ST NAZAIRE la rouge ce 28 octobre

dimanche 31 octobre 2010.
 

Septième journée d’action contre la réforme des retraites depuis le mois de septembre, elle a rassemblé autour de 20 000 manifestants toujours aussi déterminés, malgré le vote de la loi par le Parlement. Pour eux, le combat ne s’arrêtera pas là et ils ont tous applaudi aux propos d’un syndicaliste : « Même promulguée, la loi ne sera pas acceptée par le peuple. »

Et tous de se donner rendez-vous le samedi 6 novembre pour une nouvelle manifestation.

Total mène la danse. Sur le bassin nazairien nous sommes vraiment fier de leur mobilisation et de leurs actions. Fer de lance du conflit depuis le 12 octobre, les grévistes de la raffinerie Total ont tenu le haut du pavé durant toute la journée de jeudi. A 11 h, ils sont partis en vélo, du site de Donges pour ensuite passer par Airbus et STX, non sans avoir emprunté la voie express jusqu’à Montoir, ralentissant la circulation automobile. Dans le cortège, les grévistes se sont transformés en choristes et ont entonné « Deux pas en avant, trois pas en arrière » à plusieurs reprises sur le parcours. Véritable succès populaire.

Les territoriaux sous les projecteurs. Avant les prises de parole syndicales, les agents territoriaux ont donné de la voix pour faire connaître leur grève, mais surtout dénoncer l’attitude du maire socialiste, Joël Batteux, qui a réquisitionné des personnels pour nettoyer la voirie sur le parcours de la manifestation. « Sarkozy-Batteux, même combat », pouvait-on entendre. Quand Fabrice David, secrétaire général de l’Union locale CGT, a soutenu les territoriaux en déplorant les actions et les décisions du maire, celui-ci a été copieusement hué et sifflé. D’un mouvement national, on en arrivait à un conflit local qui a fortement retenti dans les rangs des manifestants. Encore plus quand des agents ont commencé à malmener des élus PS jusqu’à vouloir leur arracher leurs drapeaux.

Les femmes en colère. « J’ai 52 ans, bac plus cinq et je suis au chômage depuis deux ans. Si je ne trouve pas de travail, c’est parce que j’ai cet âge-là. Je veux cotiser à la retraite, mais on m’en empêche ». Comme Brigitte, beaucoup de femmes ont manifesté. Monique Jouan, présidente de Femmes solidaires, considère que les aménagements apportés pour le cas des femmes par le gouvernement « sont très insuffisants. » Cette loi doit encore être combattue parce qu’elle est « une atteinte aux femmes qui ont des petits temps partiels, des femmes seules. »« Il y a tant de choses à combattre et il faut le faire chaque jour. »

Les jeunes moins nombreux. « On sait que c’est difficile d’être nombreux pendant les vacances, mais, nous, on voulait être là », estiment David et Jordy, étudiants en BTS à Aristide. Ce mouvement contre les retraites n’est pour eux pas essoufflé. « On a bien fait supprimer le CPE, il faut y croire encore. »

texte rédigé à partir de l’article de Ouest France

Jean Némard


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