Dénonçons la répression policière intolérable exercée contre les lycéens (communiqué unitaire, Front de Gauche, Voynet, UNEF, Démocrates, NPA, PCF...) 12 articles

samedi 23 octobre 2010.
 

Fontainebleau : Dans un pays non fasciste, le rôle de la police est-il d’humilier et apeurer des jeunes de 15 ans ?

Non aux violences policières contre le mouvement lycéen

Depuis plus d’une semaine, les lycéens et lycéennes descendent dans la rue de manière presque quotidienne.

Depuis la journée du 12 octobre qui a marqué un tournant dans le mouvement contre la réforme des retraites avec l’arrivée en nombre des lycéen-ne-s et des étudiant-e-s, leur mouvement n’a cessé de s’amplifier.

Les manifestations spontanées se multiplient partout en France. Face à un mouvement aussi déterminé qu’imprévisible, le gouvernement, fébrile face à la multiplication des grèves dans le pays, joue la stratégie de la tension. Si il est compréhensible que le fait de voir des lycéens se joindre aux ouvriers des chantiers navals à Saint Nazaire ou défiler avec les étudiant-e-s, les enseignant-e-s, les cheminot-e-s ou encore les postier-e-s comme jeudi 14 à Paris donne des sueurs froide à l’exécutif, SUD Etudiant ne peut que condamner avec la plus grande fermeté la stratégie gouvernementale.

Les provocations systématiques des forces de polices qui engendrent des affrontements et l’usage disproportionné de la force à l’encontre des piquets de grève devant les lycées sont inadmissibles. Cela n’est destiné qu’à faire planer la peur sur les lycéen-ne-s qui voudraient rejoindre le mouvement et à orchestrer une propagande médiatique visant à décrédibiliser ce mouvement. Plutôt que d’utiliser la stratégie du tout répressif, le gouvernement serait bien inspiré de répondre aux revendications des manifestants. Plusieurs témoignages font état d’une provocation particulièrement féroce pour enrayer la mobilisation de la jeunesse.

Un lycéen de 16ans a reçu, à Montreuil, un tir de flash-ball au visage jeudi matin suite aux affrontements entre policiers et manifestants, dont ce jour même, le préfet de Paris a interdit l’usage de cette arme déjà fortement décriée. Cette consigne a été étendue aux trois départements Val de Marne, Seine Saint Denis et Hauts de Seine. Jeudi matin à Saint Denis et Saint Ouen (93), des affrontements violents entre les forces de l’ordre et les lycéens en lutte ont eu lieu. Nous avons dénombré une dizaine d’arrestations suite aux heurts dont 4 personnes ont été déférées au parquet de Bobigny hier. Libérées, elles feront néanmoins l’objet de procédures.

Les journées du 16 et du 19 constituent autant de perspectives pour encourager les grévistes à rester dans la grève que d’occasions pour les non-grévistes d’y entrer. SUD Etudiant exige que les forces de police restent en dehors des lycées où elles se permettent parfois de pénétrer pour mieux briser la grève et exige l’arrêt des attaques armées contre les piquets de grève. Le gouvernement joue à un jeu dangereux en usant d’une extrême violence contre les lycéen-ne-s mobilisé-e-s.

La Fédération SUD Etudiant apporte tout son soutien aux lycéen-ne-s blessé-e-s ou interpellé-e-s par les forces de police. Elle réclame l’arrêt de l’usage d’arme pouvant causer des blessures graves et qui n’ont déjà fait que trop de dégâts que ce soit pour un lycéen nantais en 2007, ou plus récemment à Montreuil et à Caen.

L’amplification du mouvement lycéen, l’entrée des universités, où les Assemblées Générales sont de plus en plus fournies, dans le mouvement, la reconduction de la grève dans plusieurs secteurs, les énormes manifestations attendues, sont autant d’éléments qui indiquent que le mouvement gagne du terrain et s’ancre profondément.

