Menace de licenciement du militant de SUD Christian Marion par le recteur de Toulouse

mardi 31 août 2010.
 

Le 8 juillet s’est tenue, à Toulouse, la Commission Administrative Paritaire Académique pour licenciement pour insuffisance professionnelle (à ne pas confondre avec la faute professionnelle) à l’encontre de notre camarade Christian MARION. Après 14 heures de présentations, auditions de témoins et débats, à 5 heures du matin, le verdict est tombé 9 votes pour le licenciement et 9 contre. Le Recteur ne se prononce pas le licenciement de Christian MARION et laisse la responsabilité de la décision au Ministre de l’Éducation nationale.

Les conséquences d’un licenciement sont extrêmement graves. Outre le fait qu’il perde son emploi, son salaire et son poste, parce qu’il a plus de 60 ans, Christian MARION n’a droit à aucune indemnité. Et parce qu’il n’est fonctionnaire que depuis onze ans, il n’a droit à aucune pension de retraite de l’Éducation nationale. Durant les 14 heures qu’a duré cette CAPA, la défense s’est employée à démonter un à un tous les griefs retenus contre Christian MARION et y est parvenue. À aucun moment, l’insuffisance professionnelle n’a pu être prouvée. Et malgré tout, il ne s’est trouvé personne parmi les membres du jury désignés par l’administration pour oser aller à l’encontre des préconisations de leur hiérarchie.

Que penser de l’impartialité d’un jury ainsi à la botte ? Au cours de cette audience, tout et son contraire aura été dit et retenu à charge par l’administration contre notre collègue. Nous avons eu, entre autre, tout le loisir d’observer l’acharnement sournois de son inspectrice. Nous dénonçons le fait que cette CAPA ne soit qu’un simulacre de justice, nous en voulons pour preuve que l’ancien poste de Christian MARION ait déjà été pourvu alors même que la CAPA ne s’était pas encore tenue. Nous sommes en droit de penser que la décision était déjà prise. Nous atteignons ici un summum d’injustice. Puisqu’aucun grief à caractère professionnel ne peut être objectivement retenu, que reste-il ?

L’acharnement et la répression à l’encontre d’un militant syndical actif est ici patente : la confusion entre les statuts d’enseignant, d’élu en conseil d’administration et de représentant syndical SUD Éducation a été permanente. Les attaques contre le syndicat SUD Éducation était à peine voilées contrairement à la réglementation en vigueur au cours de telles audiences. À l’issue de cette CAPA, notre crainte de voir se reproduire ce type de procédure est entière. L’enseignement à tirer est que désormais tout un chacun peut être convoqué devant une telle instance sans motif fondé et se voir licencier du fait de son appartenance syndicale et/ou de l’acharnement de petits chefs. Le syndicat SUD Éducation continuera à s’opposer avec force et vigueur à cette hiérarchie autiste et autoritaire.

La fédération SUD Éducation ne lâche pas l’affaire et poursuit son combat pour que justice soit rendue à Christian MARION.


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