Le Plan B s’arrête, l’aventure continue ! (par le PG)

mardi 22 juin 2010.
 

Le bimestriel de critique des médias et d’enquêtes sociales, Le Plan B, a diffusé le 30 avril son 23ème numéro, en annonçant que ce serait le dernier. La rédaction du journal qui ne perd son humour sarcastique en aucune circonstance, titre sa couverture : « Un journal qui meurt c’est un peu de liberté en plus ».

La première fois que Le Plan B a utilisé cette formule, elle était différente à un mot près : un mauvais journal qui meurt... (" Le Monde, droit dans le mur de l’argent ", 12 octobre 2009). Dans le cas présent, on tousse, tant ce canard était de salubrité publique : redoutablement informé et professionnel, joliment écrit, et non dénué d’humour... Pour paraphraser ses contributeurs anonymes (au Plan B, les articles ne sont pas signés et engagent toute la rédaction), comme avant lui PLPL (Pour lire pas lu, lancé en juin 2000 dans les rues de Millau lors du rassemblement de soutien aux inculpés de la Confédération paysanne), le Plan B « libère un territoire intellectuel où convergent les résistants les plus aguerris et les plus joyeux : la Sardonie ».

On retiendra pêle-mêle, ses admirables procès des éditocrates du PPA (le parti de la presse et de l’argent), sa prestigieuse Laisse d’or (distinction décernée aux journalistes les plus serviles), sa rubrique d’histoire, son inégalable revue de presse, et autres munitions du journalisme de combat.

La Direction du périodique explique son choix de reprendre le maquis dans un article en particulier : "Le Plan B s’arrête, l’aventure continue" (p. 3) à lire avec délectation et/ou tristesse. Après avoir semé pendant 10 ans la graine de la critique de l’ordre médiatique dans le débat public, elle déplore aujourd’hui que celle-ci "se banalise et, parfois, dégénère", et même que "des politiques s’en font parure pour gagner quelques points dans les sondages".

IL nous reste a faire vivre cet héritage, avec l’aide d’ACRIMED et d’autres, et à faire en sorte que vive une presse libre, libérée des connivences et de la soumission aux pouvoirs économiques et politiques, comme le revendiquait déjà en 1944 le Conseil National de la résistance. Le Parti de Gauche s’y emploiera résolument.

Nous invitons les comités locaux du PG à soutenir le journal en commandant le dernier numéro et en le diffusant largement.


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