Il n’y a maintenant plus le choix, plutôt que par la violence, le gouvernement doit répondre par le retrait de sa contre-réforme.

Source : http://sud.qsdf.org/spip.php?article131

1) COMMUNIQUÉ DE PRESSE SUD étudiant, UNEF, Fase, NPA, PCF, PG, A Libertaire, Europe Ecologie – Les Verts, Solidaires. VIOLENCES POLICIÈRES À SAINT-DENIS : LE GOUVERNEMENT CHERCHE À AFFAIBLIR LA MOBILISATION DE LA JEUNESSE POUR LES RETRAITES

Hier soir, jeudi 14 octobre à Saint-Denis, 7 jeunes lycéens et étudiants étaient retenus en garde à vue suite aux manifestations lycéennes qui se sont déroulées dans la journée à travers la ville pour s’opposer à la contre-réforme des retraites du gouvernement.

La police, présente massivement près du lycée Paul Eluard où les lycéens étaient rassemblés, voulait appremment empêcher que cette manifestation puisse se tenir normalement et a joué la stratégie de la tension : gaz lacrymogènes et charges policières contre la manifestation se sont conclues par une dizaine d’interpellations. Quelques personnes ont été relâchées dans la journée.

Nous condamnons l’attitude des forces de l’ordre faite d’insultes et de menaces répétées à l’encontre des manifestants. Après les déclarations méprisantes à l’égard de la jeunesse, c’est le choix de la répression que fait ce gouvernement. Les provocations et les violences témoignent d’une volonté délibérée de répression sysstéméatique du mouvement lycéen qui s’est exprimée à l’échelle nationale.

Les dégradations et casses constatées ont été favorisées par le dispositif inadapté mis en place par les forces de l’ordre et leurs attitudes provocatrices. Elles ne justifient en rien l’ampleur et la violence de la répression policière.

Nous affirmons notre solidarité avec les lycéens et leur légitime mouvement contre la réforme des retraites. Nous dénonçons les poursuites engagées et exigeons la libération immédiate des jeunes interpellés. Les salariés, les étudiants, les lycéens seront encore plus fort et plus nombreux, unis, samedi 16 octobre, dans la rue contre la réforme des retraites que veut imposer le gouvernement.

Sud étudiant, Unef Paris 8, et les organisations de Saint-Denis : Alternative Libertaire, Europe Ecologie – Les Verts, la Fase, NPA, PCF, PG, Solidaires.

Le 15 octobre 2010.

2) Represion policière sans limite (par Elus Front de Gauche et Alternatifs d’Ile de France)

Les conseillers régionaux du groupe Front de Gauche et Alternatifs condamnent solennellement les violences policières qui ont eu lieu ce matin au lycée Jean Jaurès de Montreuil.

Un lycéen a en effet été blessé par un tir de « flashball » lors d’une manifestation contre la réforme des retraites. Premièrement, les élus Front de Gauche et Alternatifs demandent que les forcent de l’ordre respectent le cadre républicain et évitent toute attitude provocante. De plus les élus souhaitent vivement que l’enquête de l’Inspection générale des services permette de faire toute la lumière sur cet évènement.

Face à la contestation majoritaire dans le pays, le gouvernement n’a pas d’autre réponse que la violence. Cette attitude est inacceptable.

Pour éviter un blocage total du pays, blocage qui serait soutenu par 53% des Français comme l’indique un sondage publié ce matin, il est urgent que le gouvernement tire les enseignements de la contestation et retire sa « contre-réforme » des retraites.

3) Passe d’arme au Sénat sur le lycéen de 16 ans blessé par un tir de flash-ball

Cliquer sur l’adresse ci-dessous pour visionner cette video

http://www.youtube.com/watch?v=nvAr...

