Chavez refuse toujours le nouvel ambassadeur américain « S’il vient ici, nous l’expulserons »

dimanche 22 août 2010.
 

1) Le président vénézuélien Hugo Chavez a réitéré lundi son refus d’accréditer le diplomate désigné par les États-Unis pour le poste d’ambassadeur à Caracas et prévenu qu’il serait expulsé s’il s’avisait de venir au Venezuela.

Dans une interview téléphonique diffusée par la chaîne de télévision publique VTV, Hugo Chavez a une nouvelle fois estimé « impossible » que Larry Palmer puisse assumer le poste d’ambassadeur à Caracas, lui reprochant de s’être prononcé sur la situation intérieure du Venezuela.

« S’il vient ici, nous l’expulserons », a-t-il averti.

Il y a une semaine, Hugo Chavez avait condamné de récentes déclarations de Larry Palmer sur les forces armées vénézuéliennes et demandé à son homologue Barack Obama de « chercher un autre candidat » pour cette fonction. « Il ne peut pas venir comme ambassadeur. Il a rompu lui-même les règles de la diplomatie. Il ne peut pas venir ici », avait martelé M. Chavez.

Washington avait déclaré partager les « préoccupations » de son diplomate, mais estimé qu’il n’avait pas interféré dans les affaires internes du Venezuela.

2) Simple péripétie diplomatique entre Caracas et Washington ou nouvelle tentative de déstabilisation américaine du Venezuela à l’approche des élections de la fin septembre  ? Hugo Chavez a renouvelé lundi son refus d’accréditer Larry Palmer, le diplomate désigné par les États-Unis pour le poste d’ambassadeur à Caracas. Il a en outre prévenu qu’il serait expulsé si l’impétrant venait à prendre son poste au Venezuela.

Le président vénézuélien, dans une interview diffusée par la chaîne de télévision publique VTV, a estimé « impossible » que Palmer, qui fut au début des années 2000 ambassadeur au Honduras…, puisse assumer le poste d’ambassadeur à Caracas, lui reprochant de s’être prononcé sur la situation intérieure de son pays.

Avant de valider sa candidature début août devant une commission du sénat américain, Palmer avait estimé que le moral des Forces armées vénézuéliennes était « bas » et il s’était dit « convaincu » de la présence de camps des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) sur le sol vénézuélien. Cette accusation, immédiatement condamnée par Chavez, avait été également formulée par Bogota et avait abouti à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays jusque’à la prise de fonctions du nouveau président colombien, Juan Manuel Santos, le 7 août dernier.

Hugo Chavez a demandé à Barack Obama de « chercher un autre candidat » pour la représentation américaine à Caracas. « Il ne peut pas venir comme ambassadeur. Il a rompu lui-même les règles de la diplomatie. Il ne peut pas venir ici », a-il dit la semaine dernière. De son côté Washington a déclaré partager les « préoccupations » de son diplomate, tout en précisant qu’il n’avait pas interféré dans les affaires internes du Venezuela. Ce que visiblement le président Chavez a du mal à croire, compte tenu du lourd passif de l’administration américaine à l’égard du Venezuela. On se souvient de la tentative de putsch de 2002 où l’ambassade américaine avait apporté un soutien politique appuyé à Pedro Carmona, le futur chef de la junte, ou encore du travail de sape entrepris dans la zone pétrolière de Zulia tout près des îles d’Aruba et de Curaçao, dont les bases militaires américaines ont vu leurs effectifs renforcés.

Bernard Duraud


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