Luc Mélenchon était invité au Centre de formation des journalistes (CFJ). L’occasion de réclamer une « révolution citoyenne des médias » et de fustiger "la cléricature médiatique »

Pour visionner la video du débat, cliquer sur l’adresse ci-dessous

http://www.lesinrocks.com/actualite...

3) Compte rendu du débat avec Jean Luc Mélenchon au Centre de formation et de professionnalisation des journalistes

http://www.france-info.com/france-p...

2) "Je suis partisan d’une révolution citoyenne dans les médias".

Ce vendredi, l’eurodéputé du Parti de Gauche Jean-Luc Mélenchon était venu s’exprimer à propos de sa "lutte politique" devant les étudiants du Centre de formation et de professionnalisation des journalistes (CFPJ). Une situation particulière : il y a quelques semaines à peine, Mélenchon s’illustrait dans une vidéo qui a fait le tour du Web. On y voit l’élu s’emporter contre ... un étudiant en journalisme.

Ce vendredi, le président du Parti de gauche a répété qu’il ne présenterait "ni excuses, ni regret" à l’étudiant qu’il avait appelé "petite cervelle". Lors de l’altercation filmée avec Félix Briaud, il avait également traité la profession de journaliste de "sale corporation de voyeuriste". Au contraire, il espère des excuses de la part de l’école du jeune journaliste de Science-Po, qui a publié la vidéo avec son bandeau. Il estime que cet incident relève de "la négation de toutes les règles déontologiques" de la profession. Et il réaffirme ne plus répondre qu’aux journalistes professionnels - ceux qui possèdent une carte de presse.

"Il faut être tombé bien bas pour que certains acceptent de travailler gratuitement pour des médias", a-t-il repris, en regrettant la précarisation du métier de journaliste. Des journalistes qui forment "une caste de vaches sacrées intouchables". Et d’ajouter : "Les médias, on ne peut pas les convaincre alors il faut lutter contre eux". Il revient sur ces dernières semaines et les décrit comme "une bataille quasi physique avec une meute."

Sa solution ? Créer un Conseil National des médias, avec élus, syndicats, professionnels et citoyens. Un conseil qui aurait un pouvoir de "sanction".

Coline Bérard

Source : http://www.lexpress.fr/actualite/po...

1) M. Mélenchon veut débattre du rôle des médias Le Monde

Jean-Luc Mélenchon vient s’expliquer sur sa vision du journalisme au Centre formation des journalistes (CFJ) à Paris. Une semaine après s’être emporté contre un étudiant de l’école de journalisme de Science-Po, qui l’interrogeait sur un sujet qu’il jugeait inopportun - le député européen avait invectivé la profession en parlant de "métier pourri" et de "sale corporation voyeuriste", et traité son interlocuteur de "petite cervelle" dans une séquence qui fait florès sur Internet -, M. Mélenchon veut "débattre du rôle des médias".

La rencontre a lieu vendredi 9 avril, à l’invitation du directeur du CFJ, Christophe Deloire, et il s’en dit "enchanté".

M. Deloire avait entendu le président du Parti de gauche lors d’un débat à l’ENA à Strasbourg, en octobre 2009, et avait été intéressé par les critiques formulées. "Il a commencé par dire aux 400 journalistes présents "je vous hais" et "vous êtes une ruse de l’histoire" et finit une heure plus tard sous les ovations. Dans ce qu’il dit, il y a quelque chose à entendre pour notre profession", dit-il pour expliquer l’invitation dans la prestigieuse école.


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