Réactions aux propos de Georges Frèche au sein du Parti Socialiste

lundi 27 novembre 2006.
 

Communiqué du Mouvement des Jeunes Socialistes

" A nos yeux, ces déclarations sont purement et simplement racistes. Si elles étaient avérées, elles démontreraient ici que G. Freche n’a pas sa place dans la famille socialiste. Depuis toujours, les socialistes ont dénoncé les discours politiques ou scientifiques visant à hiérarchiser des « races » qui n’existent pas. Le MJS affirme que les buts marqués par l’équipe de France font gagner toute la France alors que les déclarations de Georges Freche font perdre la République.

Si Freche a honte de l’équipe de France, les jeunes socialistes affirment que c’est de ses propos qu’ils ont honte. Le MJS rappelle que G. Freche avait déjà été averti et sanctionné suite à ses propos sur les harkis que nous avions dénoncés avec force".

Benoît Hamon :

Moi, quand je regarde la couleur des Présidents de Région de mon pays, j’ai honte. Sur 22 Présidents de Région en France métropolitaine, il y a 22 blancs. Comme George Frêche, je pense qu’il faudrait mieux représenter la diversité. Pour cela je suggère que l’on se débarrasse de 3 ou 4 Présidents de Région pour permettre une représentation plus conforme à la diversité des cultures et des origines dans notre pays. Et je me disais que Frêche, soucieux de peindre toutes les équipes aux couleurs exactes de la mosaïque française, pourrait être un excellent candidat à la retraite pour laisser la place à un élu de couleur noire.

Frêche : le bureau national du PS saisit la commission des conflits.

Dépêche AFP du 21 novembre 2006 :

Le bureau national (BN) du PS a décidé mardi à l’unanimité de saisir la commission des conflits du parti à propos de Georges Frêche, qui pourrait être exclu pour ses déclarations sur la couleur de peau des joueurs de l’équipe de France de football, a annoncé Julien Dray.

"S’il s’avère que les propos rapportés sont exacts, alors il y a incompatibilité avec son appartenance au PS", a affirmé le BN, selon le porte-parole du Parti socialiste. Dans des propos tenus devant le Conseil de l’agglomération de Montpellier et relatés la semaine dernière par le Midi Libre, le président PS de la région Languedoc-Roussillon a regretté que l’équipe de France de football compte "neuf blacks sur onze" joueurs alors que, selon lui, "la normalité serait qu’il y en ait trois ou quatre". Ces déclarations avaient déclenché un tollé au sein du PS, au niveau national.

"On ne peut être socialiste et tenir de tels propos. Georges Frêche sera convoqué et aura à s’expliquer. Si ses propos sont confirmés, la procédure d’exclusion est automatique", a déclaré Julien Dray.

Mais, a-t-il souligné, "il semblerait que les choses ne soient pas aussi simples que cela a été rapporté initialement".

Le porte-parole a relaté une intervention devant le BN de Christian Bourquin, l’un des vice-présidents de la région Languedoc-Roussillon (fabiusien, alors que M. Frêche soutient Ségolène Royal). M. Bourquin s’est interrogé sur la véracité des propos prêtés à Georges Frêche. Le président de la région fait notamment valoir, selon M. Bourquin, qu’"il n’existe pas d’enregistrement de ses propos", qu’il y a "quatre verbatim différents" et que "sur les 30 maires du Conseil d’agglomération, 28 disent ne pas avoir entendus les propos" rapportés par le quotidien Le Midi Libre. Parmi eux, "un tiers sont des élus UMP et UDF", fait valoir la défense.

Dans une conférence de presse jeudi dernier, Georges Frêche n’avait pas démenti les propos qui lui étaient attribués, s’élevant toutefois contre "des interprétations".

La commission des conflits du PS, composée de 23 membres, avait déjà été saisie il y a près d’un an après des déclarations de Georges Frêche sur les harkis. Elle avait décidé en mai dernier de sa suspension pour deux ans de la direction du parti.

Devant le BN mardi soir, le premier secrétaire François Hollande avait seulement proposé une nouvelle saisine de cette commission. La mention d’une exclusion du parti en cas de propos avérés résulte d’une intervention vigoureuse de Harlem Désir, relayée par Henri Emmanuelli, Jean Glavany et Claude Bartolone, ont précisé plusieurs participants.


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