4) Blessés lycéens : l’Unef "exige des explications du gouvernement"

Le président de l’Unef, Jean-Baptiste Prévost, a "exigé des explications du gouvernement" au sujet des incidents qui ont émaillé des rassemblements de lycéens jeudi, se demandant si "les préfets n’ont pas eu pour consigne de faire monter la pression", a-t-il dit à l’AFP.

Des affrontements entre jeunes et policiers se sont produits jeudi devant des lycées de banlieue parisienne, avec notamment à Montreuil (Seine-Saint-Denis) un adolescent blessé à l’oeil après un tir de flashball.

Quatre lycéennes des Mureaux (Yvelines), "commotionnées", ont été hospitalisées. Des incidents, suivis d’interpellations, ont aussi été relevés à Lens, Nîmes, Lyon ou Chambéry.

"Je me pose des questions sur la simultanéité des problèmes qui ont eu lieu jeudi et j’exige des explications du gouvernement. Je me demande si les préfets n’ont pas reçu de consignes pour faire monter la pression", a déclaré le responsable du premier syndicat étudiant.

"J’entends d’ores et déjà le gouvernement jouer sa petite musique militaire", a-t-il ajouté, précisant qu’il n’"entrerait pas dans le piège de la peur".

Affirmant ne pas "comprendre l’intérêt de brûler des voitures", M. Prévost a "appelé les jeunes à être +plus malins que le pouvoir+, à manifester unis et pacifiquement".

5) Démocrates inquiets par la dérive policière contre la jeunesse ( Appel à l’unité des collectifs, organismes et médias pour la défense des droits démocratiques)

Les manifestations spontanées de jeunes inquiets pour leur avenir furent nombreuses et massives dans plusieurs villes mais elles ont suscité des accrochages musclés avec la police dans quelques villes dont Montreuil ou un lycéen a été blessé à l’œil par un tir de flash-ball.

Ce n’est pas la première fois que l’usage de ce type d’arme donne lieu à vives critiques. Les consignes ne sont pas appliquées. Pourquoi ? Serait-ce pour créer une série d’affrontements à clore par l’état d’urgence et l’interdiction des manifestations ? Les démocrates soucieux de la défense des droits démocratiques craignent une dérive sécuritaire et autoritaire du pouvoir devenu illégitime aux yeux de l’immense majorité de la population.

Une bonne nouvelle cependant : Le préfet de Paris, Michel Gaudin, a suspendu l’utilisation du flash-ball a annoncé ce jour le préfet des Hauts-de-Seine Patrick Strzoda, lors d’une rencontre avec la presse. Mais ce n’est qu’une suspension.

Dans un Etat de droit, ce n’est pas à la police de résoudre par la violence la réforme anti-sociale des retraites ni d’ailleurs tous les autres problèmes accumulés par la gestion néolibérale du gouvernement Sarkozy dans les domaines les plus divers.

Ce Président, son gouvernement et ses élus sont frappés d’une grave crise de légitimité. D’où cet appel :

Appel à l’unité des collectifs, organismes et médias pour la défense des droits démocratiques.

http://sauvons-lecole.over-blog.com...

5) Article du Monde

Le syndicat Unité police a donné sa version dans Le Monde daté du samedi 16 octobre : huit policiers auraient été pris en tenaille par plusieurs dizaines de manifestants très agressifs, auxquels se seraient joints des militants autonomes. [...]

Un policier aurait reconnu avoir visé [le lycéen] au Flash-Ball, tout en maintenant qu’il ne visait pas la tête. Sur la vidéo de Rue89 [voir ci-dessous], les lycéens semblent pourtant très loin des policiers, qui apparaissent à peine dans un coin de l’écran, visiblement pas "pris en tenaille". Cela n’empêche pas un tir, alors que l’adolescent touché déplace seulement une poubelle. (Le Monde)

6) Video du lycéen blessé par un tir de flashball (Rue 89)

Cliquer sur l’adresse ci-dessous pour visionner cette video

http://www.dailymotion.com/video/xf...

