Taxe sur les transactions financières : le moment de vérité pour Merkel et Sarkozy (par ATTAC)

mercredi 16 juin 2010.
 

À l’issue du sommet franco-allemand tenu à Berlin, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont déclaré vouloir porter conjointement la demande d’une taxe sur les transactions financières (TTF) au G20 programmé la semaine prochaine à Toronto.

Il aura fallu l’avènement d’une crise financière d’une ampleur inégalée, suivie d’une crise européenne majeure pour contraindre les gouvernements des deux pays les plus influents de l’Union européenne à considérer l’adoption de cette proposition historique d’Attac ; depuis 12 ans en effet, Attac défend la création d’une telle taxe afin, à la fois, d’endiguer la spéculation financière et de générer des ressources nouvelles à même de financer les besoins écologiques et sociaux mondiaux.

Face à l’opposition affirmée de leurs homologues du G20 (Canada, Australie, États-Unis, entre autres), la probabilité d’aboutir à un accord sur cette proposition est cependant pour le moins minime, et les élans altermondialistes de nos deux chefs d’État ont d’ostensibles relents électoralistes. Las des nombreuses déclarations sans suites et des effets de manche médiatique, nous jugerons M. Sarkozy et Mme Merkel sur leurs actes et les enjoignons :

* à ne pas marchander leur renoncement à la TTF contre l’acceptation d’une taxe bancaire, qui rencontre plus de faveur auprès des chefs de gouvernement du G20, mais dont les fonctions de régulation de la finance sont nulles.

* à défendre un taux suffisamment élevé pour cette taxe, afin qu’elle ait un impact drastiquement dissuasif sur la spéculation financière. quelle que soit la décision du G20, à démontrer leur volonté en mettant en œuvre cette taxe au plan européen, et à défaut d’accord européen, dans la zone euro, dès leur retour de Toronto.

Montreuil, le 15 juin 2010


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