ROMS : AWSA-FRANCE SAISIT LE PROCUREUR DE LA COUR PENALE INTERNATIONALE

jeudi 16 septembre 2010.
 

Depuis qu’ont été publiées les fameuses circulaires secrètes prouvant que le gouvernement visait bien l’expulsion collective de Roms, AWSA FRANCE a décidé de saisir le Procureur de la Cour Pénale Internationale.

En effet, le déplacement collectif de population ou les attaques systématiques à l’encontre d’une population civile du fait de leur appartenance à une ethnie, religion etc....pourraient être qualifiés de crimes contre l’humanité et poursuivis.

Comme le dit cette association, nos gouvernements s’affichent désormais " décomplexés".

On verra si le fait dê risquer de se retrouver devant cette Cour leur fournira matière à être décomplexé.

On ne peut pas voir et se taire.

On ne peut pas voir et savoir et ne rien faire.

Des voix se sont élevées à l’ONU

Des voix se sont élevées au Parlement Européen.

La Commission Européenne annonce des poursuites contre la France.

Mais le Gouvernement et les Ministres concernés n’en ont cure. Ils ont fait savoir qu’ils continueront.

Des circulaires secrètes donnant des ordres d’expulsions collectifs ont été prises. Ces circulaires ont été publiées par la presse.

En France, on rafle donc des populations, on les déplace systématiquement en les expulsant, du seul fait de leur appartenance ethnique.

Car n’en déplaise à Mr Besson et consorts qui se livrent à des pratiques critiquables et critiquées, mais refusent l’emploi des termes adéquats, il faut rappeler que ce terme, selon le dictionnaire recouvre :

" une arrestation en masse d’une partie ciblée d’une population, faite au dernier moment, puis organisée par la police. Ce type d’arrestation est basé sur l’effet de surprise, afin d’empêcher que les personnes visées par l’arrestation, puissent s’organiser pour y échapper."

Il s’agit bien de ce qui a été opéré contre les Roms.

Le terme de rafle n’appartient à personne.

Il n’est pas réservé à une partie de notre triste histoire. Il ne peut être relegué dans le passé quand l’histoire chercher à se répéter.

On peut légitimement s’inquiéter de voir un Ministre condamné pour ses propos racistes et cependant maintenu au gouvernement pour poursuivre de plus bel la politique de stigmatisation de tout ce qui peut venir d’ailleurs.

Les femmes de notre Association souffrent avec ces femmes ainsi raflées, cernées par les forces de l’ordre, qu’on sépare de leurs époux, qu’on regroupe avec leurs enfants.

Les femmes de notre Association ont aussi peur pour elles, pour leurs époux, pour leurs enfants.

Se sentir menacées chaque jour sur sol français, stigmatisées pour seul crime d’être d’origine étrangère.

Après les Roms, n’en doutons pas, ce sera nous.

Les femmes de notre Association entendent faire ce que les Partis Politiques d’opposition n’osent pas, par lâcheté électorale.

Parce que nous, nous ne sommes affiliées à aucun Parti. Parce que nous sommes libres et le revendiquons.

Parce que nous sommes solidaires de toute femme, quelle que soit ses origines, sa couleur de peau, sa nationalité.

Parce que cette solidarité est inscrite dans nos statuts. Mais surtout dans nos cœurs et notre conscience.

Parce qu’il faut non seulement réagir mais agir aussi.

Les femmes Rom et leurs enfants sont les plus faibles parmi les faibles. Il faut défendre ceux qui ne peuvent le faire.

Parce qu’aujourd’hui, ce sont elles. Demain, ce sera nous.

Il est temps d’agir contre une politique scélérate et même criminelle.

Où les auteurs sont à la fois juges et partie, au-dessus des lois.

Ce qui les rend de plus en plus décomplexés parait-il. Et ils s’en vantent.

En effet, constitue un crime contre l’humanité des actes graves commis contre une population civile dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique pour des motifs d’ordre politique, racial, national, ethnique ou religieux.

De même, constitue un crime contre l’humanité des déplacements forcés de populations.

Des rafles et des expulsions collectives de Roms du fait de leur appartenance à une ethnie sont tout à fait susceptibles d’entrer dans cette incrimination.

En tout état de cause, il appartiendra aux autorités compétentes d’en décider. Encore faut-il les saisir.

Awsa-France a décidé de porter le dossier devant Procureur de la Cour Pénale Internationale qui a compétence lui-même pour se saisir des faits portés à sa connaissance et transmettre à la Cour.


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