Retraites : le 12 octobre dans la rue, pour en finir avec la « nuit du Fouquet’s » ! (par Gauche Unitaire)

lundi 11 octobre 2010.
 

L’évolution des réactions gouvernementales entre les journées du 23 septembre et du 2 octobre sont sans doute le meilleur témoignage de la force du mouvement actuel contre la remise en cause de la retraite à 60 ans. Après le 23 septembre, les ténors de la majorité gouvernementale avaient déjà diagnostiqué une « décélération » d’une mobilisation qui serait bien en peine de trouver un second souffle. Le samedi 2 octobre, qui a rassemblé cette fois encore près de trois millions de salariés dans la rue, a démontré la force de l’enracinement du mouvement et du rejet que suscite la politique de Sarkozy. Il y avait une gravité et une énergie dans les cortèges qui témoignent de la conscience de l’ampleur de la régression que constitue cette réforme contre les retraites.

La prudence du gouvernement, qui sait qu’il marche sur des œufs, n’a duré qu’un temps. Le lendemain de la journée du 2 octobre, le premier ministre François Fillon reprenait l’offensive pour décrédibiliser des manifestants qui « se trompent » et reprendre la ritournelle sur les salariés-qui-ne-comprennent-pas-et-à-qui-il-faut-expliquer-les-réformes… Mais sa tentative d’explication a peu de chance de convaincre en affirmant que « très peu de gens partiront à la retraite à 67 ans, il n’y en aura même sans doute pas. De même qu’aujourd’hui, il y en a très peu qui partent à la retraite à 65 ans » Désolé monsieur Fillon ! La plupart des salariés ont aujourd’hui compris que le report de la borne d’âge de 65 à 67 ans n’empêchait pas de partir avant 67 ans mais aggraverait la décote subie et diminuerait le montant des pensions…

Alors que le débat doit avoir lieu au Sénat du 5 au 20 octobre, la mobilisation entre dans sa période cruciale. La majorité de la population est viscéralement opposée au saccage des retraites voulu par ce gouvernement. Le mouvement reste fort mais il n’a pas encore réussit à faire le saut qualitatif qui créerait un électrochoc et ferait basculer le rapport de force. La question de la grève reconductible à partir du 12 octobre est maintenant ouvertement posée dans la CGT et dans de nombreuses intersyndicales. Elle a commencé à se concrétiser dans la région de Marseille avec une convergence précieuse de différents mouvements sociaux. C’est cette étape qu’il faut franchir à l’échelle nationale pour rendre la situation ingouvernable pour la droite. La réussite de la journée du 12 octobre est donc essentielle. Plus cette journée sera massive et suivie plus les conditions pour un prolongement de la grève dans différents secteurs seront favorisées.

Un seul objectif : tous et toutes en grève le 12 octobre !


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