General Motors : les patrons maîtres chanteurs (Communiqué du NPA)

dimanche 1er août 2010.
 

General Motors, l’un des plus grands producteurs mondiaux d’automobiles, sauvé de la faillite par l’État américain, opère sa restructuration au travers de deux entités Motors Liquidation Company (MLC), la bien nommée puisque chargée de liquider les usines qui ne satisfont pas aux critères de rentabilité et General Motors Company capitalisée pour moitié par l’État Fédéral US et qui reconstitue son réseau mondial en sélectionnant les bons éléments.

C’est ainsi que l’usine de fabrication de boîtes de vitesse de Strasbourg, après avoir fait partie du lot de MLC intéresse de nouveau GM. Mais, avec des conditions pour le rachat : une baisse de la masse salariale de 10% impliquant le blocage des salaires pendant 2 ans, la diminution du nombre de jours de RTT, l’allongement du temps de travail et la suppression de l’intéressement…

Non contente d’imposer ses diktats financiers, la Direction voulait avoir l’aval des salariés et des organisations syndicales. Un référendum scandaleux fut organisé : les cadres et la maîtrise aux ordres ont participé massivement, mais les ouvriers en congés (ou ceux qui doivent partir en Octobre) n’ont pu y de participer. Malgré ces manœuvres et le soutien des syndicats CFDT, CFTC et FO au plan de la direction, malgré les pressions exercées sur la CGT, seul syndicat refusant d’approuver cet odieux chantage, 30% des salariés ont voté « Non » au référendum.

La Direction a continué son chantage avec de nouvelles pressions, agressions et menaces de mort contre les militants CGT. Mais, malgré le soutien des mafieux de l’UIMM (patronat de la métallurgie) et d’un gouvernement embourbé dans les scandales financiers, la Direction de GMC a dû renoncer à son préalable. Ainsi, elle n’a pas réussi à faire plier le syndicat et les travailleurs qui refusent ce chantage scandaleux, emplois contre réductions de salaires.

Montreuil, le 28 juillet 2010

1) General Motors Strasbourg : des militants CGT portent plainte pour violences et menaces de mort

Neuf militants CGT ont porté plainte après des incidents dans l’ex-usine General Motors de Strasbourg vendredi, a-t-on appris lundi 26 juillet auprès du syndicat. Des représentants CGT avaient été pris à partie par certains des 1 150 salariés du groupe, en raison du refus de la confédération de signer un accord prévoyant une réduction des coûts de 10 %, condition posée par le constructeur automobile pour racheter son ancienne usine. L’accord, qui ouvre la voie à une possible reprise du site par General Motors Company, avait été signé et défendu par les trois autres syndicats représentés, CFDT, CFTC et FO.

Les plaintes ont été déposées pour "coups et blessures", "entrave à la liberté syndicale", "séquestration" et "menaces de mort", a précisé le responsable CGT de l’usine. Deux plaintes visent des personnes, les autres ont été déposées contre X. "En début d’après-midi vendredi, nous avons été bloqués dans des ateliers et quand j’ai voulu sortir du barrage, un cadre m’a bousculé, donné un coup dans le dos et j’ai été projeté contre une barrière", a ajouté le délégué.

"Quand nous sommes sortis, il y a eu des invectives et des menaces de mort. Des gens ont crié ’Pendez-les, pendez-les !’", a-t-il poursuivi. "Les directeurs et les chefs de service ont excité les gens et ensuite ils sont restés en retrait". Lundi, la direction de l’usine n’était pas joignable pour livrer sa version des faits.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message