Pour les Retraites Manifestons le 1er mai : Pas un mois de plus, pas un sou de moins ! (4 articles)

lundi 26 avril 2010.
 

Relayons nous pour argumenter en défense de nos retraites, on va gagner, car le sarkozysme, en face, ment, trompe, mais ne tient pas debout devant la raison.

Etre ou ne pas être pour l’allongement de la durée de cotisation

C’est la question et il n’y a pas de réponse intermédiaire qui ménagerait la chèvre et le chou, les actionnaires et les salariés. Soit on est pour l’allongement de la durée de cotisation, soit on est contre. Affirmer le droit à la retraite à 60 ans c’est indispensable mais cela ne suffit pas.

Si l’on allonge la durée de cotisation, cela ne pourra pas se faire sans diminuer, de nouveau, le montant des retraites, contrairement à la fable sarkozyenne.

60 % des salariés du secteur privé ne sont plus au travail lorsqu’ils prennent leur retraite. Ils sont au chômage (indemnisé ou non), en maladie ou en invalidité. Leurs droits à la retraite sont donc restreints et le montant de leur retraite forcément diminué. Un allongement de la durée de cotisation accentuerait ce phénomène de paupérisation qui toucherait progressivement la grande majorité des retraités.

Si on refuse l’allongement de la durée de cotisation, il faut trouver le moyen d’équilibrer nos régimes de retraites sans diminuer le montant des pensions.

Cela ne peut se faire qu’en augmentant les ressources des régimes de retraites par répartition. C’est l’option que le gouvernement et le Medef ont, d’emblée, exclue du débat public. C’est cette option qu’il faut les obliger à prendre en compte.

Les chiffres du COR

Prendre prétexte des derniers chiffres du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) pour ne pas prendre position sur l’allongement ou non de la durée de cotisation n’est pas tenable.

Soit on estime qu’il n’est pas possible de faire de prévision au-delà de 5 ans et dans ce cas il n’y a aucune raison d’allonger la durée de cotisation, le déficit actuel étant le produit direct de la crise 2008-2009 et non pas un déficit structurel.

Soit on prend au sérieux les chiffres du COR et ses prévisions à 40 ans. Il n’y a alors aucune difficulté à les retourner contre le gouvernement Sarkozy. Le COR prévoit, en effet, non seulement un « besoin de financement » de nos régimes de retraite d’un montant annuel de 115 milliards d’euros en 2050 (c’est la seule chose que Sarkozy a retenue) mais aussi un doublement du PIB en 40 ans, soit une augmentation de 1 950 milliards d’euros (constants, une fois neutralisée l’inflation) de la richesse nationale.

Ce qui signifie qu’une fois financé les 115 milliards d’euros du COR, il restera encore 1 800 milliards d’euros pour augmenter les salaires directs, financer l’assurance maladie, les investissements publics et les investissements privés productifs.

Le problème n’est donc pas un problème démographique mais bien un problème de répartition des richesses. Le gouvernement et le Medef veulent capter les fonds qui devraient revenir aux retraités au profit des actionnaires et de leurs dividendes. Cela nous ramène au choix initial : soit les actionnaires, soit les retraités.

Jean-Jacques Chavigné

2) Au-delà de la réforme des retraites, il faut réussir la révolution de l’âge, par Martine Aubry

Source : http://www.lemonde.fr/opinions/arti...

En ce début de XXIe siècle, la France a franchi le seuil des 80 ans en matière d’espérance de vie. Ce sont des années gagnées, des années utiles pour soi-même et pour autrui, une conquête à laquelle notre modèle social, si décrié par la droite, n’est pas étranger.

En même temps, l’allongement de la durée de la vie ne s’accompagne pas toujours d’une valorisation des individus . Sur d’autres continents, vieillir est positif, symbole de sagesse et d’expérience. Mais dans la société du live et du in, les cheveux blancs, les rides, les années sont souvent ignorées, voire stigmatisées. Notre modernité, consciemment ou non, organise une véritable exclusion de l’âge et du grand âge. Telle est l’ambivalence du vieillissement, à la fois cadeau et discrimination.

C’est aussi l’un des plus grands défis à relever par la puissance publique, celui du changement des conditions d’accès des seniors à l’autonomie, au logement, à la mobilité et aux soins, aux loisirs, ainsi que de leur indispensable financement. Ces enjeux seront au cœur du débat sur l’avenir des retraites. Les socialistes seront au rendez-vous des contre-propositions.

NE PAS CÉDER AUX ULTIMATUMS

Nous serons fermes sur nos valeurs et inventifs pour trouver des solutions qui garantissent la pérennité et l’équité du système par répartition. Nous n’acceptons pas l’appauvrissement de nos aînés, qui enferme tant d’entre eux – et d’abord d’entre elles – dans des "minimum vieillesse" de quelques centaines d’euros par mois.

