Si vous voyez Benoit Hamon, voici une commission de ma part (et maintenant sa réponse)

jeudi 9 septembre 2010.
 

1) Vous connaissez Hamon ? Benoit. Le gars du PS. Le porte parole du PS.

Si vous le voyez, vous pouvez lui dire une commission de ma part et de celle de mes copains ?

Voilà : j’ai lu dans le journal que j’étais invité à son université d’été. Et son copain Gérard Filoche a dit à un de mes camarades très officiellement que le Parti de Gauche était invité. Aussitôt, j’ai préparé dans ma tête ce que je mettrai dans la valise pour faire le voyage. Parce que je sais que c’est un coin très sympathique que celui où a lieu cette réunion : au Boucau. C’est dans ma circonscription européenne. Et aussi parce que le sujet de la réunion, il s’agit des retraites, m’occupe déjà bien depuis plusieurs mois.

Là-dessus, je lui téléphone au gars Hamon. Pas de réponse. Mon camarade Eric Coquerel en fait autant. Pas de réponse. Trois sms : il est collant mon camarade Eric Coquerel, pas vrai ? Pas de réponse. Ce soir, j’ai reçu le programme de cette université d’été de Hamon avec Emmanuelli. Ploc ! Pas de trace de nous ! Pierre Laurent, Besancenot, Jean Vincent Placé, oui. Mélenchon ou Billard ? Non. Rien. Et même pas un coup de fil de courtoisie ou quelque chose comme ça.

Entendons nous bien : nous ne demandons rien. D’ailleurs, nous ne sommes pas surpris. L’an passé c’était déjà comme ça. Mais justement l’an passé nous sert de leçon. Après nous avoir traité avec le même mépris de fer, les grands seigneurs avaient gaussé notre demande de confirmation. Avant de répandre le bruit selon lequel nous aurions refusé d’aller leur rendre visite.

Donc, voici la commission à faire à Benoit Hamon : « Si vous nous invitez, on viendra. Je viendrai. Si vous ne me supportez pas, ce sera un autre parmi nous qui viendra. Mais si vous ne nous invitez pas, ce qui est bien votre droit, ayez au moins l’amabilité de répondre à nos messages pour qu’on organise nos emplois du temps et la répartition des déplacements tranquillement car la même fin de semaine, nous avons plusieurs réunions à assumer ». Après quoi on devra quand même se demander ce que signifie cet ostracisme.

Mes lecteurs ont-ils une idée sur le sujet ? Ne manquez pas de me le dire dans vos commentaires. Car cette année nous ne souhaitons pas garder pour nous ces sortes d’affaires, somme toute dérisoires, mais tellement révélatrices des dégâts que peuvent faire à gauche les sectarismes et les blessures d’égo que l’on ne veut pas cicatriser. Le pire étant de se la jouer « unité sans limite à gauche » avec la bouche en faisant le contraire dans les faits. Le reste de ce que je pense, je me le garde pour ne rien compromettre.

2) Fin de l’épisode Benoit Hamon.

Ambiance juvénile du type conciliabule « d’Ag du mouv ». Jugez plutôt. J’ai du appeler Benoit de nouveau. Son équipe avait transmis à plusieurs de mes proches le « bon numéro » de téléphone. D’après eux, « l’autre téléphone, ce n’est pas le bon ». Ha bon ? C’est juste un répondeur avec la voix qui dit qu’il va rappeler. Trop fort. Lui ne peut pas m’appeler bien sûr parce qu’il est très important et occupé, cela va de soi. Mais moi qui n’ai rien d’autre à faire, je le peux. Je l’ai fait, donc. Et je l’ai eu aussitôt !

Résumons. « Il ne s’agit pas de faire le énième meeting unitaire », « nous voulions entendre ces trois là ». Voila tout. Le reste est de maigre intérêt. Henri Emmanuelli et Benoit Hamon invitent qui ils veulent, c’est bien leur droit.

Si ce n’est pas un meeting unitaire et si on ne souhaite pas entendre ce que nous avons à dire, nous ne sommes, bien sûr, demandeurs de rien. Si nous avions été invités, j’y serais allé ou bien Martine Billard. Mais nous ne voulions pas laisser dire que nous aurions été invités et que nous aurions refusé d’y être par sectarisme comme ce fut dit l’an passé où ce cirque a déjà eu lieu, dans des conditions à peu près semblables. Localement, nos amis, nos élus reçoivent des invitations à participer au meeting final de l’université d’été de Benoit Hamon. C’est ça, l’élégance. Comme dit le journal « Libération », après le congrès de Reims, il y a des ruptures qui ne sont toujours pas passées. C’est bien possible. Pour ma part dans tout cela je veux voir le positif.

Car en invitant Olivier Besancenot, Hamon-Emmanuelli mettent le doigt dans la logique de « l’union à gauche sans exclusive » dont ils n’avaient pas voulu au congrès de Reims. Le reste sera tranché par la vie elle-même. De son côté Olivier Besancenot renonce à son ostracisme anti socialiste puisqu’il va défendre la retraite à soixante ans avec des militants socialiste qui distribuent des tracts en faveurs des 41,5 annuités de cotisations. Je pense qu’il a son idée sur les raisons de le faire. Mais alors ça devrait devenir plus simple en bonne logique de s’entendre avec nous qui disons comme lui. Non ? Ou alors je n’ai rien compris ? Et si c’est possible de défendre la retraite à soixante ans avec des gens qui sont pour 41,5 annuités de cotisations pourquoi ce n’est pas possible d’aller avec eux dans des exécutifs régionaux où les différences sont moindres sur les questions de gestion régionales ? Finalement cette séance donnera une photo très intéressante. C’est en quelque sorte un exercice où chacun délivrera à l’autre un bulletin d’amnistie. Puissions nous en bénéficier tous ensuite par moins de sectarisme à gauche.


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