Les prédateurs sont là, perchés sur le Parthénon et gloutonnant l’Europe du regard

vendredi 14 mai 2010.
 

Les jours et les heures qui passent sur nous sentent le souffre et nous le savons d’instinct. La broyeuse du FMI et associés, qui a déchiqueté l’Afrique pendant une décennie avant de passer en Amérique latine vient de traverser l’Atlantique et la voici avec ses pompes et ses œuvres se léchant les babines devant le festin qui s’annonce. Dominique, en personne, est venu avec ses outils de boucherie. Ses déclarations dégoulinantes d’hypocrisie sur son « admiration pour l’extrême austérité choisie par le gouvernement grec », – choisie !- sont une forme de sadisme raffiné qui fait froid dans le dos. Ça tombe bien ! Il faut faire peur ! Très peur ! Je pense que tous nos amis ont compris et que bon nombre de Français aussi sentent quel prétexte est cette affaire grecque pour l’équipe Sarkozy, et tous les autres gouvernements qui ruminent « un plan de rigueur » qui n’est rien d’autre qu’une accélération du plan de démantèlement de l’Etat commencé avec le quinquennat !

Donc les prédateurs sont là, perchés sur le Parthénon et gloutonnant du regard l’Europe. L’Europe du sud d’abord. Avec quelques fruits spécialement gouteux comme l’Espagne, quatrième économie de l’Union européenne ! La rigolade c’est que le niveau d’endettement de l’état espagnole st inférieur aux normes du pacte de stabilité. C’est assez dire que le coup du « déficit excessif » commence au premier euro ! La main invisible est décidément bien nerveuse, pas vrai. Bon ! A table ! Le Portugal pour l’apéritif. L’Italie, pour se mettre en bouche le gout de la proie. Puis ce seront les bons morceaux plus robustes et juteux : la France ! Ah ! Le vrai bonheur de claquer ces prétentieux et de leur en prendre un maximum pendant que leur chefs se la pètent avec leurs récitations de libéralisme. Et puis, d’une façon ou d’une autre, le moment venu, à son tour, quand elle sera anémiée par la récession de ses voisins qu’elle aura elle-même organisée à coups de bâton : l’Allemagne ! Mais oui ! Il y passera aussi, le chien de garde lourdaud qui veille sur le poulailler libre ou même le renard libre aura été mangé par la Hyène libre.

Ce ramassis de pleutres et de marioles, dirigeants sans honte qui insultent leur propre peuple, comme cet ectoplasme de Papandréou, ces socialistes en peau de lapin qui votent dans leurs assemblées le plans de pillage, ces dirigeants de droite qui remplissent eux-mêmes les bons de livraisons, quel bonheur ! Ces poules mouillées libres s’agitent sans rime ni raison, elles se coupent elles même la gorge et se plument de leurs propres pattes ! Ha les braves bêtes ! On comprend que le monsieur qui dirige l’abattoir se déclare « admiratif du plan d’économie des Grecs ! ». Sacré Dominique ! Plus personne ne se gêne. « Les Grecs sont des enfants qui ont perdu leur jouet » titre « le Monde ». Des enfants ! Un jouet, leur pauvre vie si dure déjà ! La souveraineté des peuples, leur dignité, leurs efforts, tout est méprisé, insulté, foulé aux pieds ! Vous vous souvenez des leçons d’européisme de cette nomenclature ! Maintenant ils ont mis les chaussures cloutées et c’est une guerre éclair contre les peuples qu’ils accompagnent de leurs cantiques libéraux. Ce style arrogant est dorénavant présent partout. J’en parle avec colère et tristesse car je vois bien que tout cela va mal tourner.

Je suis frappé par l’ambiance d’irresponsabilité et de cécité de ceux qui décident. Leurs approximations, le niveau des insultes qu’ils profèrent contre les gens qu’ils veulent faire souffrir pour les guérir de réclamer ! Au point que tout semble prendre l’allure d’une pitrerie. Ainsi de ce plongeon vertigineux des bourses pendant quarante cinq minutes du fait d’une erreur d’un agent de bourse qui aurait écrit « milliards » au lieu de « millions » à propos d’un ordre de vente. Ou quand, en cadence, les menteurs répandent des heures durant, sur toutes les ondes, la fable selon laquelle les grecs partiraient à la retraite à 53 ans. Ou bien cette répétition en boucle de la suppression du « treizième et quatorzième mois » des grecs pour abonder la légende d’un peuple qui lézarde au soleil. Comme s’il n’était pas possible de dire que le salaire minimum brut mensuel en Grèce est de 727 euros quand il est de 1343 (1000net)en France ! Et que le salaire moyen net mensuel des fonctionnaires est de 1350 euros, quand il est en France de 2244 euros (enseignants du supérieur inclus) ! Comme personne ne crois que la vie en Euro est moins chère en Grèce qu’en France, cela suffit à expliquer pourquoi tout le monde fait deux travail au lieu d’un dans sa journée pour joindre les deux bouts. Tout cela est noyé dans l’arrogance des donneurs de leçons type d’Alain Minc qui dénonçait, l’autre matin sur RTL, « les fonctionnaires qui quittent leur travail à quatre heures de l’après midi pour aller faire le taxi ». Comme si, à seize heures, les huit heures de travail n’étaient pas faites et comme si c’était par plaisir qu’on va faire le taxi à seize heures, en général, et, en particulier, sous le cagna d’Athènes !


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