Nous le ferons sans céder aux ultimatums. Le gouvernement cherche à dramatiser pour imposer ses décisions à sens unique dans l’urgence quand il faudrait, comme le demandent les organisations syndicales, prendre le temps d’une véritable négociation pour trouver les voies d’une réforme juste et viable dans la durée. A cet égard, la statistique ne saurait remplacer la politique : le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) est un élément parmi d’autres de l’évaluation financière et ne doit pas être instrumentalisé pour imposer des choix de société.

Les salariés et les retraités ne peuvent pas être les seuls sur lesquels reposent tous les efforts. Réformer les retraites suppose d’introduire sans tarder de nouvelles ressources dans le système. Ce qui ne signifie pas de peser sans fin sur les salariés ni de diminuer les pensions.

Là se trouve le point aveugle des décisions libérales de 1993 de Balladur, ou de 2003 de Fillon : jamais la droite n’a pris la peine de soumettre les très hauts revenus, les produits du capital financier ou de la rente à l’impératif de solidarité alors même qu’un million de retraités vivent sous le seuil de pauvreté.

Les pistes ne manquent pas : élargissement de l’assiette des cotisations à la valeur ajoutée, cotisations sur les stock-options et d’autres rémunérations non assujetties, abolition des privilèges fiscaux qui minent la cohésion nationale, surtaxe de 10 % de l’impôt sur les sociétés acquitté par les banques, affectée au fonds de réserve des retraites, etc. Les choix opérés devront être réévalués à étapes régulières, tant ils dépendront de l’évolution de la démographie, de la croissance, de l’emploi et de la masse salariale, sans pour autant remettre en cause la stabilité des droits indispensable à la confiance dans le système pour les jeunes générations.

MAINTENIR LA RETRAITE À 60 ANS

Sans renoncer à donner plus de souplesse aux choix individuels et en tenant compte de l’hétérogénéité des parcours professionnels et de leur pénibilité, nous défendrons le maintien de l’âge légal du départ à la retraite à 60 ans – c’est-à-dire la possibilité de faire valoir ses droits à pension –, avec la possibilité de partir plus tôt pour ceux qui ont exercé des activités particulièrement pénibles.

Les Français savent que l’accroissement de l’espérance de vie et une arrivée plus tardive sur le marché du travail nécessitent pour beaucoup un départ réel après 60 ans. L’âge moyen de départ réel est déjà de 61 ans et demi. Mais si l’âge légal était repoussé à 62, 63, 65 ans, comme le préconisent l’UMP et le Medef, des centaines de milliers de personnes qui ont commencé à travailler très jeunes seraient contraintes de faire 44, 45, 48 années de travail. Dans un marché du travail qui ne fait pas sa place aux seniors, combiné à l’allongement des durées de cotisation, cela se traduirait pour eux, avant tout, par une baisse des pensions que nous ne pouvons accepter. L’efficacité n’est pas, à nos yeux, le contraire de la justice.

Au-delà, chacun le sait : le bien-être des Français qui vieillissent ne sera pas assuré en comblant les seuls déficits comptables. L’allongement de la vie a fait naître d’autres déficits : d’utilité sociale pour les seniors, d’emplois qualifiés pour accompagner les mutations de l’âge, de liberté pour ceux, sans cesse plus nombreux, qui souhaitent rester à domicile, de logements et d’équipements adaptés aux personnes dépendantes, de soutien pour les familles confrontées à la maladie d’Alzheimer ou aux pathologies dégénératives, de valorisation accrue des filières gériatriques à l’hôpital ou encore de la reconnaissance du droit de mourir dans la dignité… Le progrès en âge fait émerger des aspirations mais aussi de nouvelles inégalités. Celles qui se révèlent quand la société se défait et se détache de ses plus anciens.

Mieux vieillir ensemble exige d’abord la possibilité de se "réengager". Après le temps du travail, le temps des projets ! Forts de cette "vieillesse indépendante", les retraités demeurent des acteurs, même s’ils ne sont plus des actifs au sens où l’Insee les définit. Ils sont souvent des bénévoles sur lesquels beaucoup sinon tout repose, dans des associations, des municipalités ou des mutuelles, dans l’aide aux devoirs pour les élèves et le lien social pour les plus démunis, pour soutenir ici un jeune qui crée sa PME et conseiller là-bas une organisation non gouvernementale humanitaire.

