Bettencourt : La Banque de France a ouvert une enquête

vendredi 3 septembre 2010.
 

Nouveau rebondissement dans l’affaire Liliane Bettencourt.

La Banque de France, via l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP), a ouvert une enquête après avoir remarqué des mouvements de fonds suspects sur un des comptes bancaires de le femme la plus riche de France. Issue de la fusion entre la Commission bancaire et l’Autorité de contrôle des Assurances et des Mutuelles (ACAM), l’ACP est une autorité adossée à la Banque de France. Selon nos informations, cette enquête aurait été ouverte avant la publication dans la presse des écoutes téléphoniques clandestines réalisées au domicile de Madame Bettencourt. Elle serait aujourd’hui terminée.

L’ACP a cherché à savoir si une des banques de Liliane Bettencourt avait bien rempli ses obligations prudentielles, notamment celle de signaler à Tracfin, la cellule française contre le blanchiment, les « flux atypiques » sur un compte bancaire. Malgré des retraits en espèces pouvant atteindre 145000 euros en un mois, Tracfin n’a jamais été alerté de la situation des comptes bancaires de Liliane Bettencourt. La banque soupçonnée risque de lourdes sanctions

Les résultats de cette enquête sont pour le moment tenus secrets. L’ACP dispose d’une palette de sanctions envers la banque, du rappel à l’ordre au retrait d’agrément, en passant par des amendes pouvant aller jusqu’à 50 millions d’euros. Elle peut également transmettre les résultats de son enquête à Tracfin si elle l’estime nécessaire.

Interrogée, BNP Paribas, la principale banque de Liliane Bettencourt, n’a pas souhaité dire si elle était visée par l’enquête de l’ACP : « Nous ne faisons aucun commentaire », indiquait ce matin un de ses porte-parole.

de David Le Bailly


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