AUCH le 28 octobre : 3000 manifestants déterminés

vendredi 29 octobre 2010.
 

« Je suis rassuré. Je craignais que nous soyons moins nombreux… mais secrètement j’espérais un peu plus », confiait ce syndicaliste, militant de gauche… Mais faut-il rougir des 2 000 personnes qui composaient ce long cortège ? Certainement pas. Au lendemain du vote sur la nouvelle loi des retraites, le taux de mobilisation des Auscitains et des Gersois a été exemplaire. « Dans le contexte des vacances et du vote effectif de la loi, c’est une belle mobilisation », expliquait David Aylies, secrétaire départemental de l’UD CGT. « Je crois que les salariés, par leur importante présence, ont reconnu le positionnement syndical dans ce dossier… et qu’ils ont poursuivi le soutien à l’action », confiait, peu après, Philippe Lemaître, secrétaire général de FO. Pour SUD, Pierre Wiard était tout aussi direct et percutant : « C’est la réponse du Gers aux votes des députés et des sénateurs. Les citoyens s’inscrivent à plus de 70 % contre une régression sociale. »

1 300 selon la police alors que l’intersyndicale annonce 3 000 manifestants, la participation réelle se trouve autour de 2000 personnes. Un chiffre plutôt encourageant dans un contexte de vacances, de début de démobilisation dans les raffineries, et du vote effectif de la loi par les deux chambres. Mais effectivement, après les grosses participations de septembre et d’octobre, l’action d’hier était plus modeste.

On peut aussi s’interroger sur l’itinéraire de la manifestation : partir du bas de l’hôpital, arriver à la fin des allées de Lagarrasic et prendre le pont du même nom pour revenir sur ses pas par l’avenue de Montesquiou paraît, tout de même, un peu étriqué… comme si les manifestants avaient eu peur d’un comparatif à la Patte-d’oie. David Aylies s’explique : « Nous avons voulu un parcours très symbolique. D’abord, nous avons ciblé une autre zone d’activités, celle de Carrefour, qui a été perturbée jusqu’en milieu d’après-midi. Nous voulions passer devant des immeubles symboliques, ceux qui abritent le Medef et l’UMP. Enfin, le retour par l’avenue Pierre-de-Montesquiou… c’est pour rappeler qu’Aymeri de Montesquiou a voté la loi… alors que, très certainement, son père, qui était un humaniste, ne l’aurait jamais fait. »

Après avoir mené un « combat » exemplaire, mercredi soir, à L’Isle-Jourdain, pour ralentir le convoi de l’Airbus… le monde syndical a montré sa détermination, hier matin à Auch. On parle déjà de la manifestation du samedi 6 novembre où FO a fait savoir qu’il serait présent. Ce nouveau rendez-vous sera le véritable baromètre de la mobilisation pour un nouveau combat contre la loi sur les retraites.

Moins de participants à la dernière manifestation contre les retraites, mais la mobilisation demeure très vive contre ce que tout le monde qualifie de régression sociale.

« La participation à cette manifestation c’est la reconnaissance de l’action et du positionnement syndical tout au long des dernières semaines pour faire échec à la loi »

Philippe Lemaître, secrétaire de l’UD FO.

La base intermarché bloquée

Hier, à l’issue de la manifestation s’est déroulée une assemblée générale des manifestants. Une centaine personnes a décidé de poursuivre l’action, dès ce soir vendredi, en bloquant la base Intermarché de Lectoure pour une partie de la nuit. Des covoiturages au départ de la gare routière sont prévus à 18 h 30-19heures, 21heures et 23 heures.

Le blocage des centres économiques se poursuivra lundi 1er novembre à l’usine Prolainat de Blanquefort. Rendez-vous des syndicalistes, à 10 heures, à la gare routière d’Auch.


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