Rapport 2009 du Secours Catholique sur le développement de la pauvreté

vendredi 12 novembre 2010.
 

« Ressources, crise et pauvreté » (texte du Secours catholique)

Le Secours Catholique publie ce 9 novembre son rapport statistique annuel sur l’évolution de la pauvreté en France. Le nombre de situations rencontrées par le Secours Catholique augmente en 2009 pour la seconde année consécutive avec 1 480 000 personnes accueillies. Cette année, l’étude analyse particulièrement les ressources des personnes et démontre l’impossibilité pour les ménages de s’en sortir. Une fois réglées en début de mois les charges contraintes, qui représentent 68 % du budget, il reste environ 250 euros pour se vêtir, se soigner, se nourrir et payer ses dettes...

Ce rapport annuel se compose tout d’abord d’une analyse de l’ensemble des situations de pauvreté rencontrées par l’association en 2009. Le nombre de ces situations repart à la hausse (+2,1 %) et 94 % d’entre elles sont sous le seuil de pauvreté. Quant ce seuil est à 949 euros pour une personne seule, le niveau de vie moyen des personnes rencontrées par le Secours Catholique est de 548 euros, donc bien au-dessous. Ce rapport met par ailleurs clairement en évidence l’impact de la crise socio-économique, à travers la hausse du nombre d’actifs (62 % des personnes accueillies, dont 41,9 % en recherche d’emploi) et la part des jeunes, qui augmente (52 % des personnes accueillies ont moins de 40 ans), tout comme celle des couples avec enfants (22 % des situations rencontrées).

Ressources/dépenses : l’équation impossible

Au-delà de cette photographie globale de la pauvreté, le Secours Catholique a travaillé sur l’étude précise de plus de 1 000 budgets de ménages rencontrés. Cette enquête spécifique est donc centrée sur des personnes qui ne sont pas en grande exclusion mais qui ont des ressources financières même limitées. Le revenu mensuel médian de ces ménages est de 759 euros [3]. Une fois réglées les dépenses contraintes en début de mois (loyer, énergie, transport, eau, frais scolaires…), qui représentent 68 % du budget, il reste environ 250 euros pour se nourrir, se vêtir, se soigner et payer ses dettes accumulées.

Cette étude démontre clairement qu’aucun ménage rencontré n’est en mesure de faire face à ses dépenses sans tomber dans l’endettement, non pas par mauvaise gestion, mais du fait de la faiblesse de ses ressources. Le rapport souligne également l’importance capitale de l’environnement social et familial pour ces personnes (aides des collectivités locales, aides des associations, services publics de proximité, solidarités de voisinage ou familiales…)...


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message