Auch : provocation policière et gaz lacrymogène en fin de manifestation

jeudi 14 octobre 2010.
 

Face-à-face, « en cordon », les responsables de l’intersyndicale qui doivent être reçus par le préfet et la douzaine de policiers qui protègent la préfecture. Un pétard est lancé. En réponse, il est fait usage de gaz lacrymogène.

Mouvement de foule, yeux qui pleurent, nez qui piquent, gorges qui toussent. Un lycéen restera allongé quelques minutes avant de retrouver la pêche et le sourire, tandis que quelques parents regrettent d’être venus en tête de cortège avec leurs très jeunes enfants, larmoyants eux aussi. Au nom et au micro de l’intersyndicale, Joël Rambeau dénonce « une provocation des forces de police ». Et il annonce que, en conséquence, la rencontre avec le préfet « va tourner court ». Elle sera brève : « Nous avons dénoncé cette provocation. L’usage des gaz ne s’imposait pas. Comme nous-mêmes n’étions pas pressés par les manifestants dans notre dos, que les policiers ne viennent pas dire qu’ils ont pu craindre être débordés », disaient en substance les responsables syndicaux, affirmant voir dans cette « provocation la preuve que le pouvoir devient fébrile. Il craint la contagion ».

Plus étoffé que celui du 2 octobre , l’imposant cortège (9000 participants), au sein duquel les lycéens de Pardailhan et du Garros donnaient de la voix, s’était formé quai Lagarrasic, devant le siège de l’UMP. En conférence de presse l’intersyndicale des salariés et retraités (CGT, CFDT, CFE-CGC, FSU, Unsa, Solidaires) et les organisations agricoles (Aicra, Modef, Confédération paysanne) avait « dédié » la manif au sénateur de Montesquiou, seul parlementaire gersois à avoir voté la réforme des retraites tellement décriée, à Auch comme ailleurs. Et qui le sera encore samedi prochain lors de la prochaine manif programmée.


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