Affaire Woerth-Sarkozy-Bettencourt : plus de 30 faits (par Gérard Filoche)

samedi 24 juillet 2010.
 

1°) le ministre du budget de Sarkozy, Eric Woerth, était aussi trésorier de l’UMP et depuis des années a mélangé les genres.

2°) Woerth organisait des réunions du « Premier cercle « , des 400 plus riches donateurs de l’UMP, Hôtel Bristol, face à l’Elysée pour que Sarkozy aille serrer les mains et que les chèques tombent.

3°) dans ces 400, Mme Bettencourt figurait comme généreuse donatrice, et comme Marc Ladreyt Delacharriére, directeur financier de L’Oréal et dirigeant de Fimalac, Ficht ratings, l’agence de notation charlatan qui menace la France…

4°) Woerth a placé sa femme chez Mme Bettencourt pour 180 000 euros par an, sous la tutelle de Pierre de Maistre (écoutes enregistrées)

5°) Woerth a décoré Patrice de Maistre de la Légion d’honneur avec un discours personnel élogieux

6°) Mme Bettencourt a versé 7500 euros à l’UMP par le truchement de Woerth

7°) Woerth a diné chez Mme Bettencourt (combien de fois en vérité ?)

8°) Sarkozy a diné chez Mme Bettencourt (combien de fois en dehors des 2 ou 3 fois reconnues)

9°) Mme Bettencourt a donné 7500 euros au micro parti que Woerth a créée dans l’Oise pour collecter des fonds (parti créé avec Yvonne Cassetta, condamnée dans des affaires de trésorerie du RPR et Jean-Francois Mancel également condamné). Avec Jean-Francois Mancel et l’ADO, une association locale de l’Oise, Eric Woerth avait déjà eu maille avec la justice pour des questions de financement.

10°) Mme Bettencourt faisait retirer chaque semaine 50 000 euros à distribuer aux « politiques » qui la visitaient. Et la liste d’un certain nombre de ces politiques a été rendue publique (Mesmer, les Chirac, les Kouchner…),

11°) La femme d’Eric Woerth a été amenée à travailler en Suisse pour Mme Bettencourt et M de Maistre

12°) la femme de Woerth a été obligé de démissionner quand le scandale est arrivée et elle a convenu qu’elle avait sous estimé le « conflit d’interêt ». Elle est embauchée chez Hermés pour 400 000 euros.

13°) Mme Bettencourt a des comptes en Suisse dissimulés au fisc, de l’ordre de 78 millions d’euros, (peut-être plus ?) Elle est la femme la plus riche de France, sa fortune, selon les journaux va de 10 à 20 milliards d’euros.

14°) Mme Bettencourt posséde une ile non déclarée dans les Seychelles

15°) Mme Bettencourt a reconnu être une fraudeuse fiscale et s’est engagée à régulariser…lorsque le scandale a éclaté

16°) Mme Bettencourt n’a pas fait l’objet de contrôles fiscaux réguliers alors qu’elle était en fraude

17°) Woerth déclarait posséder une liste de 3000 noms de fraudeurs fiscaux en Suisse : il n’a pas voulu rendre publique les noms de ces délinquants.

18°) Woerth a prétendu etre le champion de la lutte fiscale, mais le bilan de la lutte contre la fraude de ces 3000 délinquant identifiés est opaque, Mme Bettencourt en faisait-elle partie ?

19°) sous l’autorité de Woerth, M de Maistre a été reçu deux fois officiellement à Bercy (rapport de l’IGF du 12 juillet) Des affaires secrétes sont traitées par la « cellule » fiscale du cabinet du ministre, sans trace écrite.

20°) sous l’autorité de Woerth, Mme Bettencourt a reçu un chéque de reversement de 30 millions d’euros de « trop perçu » d’impôt.

21°) sous l’autorité de M. Woerth, Mme Bettencourt payait peu d’impôt, grâce au bouclier fiscal, en dépit et en sus de sa fraude.

