Pour le logement (propositions de Laurent Fabius)

mercredi 15 novembre 2006.
 

1) Se loger : un fardeau pour la plupart, un luxe pour beaucoup.

Ces dernières années, la situation du logement dans notre pays est devenue intolérable. Pour des millions de personnes, toutes générations et tous territoires confondus, le logement est trop cher ou totalement inaccessible.

Cette tendance n’a fait que s’aggraver ces dernières années. La part du logement dans les dépenses des Français est passée de 15% du budget d’un ménage à près de 20% aujourd’hui en moyenne. Mais c’est surtout pour les bas salaires que la situation est la plus intolérable, la part du logement dans le budget du ménage pouvant atteindre 40 à 50%.

2) Logement : une droite irresponsable et démagogique.

La droite a pris plus que sa part à cette situation dramatique en démantelant les instruments de politique publique, en réduisant les budgets, en supprimant le ministère du logement et en encourageant la spéculation par des cadeaux fiscaux pour les plus fortunés. Le résultat est une situation très dégradée : 200000 familles privées de l’APL ; des prix et des loyers qui explosent ; un million de demandeurs en attente d’un logement social ; 800 000 personnes privées de domicile personnel ; 450 000 adultes, hors étudiants et apprentis, vivant, parfois avec des enfants, chez des proches et sans logement autonome.

À cela, il faut ajouter entre 400 000 et 600 000 logements indignes, insalubres ou dangereux, la droite n’ayant rien trouvé de mieux, à soin arrivée au pouvoir en 2002 que de commencer par supprimer le plan d’éradication de l’habitat indigne que nous avions mis en place.

3) Laurent Fabius est le seul à proposer une approche vraiment volontariste pour le logement

Face à cette situation dramatique, le projet des socialistes comporte des mesures fortes :

• construction de 120000 logements locatifs sociaux par an et éradication de l’habitat indigne,

• mobilisation du foncier disponible de l’Etat et généralisation des agences foncières régionales pour dégager suffisamment de terrains à construire,

• obligation aux programmes immobiliers privés de consacrer un quart des opérations à la production de logements sociaux sur les territoires déficitaires en logements de cette nature.

• plafonnement à 25 % maximum de la part du budget des ménages modestes consacrée au logement dans le parc social et le parc privé conventionné (« bouclier logement »),

• garantie mutuelle locative, revalorisation annuelle des APL, et suppression des avantages fiscaux sans contrepartie sociale (de Robien).

Mais, ça ne suffit pas, il faut être plus volontariste et plus contraignant. Le triplement des sanctions pour les communes qui ne respectent pas les obligations de mixité sociale prévues par la loi SRU ne suffira pas car beaucoup de communes, principalement de droite, préfèreront encore payer l’amende que de construire des logements sociaux, comme Nicolas SARKOZY dont la ville, Neuilly-sur-Seine, n’accueille toujours que 2% de logements sociaux.

C’est pourquoi Laurent FABIUS est le candidat qui propose que dans les communes ne respectant pas le minimum prévu de 20 % de logements sociaux, l’Etat - autrement dit le Préfet
- se substituera d’office au maire défaillant pour la réalisation de ces logements. C’est seulement de cette façon que l’on arrivera réellement à progresser pour assurer l’égalité entre les territoires et la mixité sociale pour que chacun, enfin puisse disposer d’un logement digne pour soi et pour les siens !


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