Retraites : PCF et Parti de gauche déposent 120 000 pétitions à l’Assemblée nationale et y enflamment le débat

samedi 11 septembre 2010.
 

Les députés PCF-PG ont porté dans l’Hémicycle « la voix de ceux qui protestent, qui manifestent et qui proposent ».

Des voix alternatives à l’Assemblée nationale.

Réunis mardi devant le Palais-Bourbon, militants du Parti communiste et du Parti de gauche (PG) ont remis aux députés des deux formations la pétition qui appuie la contre-proposition de loi au projet gouvernemental sur les retraites.

« Nous avons 120 000 signatures, déclarait Pierre Laurent, secrétaire national du PCF. On continue aujourd’hui à la faire signer dans les manifs, et ce week-end à la Fête de l’Humanité, on espère atteindre les 200 000. »

« La confiance est en train de changer de camp, estime le dirigeant du PCF sur une tribune improvisée sur le plateau d’un camion. Le gouvernement est dans le doute, acculé, car le pays ne veut pas de cette réforme. La colère populaire est très grande : il ne faut pas s’arrêter à la mobilisation d’aujourd’hui… »

Les députés communistes et apparentés, ainsi que ceux du Parti de gauche, ont ensuite été charger des cartons contenant les pétitions, qui seront autant d’aiguillons d’une parole alternative à l’Assemblée nationale : « La voix de ceux qui protestent, qui manifestent et qui proposent, nous la porterons dans l’Hémicycle », promettait Roland Muzeau, chef de file des députés communistes.

« Nous dirons, vous dans la rue, nous devant la représentation nationale, que nous voulons le retrait de cette loi », expliquait Martine Billard, députée du Parti de gauche, avant d’entrer dans l’Hémicycle.

Grégory Marin

RÉFORME DES RETRAITES - L’Assemblée s’enflamme autour du débat Article Le Point

Une ambiance électrique était attendue mardi au Palais-Bourbon pour la première séance publique consacrée à l’examen du projet de loi sur la réforme des retraites à l’Assemblée nationale. Cela en a bien été ainsi. À peine un quart d’heure après le début de la séance, certains parlementaires communistes sont sortis de leurs bancs et sont descendus tout en bas de l’hémicycle pour faire face au gouvernement. Les députés de l’extrême gauche ont déposé sur les tablettes du Premier ministre François Fillon et du ministre du Travail Éric Woerth leur pétition contre la réforme des retraites. Cette initiative a conduit le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, à une suspension de séance de quelques minutes. Dans la foulée, le chef de file du groupe UMP, Jean-François Copé, a souhaité un rappel à l’ordre, voire une sanction des élus frondeurs.


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