Jean-Luc Mélenchon pense à 2012 (article de L’Humanité)

vendredi 16 avril 2010.
 

Le Parti de gauche a réaffirmé, ce week-end, sa proposition d’un « paquet » de candidatures communes aux élections incluant la présidentielle pour « changer la donne à gauche ».

Le Parti de gauche (PG) a confirmé, ce week-end, lors de son conseil national, l’orientation défendue dans les médias par son président, Jean-Luc Mélenchon, d’un « paquet » de candidatures communes du Front de gauche aux élections cantonales, présidentielle et législatives et celle de construire un Front de gauche élargi « auquel les citoyens pourront adhérer directement ». Réunie à huis clos à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), la direction du PG a validé ces orientations « très massivement » dans une résolution intitulée « après les élections » (régionales - NDLR) et une « adresse aux mouvements et sensibilités politiques de l’autre gauche  ».

Dans le premier document, le PG réaffirme l’objectif du Front de gauche de « changer la donne à gauche pour y supplanter le social-libéralisme et l’écolibéralisme aujourd’hui dominants « . C’est « le sens » de la proposition d’un « paquet » de candidatures communes aux élections, incluant la présidentielle. Dans Libération d’hier, Jean-Luc Mélenchon réaffirme sa disponibilité pour l’incarner : « Je m’en sens capable. Dans la crise, c’est l’heure des personnages qui ont du caractère », déclare-t-il.

Le PCF, qui prépare son congrès de juin, n’estime pas opportun de trancher ce débat maintenant, en commençant par les questions de personnes. Le débat entre les deux formations ne repose dès lors pas tant sur le rythme du calendrier pour aborder la question de l’alternative à la droite que sur l’ordre dans lequel prendre les échéances. Si les deux partis sont sur la même longueur d’onde sur la nécessité d’un élargissement du Front de gauche « au coeur des luttes sociales », pour Pierre Laurent, la préparation de l’échéance de 2012 commence par « mener un gigantesque travail sur le projet » (lire notre édition d’hier). À l’inverse, Jean-Luc Mélenchon estime que « le paquet (électoral qu’il propose - NDLR) précède le projet ».

De son côté, la Gauche unitaire, qui tenait aussi son conseil national, ce week-end, propose des « assises du Front de gauche » d’ici fin 2010. Pour le mouvement de Christian Picquet, le Front de gauche doit « dépasser une existence rythmée par les seules échéances électorales, pour devenir un instrument permanent de construction d’une alternative de gauche. (...) Rien ne serait pire (...) que d’attendre 2012. C’est dès à présent, et sur le terrain social, que se joue l’issue de l’affrontement avec la droite et le Medef », estime-t-il.


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