Tarn et Garonne : La mobilisation ne faiblit pas

lundi 18 octobre 2010.
 

Huit organisations syndicales (CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, Unsa) appelaient à manifester hier.

La manifestation d’hier n’était pas un aboutissement mais la poursuite d’un mouvement qui n’a pas dit son dernier mot… Sur ce point-là, le doute n’est pas permis. Pour la réforme des retraites imaginée par le gouvernement, c’est toujours « non »…8 000 fois « non ». Et même si hier, la mobilisation fut un peu moindre que celle enregistrée lors des rendez-vous précédents, elle reste une réalité.

Dans le cortège, salariés, retraités et privés d’emplois étaient toujours là, hier rejoints par des familles et quelques jeunes même si le gros des troupes lycéennes avait séché le rendez-vous. Mais en marge de cet aspect quantitatif, c’est probablement le fond qu’il faut apprécier à sa juste valeur dans cette affaire.

Les organisations syndicales se félicitaient d’ailleurs du débat qui « prend bien dans les entreprises », preuve selon elles, que cette réforme met le doigt là où ca fait mal. « Le mouvement prend bien », assurait le secrétaire de l’UD CGT qui, comme ses collègues des autres organisations, ont à cœur de prouver que ces manifestations et l’agitation sociale du moment ne relevaient certainement pas du folklore… mais bel et bien d’un vrai problème de société.

Alors, et hier, les manifestants l’ont encore martelé : « nous ne lâcherons pas… Oui, nous continuons »… D’ici au prochain rendez-vous de la réforme avec les parlementaires (au Sénat mercredi), la rue résonnera encore d’une opposition qui ne faiblit pas, bien au contraire, estimant que les sujets de mobilisation ne manquent pas face à la politique gouvernementale. Sur les retraites bien sûr mais pas uniquement. Hier, RESF avait joliment décoré les grilles de la préfecture pour dire « non » aux expulsions… Retraites, expulsions, en un mot comme en mille, c’est « non ».

Les prochains rendez-vous

Mardi 19 octobre, des rassemblements sont à nouveau programmés à 10 heures :

- A Moissac devant le centre hospitalier.

- A caussade devant la Maison de retraite.

- A Montech devant le rond poitn de la poste.

- L’après midi (14h30) , une nouvelle manifestation est prévue esplanade des Fontaines à Montauban.

Sept lycées perturbés

La mobilisation des lycéens pour la défense des retraites a franchi un nouveau cap vendredi 15 octobre dans le Tarn-et-Garonne. Lancée jeudi matin par les élèves de Michelet et de Bourdelle à Montauban, la contestation s’est étendue hier à cinq autres établissements généraux ou professionnels : Capou à Montauban, Moissac, Castelsarrasin, Caussade et Beaumont-de-Lomagne.

A Montauban, 400 lycéens, contre 200 la veille, ont défilé le matin aux abords de la préfecture et de l’hôtel de ville. Hormis quelques jets d’œufs dans la cour de la mairie, aucun grave débordement n’a entaché la journée. Le cortège s’est dirigé ensuite vers la gare pour rejoindre les cheminots sur leur piquet de grève. En début d’après-midi, les lycéens étaient un peu moins nombreux pour repartir dans les rues.

De leur côté, les lycéens des établissements François-Mitterrand à Moissac et Jean-de-Prades à Castelsarrasin ont lancé des mouvements spontanés. A Moissac, plus d’une centaine de jeunes ont arpenté les rues de la ville, très remontés contre le gouvernement. « François Fillon a traité les lycéens d’irresponsables, se sont offusquées Margot Ghisolli et Lola Padie, en 1ères S et leaders du mouvement. On veut lui montrer qu’il a tort et qu’on comprend très bien la situation sans les syndicats. » Leur colère ne s’est en revanche exprimées que par les mots, aucun incident n’étant à déplorer. A Castelsarrasin, près de 200 lycéens ont cadenassé les grilles de leur établissement ; cadenas ensuite cassé par la direction pour permettre l’accès aux cours. Le mouvement s’est alors déplacé à travers la ville, où plusieurs sittings ont eu lieu, provoquant de grosses perturbations sur les routes.


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