Tarbes. Le mouvement enfle et se durcit

jeudi 14 octobre 2010.
 

La rue s’élargit encore. La nouvelle manifestation, hier, contre la réforme des retraites a réuni 33.000 personnes selon les syndicats, 20.000 selon la police.

11 h 50, sur les allées Leclerc, les manifestants n’en finissent plus d’arriver. Christophe Blanchard, du syndicat Solidaires, prend la parole : « Nous sommes au bas mot 33.000. C’est un record. Nous vivons un moment historique dans les Hautes-Pyrénées. La mobilisation contre la réforme des retraites ne cesse de grandir ». Tout est dit. La rue ne faiblit pas et s’élargit encore. Les syndicats s’étaient comptés 28.000 le 2 octobre. Les services de police notent aussi une ampleur du mouvement avec 20.000 manifestants (contre 18.000 la fois précédente). Qui plus est en semaine alors que la dernière fois, la manifestation a eu lieu un samedi. Elle avait été marquée par la présence des familles. Cette tendance s’est confirmée hier, de même que la participation crescendo d’entreprises du privé. Les manifestants ont reçu, hier, le renfort d’environ 600 lycéens de Marie-Curie, Lautréamont et Adriana notamment. On notait aussi une participation timide d’étudiants de l’IUT de Tarbes.

Pour la première fois, la Confédération paysanne était présente avec une banderole et un tracteur. Sur lequel elle avait installé deux bidons façon « tambours du Bronx ». D’une manière générale, le cortège était plus dense, mieux organisé avec plus de véhicules sonos. Il en ressortait une ambiance plus guerrière, avec des gens déterminés à durcir le mouvement, à aller jusqu’au bout. Par ailleurs, dans la fumée des fumigènes, on a relevé plus de mots d’ordre anti-sarkozystes ou qui stigmatisaient l’injustice sociale. Cela dépassait le cadre des retraites. La forte mobilisation d’hier embraye automatiquement la continuité du mouvement. Et si le vrai combat contre le pouvoir en place ne faisait que commencer ?


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