Nos représentations sont à revoir, car les seniors soutiennent la société et ne se bornent pas à lui demander secours. En meilleure santé, de plus en plus longtemps, ils consomment, voyagent, épargnent, aident financièrement leurs enfants et petits-enfants. L’expérience est un atout, voilà la grande révolution ! Une société créative ne saurait se passer de ce capital. Encore faut-il que la société et que le politique considèrent l’âge pour ce qu’il est : une chance, non un fardeau. Reste qu’il n’est pas donné à tout le monde d’être délivré des enjeux du quotidien.

Mieux vivre le grand âge dans une société solidaire, c’est non seulement assurer des retraites décentes – nous en sommes encore loin pour des millions de nos concitoyens –, mais également offrir la possibilité à chacun de vivre et non de survivre, de se loger dignement, d’être soigné sans retard dans un pays qui n’accepte pas de devenir un "désert médical".

PLUS DE DOUCEUR ET DE LENTEUR

Mieux vieillir exige aussi que les territoires, villes ou campagnes, s’organisent pour apporter des réponses personnalisées, humaines et de proximité, capables de satisfaire des besoins qui varient selon l’état de santé, la situation familiale. L’action publique doit apprendre à mieux conjuguer un habitat mêlant les générations, des soins à domicile (que l’Etat rationne encore), des accueils de jour (trop rares), des hébergements médicalisés plus ouverts sur le quartier ou le village. Oui, il est grand temps que la ville du XXIe siècle s’adapte aux âges et repense accès, déplacements et espaces collectifs pour apporter plus de douceur… et même de lenteur.

Mais il faut aller plus loin, vers une société du soin : une aide de qualité aux personnes fragilisées, le traitement des grandes dépendances, les soins corporels et vitaux quotidiens. C’est aussi mieux reconnaître, mieux former et mieux rémunérer ceux qui apportent ces soins et en exercent la lourde responsabilité. L’allongement de la vie a des effets économiques positifs grâce aux nouveaux emplois de proximité liés à l’aide à la personne.

J’invite, et ce sera un choix politique majeur de la gauche, à relancer des politiques publiques qui ne compressent pas ces emplois mais, au contraire, les sécurisent. Comment accepter, par exemple, le manque cruel de places dans les services de soins infirmiers à domicile ? L’allocation personnalisée pour l’autonomie, l’APA, en rendant solvable le besoin d’aide, a permis une formidable avancée. Encore faut-il que les conseils généraux qui la dispensent ne soient pas étranglés financièrement par les décisions aveugles de l’Etat !

Le moment est venu pour la France de dire quelle part des ressources nationales elle entend consacrer au vieillissement. Aux retraites et à la révolution de la qualité des âges que nous voulons réussir. Soyons à la hauteur du futur. Exerçons notre sollicitude pour construire "une société qui n’expulse pas ses aînés du monde des vivants", selon le mot terrible de l’anthropologue Maurice Godelier. N’oublions jamais, non plus, qu’aucune allocation ne remplace les chaînes de soins, les solidarités familiales et amicales, l’attention du voisinage, l’engagement de la société. A ce prix, la réhumanisation de notre société prendra tout son sens. C’est ainsi que nous ajouterons de la vie aux années, et pas seulement des années à la vie.

Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste

3) Retraites : "nous n’accepterons pas un passage en force", préviennent cinq syndicats

Nous "n’accepterons pas un passage en force" sur la réforme des retraites, préviennent les syndicats CFDT, CGT, FSU, Solidaires et UNSA dans une déclaration commune diffusée vendredi. Les cinq organisations, qui appellent à un "grand 1er mai unitaire", jugent "inacceptable" les "seuls éléments de la réforme proposée", allongement de la durée de cotisation et recul de l’âge légal de départ.

"Emploi, conditions de travail, niveau de salaire ont des conséquences directes sur les équilibres des régimes de retraite et sur le niveau des pensions", écrivent notamment les cinq syndicats dans leur déclaration.

Concernant la réforme, "ni l’agenda, ni les bases de départ de discussion proposées aujourd’hui ne sont susceptibles de répondre aux besoins de consolider les droits et le système de retraites par répartition", estiment-ils.

"Les seuls éléments de la réforme proposée restent le recul de l’âge légal de départ à la retraite et l’allongement de la durée de cotisation dans un cadre budgétaire constant : ceci n’est pas acceptable", ajoutent les syndicats.

Les cinq organisations rappellent par ailleurs qu’une journée d’actions locales est prévue mardi prochain, portant également sur l’emploi et les conditions de travail.

"Suppressions d’emploi, difficultés à trouver un travail, accroissement de la précarité, conditions de travail dégradées, difficultés salariales, avenir des retraites, sont les préoccupations des salariés", rappelle la déclaration commune. AP

http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...