7) Les CRS frappent Lycéens et Journalistes (Rue 89)

Cliquer sur l’adresse ci-dessous pour visionner cette video

http://www.dailymotion.com/video/xf...

8) Non à la violence policière pour faire taire la jeunesse

A Saint-Denis, devant le lycée Paul Eluard, et à Montreuil, au lycée Jean Jaurès, les forces de police sont intervenues avec beaucoup de brutalité et de violence contre des lycéens rassemblés et en lutte contre la réforme des retraites.

A Montreuil, un jeune a été blessé au visage par un tir de flash-ball. Ce n’est pas la première fois qu’à Montreuil, les forces de police utilisent flash-ball et même taser.

Le NPA condamne le recours à la violence policière, par le gouvernement, violence utilisée pour faire taire et museler les jeunes.

Effet, à Chambéry des lycéens ont été chargés et matraqués par des gendarmes mobiles, à Remiremont, des gaz lacrymogènes ont été utilisés contre des jeunes, et à Besançon une lycéenne a été matraquée par la police.

Le gouvernement a peur de la mobilisation de la jeunesse. Il répète en boucle que les jeunes ne sont pas concernés par cette réforme, qu’ils sont manipulés, qu’ils ne doivent pas manifester.

Depuis le 12 octobre, dans les lycées, les universités la mobilisation se développe.

Les 13 et 14 octobre, des milliers de lycéens ont manifesté dans toute une série de villes. A Toulouse, ils étaient nombreux parmi les 20 000 manifestants, aujourd’hui 14 octobre, et, à Brest, par exemple, les lycéens étaient 2500 en manifestation.

Les lycéens et les étudiants ont bien compris que reculer l’âge de départ en retraite et augmenter les annuités pour une retraite à taux plein, alors qu’il y a entre 4 et 5 millions de chômeurs, c’est leur supprimer l’accès à l’emploi et leur péparer une retraite de misère, sanction d’une carrière incomplète.

Le NPA soutient les mobilisations des lycéens et des étudiants pour le retrait de la réforme des retraites et exige du gouvernement qu’il cesse d’utiliser violence et provocations policières pour empêcher la jeunesse de s’exprimer.

Le 14 octobre 2010.

9) La jeunesse n’est pas une « classe dangereuse » (Pierre Laurent, PCF)

Fébrile et inquiet au lendemain de la journée du 12 octobre, le gouvernement tente une nouvelle et misérable manœuvre.

Après avoir méprisé les salariés, c’est maintenant au tour des jeunes d’être dénoncés à la vindicte populaire comme des classes dangereuses. Le gouvernement cherche à infantiliser les jeunes, c’est inadmissible. Mais quel danger y a t-il à voir des milliers de jeunes se préoccuper de leur avenir et manifester leur désaccord avec cette réforme des retraites ?

En vérité, le pouvoir tente d’enrayer un mouvement qui ne cesse de s’élargir.

Arrêtons avec les faux procès ! Les jeunes n’ont ni besoin de tuteurs syndicaux, ni de professeurs de politique pour s’engager en toute conscience dans la lutte contre la fin de la retraite à 60 ans. Les jeunes ont toutes les raisons d’être inquiets : le recul de l’âge légal va priver les jeunes d’un million d’emplois potentiels. Voilà pourquoi ils sont dans la rue !

Résistance, Mai 68, mobilisation anti-Le Pen en 2002, CPE, l’engagement de la jeunesse dans les mobilisations a toujours été un gage de progrès dans la société. Ne nous inquiétons pas de cette irruption citoyenne. Bien au contraire, notre société a besoin de cette solidarité d’actions entre générations.

Les jeunes peuvent compter sur les communistes pour être à leurs côtés et défendre leurs droits à agir librement.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

10) Blessés lycéens : l’Unef "exige des explications du gouvernement" Facs : ça part

11) Un jeune manifestant gravement blessé à Caen, son père porte plainte


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