22°) l’ex comptable de Mme Bettencourt j’a jamais varié dans ses déclarations, en dépit de la communication mensongère, au goutte à goutte, tronquée, faite en direct à la presse, par M Guéant de l’Elysée : elle a confirmé avoir préparé en 2007, une enveloppe de 50 000 euros pour M. Woerth et comme M de Maistre voulait 100 000 de plus, celui-ci a fait chercher l’argent en Suisse. M. Woerth venait chercher cette enveloppe au moment de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007. Les carnets comptables et les relevés de banque corroborent.

23°) une autre employé de Mme Bettencourt a confirmé les faits sur ces enveloppes de liquide. Relevé de banques et carnets comptables corroborent.

24°) le procureur Courroye est impliqué par M de Maistre qui explique que l’Elysée lui a donné la garantie que l’affaire entre Mme Bettencourt et sa fille serait classée.

25°) c’est le procureur Courroye qui a pris en main l’affaire, alors qu’il y est mis en cause personnellement, en conflit avec ses collègues de Nanterre, qui a ouvert des enquêtes préliminaires, sans autre procédure, sans avocat, sans juge d’instruction indépendant. Sarkozy le justifie.

26°) le rapport de l’IGF est un rapport sous autorité du ministre Baroin et n’a aucune valeur probante. Néanmoins, il fait apparaître que des tractations ont eu lieu avec M. de Maistre.

27°) Il n’y a pas d’enquête sur la liste des 3000 fraudeurs de Suisse et la banque concernée HSBC.

28°) il n’y a pas d’enquête sur les retraits de fonds en liquide et leurs destinataires politiques de Mme Bettencourt

29°) Sarkozy se refuse a remettre en cause le bouclier fiscal et l’absence de contrôle si inique qui permettent à des richissimes fraudeurs d’un tel niveau de se soustraire ainsi à leurs obligations républicaines.

30°) Sarkozy a excusé et épargné Mme Bettencourt pour sa fraude fiscale, le 12 juillet devant des millions de Français

30 faits relevés ci-dessus, mais chaque jour, voilà d’autres faits sur ce monde malsain de l’argent et du pouvoir

Démission !

Et ce matin, on apprend dans Libération que Woerth, ministre était plus intime qu’il n’a été dit avec Patrice de Maistre, l’homme qui gérait les biens de Mme Bettencourt, organisait la fraude fiscale, tout en employant la femme d’Eric Woerth.

Libération aligne une douzaine de dates de rencontres, de réunions, d’échanges, Woerth-de Maistre. Avec à chaque fois un calendrier chargé de sens, en lien soit avec les campagnes électorales, les dons à l’UMP, où les affaires de Mme Bettencourt et de sa fille. Personne ne peut croire que le ministre prétende ensuite n’avoir jamais interféré sur ces dossiers, jamais diligenté une enquête, fermé les yeux sur la fraude fiscale.

Woerth n’est pas honnête contrairement aux allégations publiques de Sarkozy, et doit démissionner.

Marianne a annoncé que l’ultime acte du ministre du budget, juste avant de partir de Bercy pour aller piller nos retraites à Grenelle, a été de vendre, dans sa région de Chantilly-Compiégne, et à très bas prix une partie du domaine de l’Etat à un ami gestionnaire d’un hippodrome. Les défenses de l’intéressé (« c’est une bonne affaire pour l’état ») sont cousues de fil blanc.

Au passage, soulignons que l’état est riche et non pas endetté, qu’il possède des centaines de fois de quoi couvrir les dettes et déficits qui lui sont attribués. C’est pour cela que les « emprunts » de l’état sont crédibles.

Mais par contre la « vente » à bas prix des propriétés, du patrimoine de l’état aux riches qui ne sont pas imposés, relève aussi du pillage, du transfert indu de biens publics au privé. Exemple parmi d’autres ; cette ultime opération de Woerth. Si le propriétaire de l’hippodrome vient ensuite à financer le micro parti de Woerth dans l’Oise, il n’y aura pas de surprise, cela fera partie de ce monde ordinaire de connivence.

Qu’est ce qu’il a cherché à défendre devant des millions de Français, Sarkozy, que l’argent ce n’était pas « malsain » ? Tout cela pendant qu’il mentent pour piller les retraites : car, oui, la France est riche, oui on peut avoir une vraie retraite pour tous à 60 ans, oui, on peut la payer, et les mensonges de Woerth-Sarkozy sont d’autant plus insupportables.


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