4) Faut il avoir peur du cor ?

Le Conseil d’orientation des retraites (COR) a publié son rapport sur l’évolution du système de retraite. I l estime devoir relever le taux des cotisations de 5,2 points en 2020 et de 10 points en 2050

Pour le COR il faudrait passer à 65,6 ans en 2020, 68,1 ans en 2030 et plus de 70 ans en 2050, selon les projections.

Le journal les Les Echos parle des « affolantes prévisions des experts », Le Figaro estime que « Retraites : c’est le gouffre » et Le Monde qualifie « Le rapport alarmant des experts ».

Seulement le journal l’Humanité estime que le rapport du COR est la justification d’une réforme que l’on veut faire au plus vite.

En effet l’élargissement de l’assiette des cotisations sociales, la répartition des richesses, le manque de recette, la réduction des niches fiscales ne sont pas évoqués. Rappelons que les niches coûtent 70 milliards par an, les exonérations sociales environ 30 milliards et les revenus financiers qui pourraient être compris dans l’assiette des recettes de la protection sociale pèsent pour plus de 250 milliards d’euros chaque année.

Rappelons que sur espérance de vie souvent évoquée des études montrent que le rythme avec la pollution chimique, la malbouffe, le recul de l’accès aux soins pour tous, l’intensification du travail, la souffrance au travail le stress, peuvent faire reculer l’espérance de vie, donc ce n’est pas un élément dont on peut tenir compte.

Rappelons également que :

700 000 personnes vivent avec le minimum vieillesse(677 € par mois) ;

<30% des fonctionnaires touchent le minimum de Pension (944,87 € par mois) 40 % des salariés du privé partent en retraite avec le minimum Contributif (environ 600 € par mois) hors retraite complémentaire ; Près d’un retraité sur dix (1,2 million) vit avec des Revenus inférieurs au seuil de pauvreté ; 53% des retraités de la CNRACL (collectivités territoriales)Touchent entre 600 € et 900 € de pension La retraite des femmes est inférieure de 40% à celle des hommes.

Le journal Humanité du jeudi 22 avril évoque la misère qui touche les retraités et la paupérisation de ces derniers .

L’objectif de cette réforme en préparation est de réduire les pensions de retraite ; En Allemagne, l’âge légal de départ en retraite a déjà été porté à 67 ans. Mais les salariés partent en retraite, en moyenne à 61,7 ans, avec une retraite amputée.

Si le régime de financement des retraites est menacé, C’est parce que depuis des années tous les gains de productivité ont été accaparés par les patrons et par les actionnaires. Ce sont les multiples exonérations et subventions combinées aux bas salaires et l’explosion du chômage car rappelons le plus de salaires c‘est plus de budget pour les retraites ainsi que plus d‘emploi c‘est plus de budget pour les retraites.

Ce n’est pas un problème de démographie, c’est un problème d’emploi, de salaire, de recettes.

Sur les retraites il n’y a rien à négocier si ce n’est de revenir aux 37 ans et demi de cotisation à taux plein à 60 ans ;

Les propos du COR restent indécent dans la mesure où le taux d’emploi des seniors est le plus bas d’Europe pour les plus de 50 ans et notamment ceux de 55 ans, en France. Ce taux n’a pas bougé depuis 2003 car le patronat se débarrasse des seniors par de méthodes de management stressantes, pénibles voir inhumaines.

La crise du travail, le management par l’humiliation et le stress est parfois plus intenable qu’une petite pension qui ne permet plus de vivre dignement.

En revanche pour les séniors encore employés ils évoquent : la pénibilité, le stress, les horaires déclarés, les mise a à l’écart, les congés fractionnés d’astreinte, qui compliquent des problèmes de tension de diabète etc. ; plus fréquents à ces âges. En effet les seniors au travail ont la vie dure alors qu’ils devraient être considérés comme de la richesse pour notre pays. En effet quand une entreprise autant du privé que du public veut se débarrasser de ces seniors, c’est de la mémoire de l’entreprise qu’elle se sépare. Des études montrent que depuis une vingtaine d’années, dans les pays industrialisés, le progrès technique n’a pas entraîné d’amélioration des conditions de travail, plutôt une intensification. Ce qui est à l’origine de troubles musculo-squelettiques, de souffrance psychique et d’atteintes à la santé mentale. Or, nous passons d’un travail bien fait à un travail rentable.

Pour ces raisons NOUS DISONS QUE : 40 ans c’est déjà trop Nous ne laisserons pas faire sachant que :

Notre retraite Nous voulons la garder un point c’est tout.

Martine Lozano militante associative

Source : http://martinelozano.unblog.fr/


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