Europe. Le rêve est mort. Reste seulement la concurrence libre et non faussée

lundi 4 octobre 2010.
 

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé mercredi dans les rues de Bruxelles. Moi j’étais en Corrèze. J’ai donc manqué la journée de mobilisation en Europe contre les politiques d’austérité. Mais la délégation du Parti de gauche français était bien présente sous ses drapeaux avec le comité bruxellois du parti, autour des premiers avec ses premiers dirigeants comme François Delapierre, Eric Coquerel, et les responsables de la commission internationale du Parti, Céline Meneses et Christophe Ventura aux côtés de nos partenaires du Parti de la gauche européenne. Pour les syndicats comme pour nous, c’est clair ces politiques vont bloquer la reprise économique et enfoncer les bas salaires. Les syndicats avaient organisé des rassemblements dans treize capitales européennes. A Dublin, Lisbonne, Rome, Paris, Riga, Varsovie, Nicosie, Bucarest, Prague, Vilnius, Belgrade et Athènes, les syndicats ont démontré la force du mouvement social. Imaginez si les partis progressistes se mettaient à leur suite ! Mais quels partis progressistes ? Le Pasok grec, larbin du FMI ? Le SPD allemand ou le labour anglais qui ont été d’actifs et enthousiastes liquidateurs de l’état social ? Le PSOE espagnol contre lequel se faisait la grève générale ? La première grève générale depuis huit ans rassemblant selon les syndicats espagnols dix millions de salariés, soit un sur deux ! A Bruxelles, la Confédération européenne des syndicats (CES) a compté 100.000 manifestants. En tête du défilé, des personnes en noir mimaient un cortège funèbre : celui de l’Europe. Le rêve est mort. Reste seulement la concurrence libre et non faussée.

Dimanche 3 octobre, on vote au Brésil. Si Dilma Roussef, la candidate du PT de Lula l’emporte, cela prouvera que la vague des révolutions démocratiques peut survivre à ses héros fondateurs. Donc que son ancrage populaire est sa force. Cet ancrage n’est pas fait de « vote utile » ni d’aucune des grosses astuces hypocrites de la social démocratie européenne. Hugo Chavez n’est pas cette loque de Papandréou ! Quand la finance frappe il rend les coups ! Ainsi en est-il sur tout le sous continent géré par les révolutions citoyennes. Leur politique de souveraineté populaire retrouvée et de massive redistribution de la richesse est plébiscitée. Massive ! C’est la principale leçon à retenir pour notre propre combat.


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