1) Primaires PS : "été 2011" (Montebourg)

Dépêche AFP

Arnaud Montebourg, secrétaire national PS à la rénovation, a assuré aujourd’hui, à propos du calendrier des primaires débattu au PS, que "tout le monde est tombé d’accord pour que ça se passe à l’été 2011".

Alors que certains les voulaient tôt dans l’année 2011, d’autres tard, "les choses se sont rapprochées. Tout le monde est tombé d’accord pour que ça se passe à l’été 2011", a affirmé le député de Saône-et-Loire.

Chargé de la convention PS sur la rénovation prévue le 3 juillet, M. Montebourg indique que la commission préparatoire "a encore 15 jours de travail" et que son rapport serait présenté "le 13 avril".

Ce rapport comptera "cinq volets : primaires, nouveau Parti socialiste, non-cumul, autorité éthique et mécanismes renforcant le renouvellement, la diversité, la parité". "Ca va changer le visage du Parti, c’est une révolution douce, la préfiguration de la VIe République", lance Arnaud Montebourg.

Pour lui, les travaux se passent "dans la concorde, la confiance mutuelle et la discrétion depuis six mois". Certes, "des désaccords existent, mais nous travaillons à les réduire. J’espère qu’on est arrivés à convaincre de la nécessité d’assurer cette révolution par la conviction".

2) Le PS veut mobiliser des millions d’électeurs pour désigner son candidat en 2012

Article de L’Humanité

Si toute la gauche pouvait se rassembler comme un seul homme, ou presque, derrière le Parti socialiste lors de la prochaine élection présidentielle ! Cette volonté traverse en filigrane les propositions faites par le député Arnaud Montebourg, secrétaire national du PS, en vue de l’organisation de primaires pour désigner celui ou celle qui serait son candidat en 2012.

En témoigne cette décision d’organiser des primaires « ouvertes et populaires ». Ainsi, les sympathisants et plus seulement les militants du PS, pourraient, en « s’inscrivant sur des listes électorales, en payant une cotisation modique et en signant une déclaration de valeur », participer au vote. Le PS escompte entre 3,5 et 4 millions de participants et créer ainsi une dynamique emportant toute la gauche.

Il y a cependant loin de la coupe aux lèvres. Les Verts et Europe Écologie sont divisés. Les premiers veulent s’affirmer, les seconds sont prêts à troquer un soutien contre des places de députés. Du côté du Front du gauche, la volonté, tant du PCF que du Parti de gauche, est de porter des propositions alternatives à gauche et de faire vivre leur dynamique de rassemblement.

C’est le 1er juin que le PS devrait arrêter ses décisions. Ces primaires pourraient débuter à l’été 2011 pour se terminer sur un choix final à l’automne de la même année. Si plus de cinq prétendants se déclarent, ce qui pourrait être le cas même si, semble-t-il, Martine Aubry, Laurent Fabius et Dominique Strauss-Khan se sont mis d’accord pour ne présenter que l’un d’entre eux, une présélection aurait alors lieu. Ségolène Royale... observe.

Mais le mode de désignation ne fait pas, en soi, le projet politique. Tout le problème est là.

3) Jack Lang candidat aux primaires PS ?

Source : 20minutes

Le député socialiste Jack Lang a plaidé dimanche en faveur de « primaires ouvertes » pour désigner le candidat de la gauche à la présidentielle de 2012, « sans préalable » ni « parrainage » d’appareil, indiquant qu’il n’excluait pas d’y participer lui-même. Les primaires « n’ont de sens que si elles sont ouvertes » sans « aucun préalable, aucun parrainage exigé », a-t-il déclaré sur Radio J. Pour s’y retrouver dans le fonctionnement des primaires “à l’italienne”, ou “àl ‘américaine”, Arnaud Montebourg explique récemment le fonctionnement des primaires “à la parti socialiste”) (Voir la news et la vidéo).

« Est-ce que (Barack) Obama a eu besoin du feu vert d’un apparatchick du parti démocrate pour être candidat ? Non ! », demandait Jack Lang, posant la même question et faisant la même réponse pour Bill Clinton. « Je demande la même chose pour la France. Si on ne le fait pas, ce sera de la frime (…), de la foutaise », a prévenu l’ancien ministre de l’Education et de la Culture. Ouvrant ainsi la course (et la légitimité) à sa candidature et à d’autres, notamment celle de Ségolène Royal, qui risque également de ne pas avoir tous les soutiens nécessaires au moment de se présenter à ces pré-elections.

Interrogé sur son éventuelle participation à des primaires à gauche : « Pourquoi l’écarterais-je ? » a t-il répondu ! « Ou pourquoi écarterait-on telle ou telle personnalité qui n’a peut-être pas l’agrément de tel courant ou de tel cacique mais qui bénéficie, c’est un petit peu mon cas, de la confiance populaire, et notamment de la jeunesse ? », s’est-il avancé.

4) Primaires au PS : Valls déplore de "vieilles pratiques"

Source Associated Press

Candidat déclaré aux primaires socialistes pour incarner une "nouvelle génération", le député Manuel Valls a critiqué lundi un éventuel "pacte" entre Dominique Strauss-Kahn, Martine Aubry et Laurent Fabius, déplorant des "combinaisons" et des "vieilles pratiques" de "la vieille gauche".

Interrogé sur France-5 sur un éventuel accord passé entre les trois ténors du PS pour ne pas être candidats l’un contre l’autre aux primaires, le député-maire d’Evry a dénoncé, en parlant d’un "pacte de Marrakech", une "vision de la politique ancienne". "On s’arrange à trois à Marrakech ou entre trois leaders : tout ça est dépassé", a-t-il jugé.

"Je ne supporte plus cette manière de faire de la politique (...). C’est la vieille gauche, ce sont des vieilles pratiques dont on ne peut plus, ces cénacles où on décide", a-t-il déploré, tout en voulant croire que les dirigeants socialistes "prennent les primaires au sérieux".

"Cela justifie d’autant plus une candidature comme la mienne qui porte non pas des combinaisons et des accords entre les uns et les autres, mais un projet", a-t-il rebondi, assumant son "statut d’outsider", âgé de "47 ans".

Pour "redonner de l’optimisme" à la gauche et à la France, "il ne faut pas aller chercher ceux qui ont été les ministres de François Mitterrand ou de Lionel Jospin, mais ceux qui peuvent représenter (une) nouvelle génération", a-t-il plaidé. AP